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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 04 Oct 2019, 03:49

A la Ferté Vidame...

"Citroën Ami 8 Break."

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"Une Ami qui vous veux du bien."

Aujourd'hui la gamme d'un constructeur généraliste se compose d'une multitude de modèles et de dérivés dont de (trop) nombreux SUV. Pourtant il y a 50 ans c'était très loin d'être le cas. Regardez chez Citroën, fin des années 50, deux modèles sont au catalogue, l'utra basique 2Cv et la démentielle DS, entre les deux...rien!
Si chez les autres généralistes les gammes sont à peine plus étoffées, il faut que la marque de Javel trouve un modèle intermédiaire pour occuper le marché et engendrer des commandes. De plus le pouvoir d'achat augmente et les besoins en automobile sont toujours plus grands. C'est à cette occasion que l'Ami 6 sera construite dès 1961 et inaugure par la même occasion le site de Rennes la Janais.
Son style signé Flaminio Bertoni marquera les esprits, surtout avec sa lunette arrière en "Z" mais aussi avec son faciès si particulier accentué par cet étrange capot incurvé. On pourrait imaginer que la maquette en terre glaise ai été écrasée à l'avant sous le poids d'un pouce lors de sa manipulation! Quelle ligne quand même, Bertoni aurait confessé que c'était l'une de ses plus belles œuvres, ceux qui apprécient l'art abstrait le soutiendront, les autres en rient encore.
Mis à part cette silhouette iconoclaste, l'Ami offre bien des qualités, un confort fabuleux, un espace intérieur correct et un prix serré fait au détriment d'un équipement plutôt chiche et d'une finition simpliste. On mettra aussi à son crédit une fiabilité remarquable, des capacité à s'aventurer sur des petits chemins stupéfiantes grâce à sa hauteur de caisse et ses suspensions à grands débattements et une consommation réduite. D'autres verront en elle une 2CV plus spacieuse et moins pauvre.
En 1964 elle sera rejointe par une version break à l'arrière bien moins controversé et sera remplacée en 1969 par une Ami 8. Année érotique, mouais, faut le dire vite avec l'Ami 8 qui au premier regard ressemble à s'y méprendre à l'ancienne Ami 6.
Justement, c'est dans les détails que la différence se fait, son capot est moins "écrasé", ses poignées de portes sont encastrées, elle se dote d'une calandre plus franche et ses phares sont cerclés d'un large cerclage chromée. Les ailes avant sont épurées mais les flancs sont identiques, on y trouve aussi la version break qui viendra un peu plus tard mais aussi une berline d'apparence plus moderne avec son arrière à la chute de toit "fastback", mot qui colle bien mal à une Ami quelque chose! Son arrière en pente douce offre de grandes baies vitrées et un style classique qui laisse transparaître celle qui deviendra quelques années plus tard la GS.
Mais comme cette dernière, Citroën fait l'impasse sur le hayon, il faut opter pour le break. Cet arrière reçoit de nouveaux feux logés en bout d'ailes arrière, elle à même sous cet angle de faux airs de Renault 6, mais la berline du losange à déjà opté pour un astucieux hayon...ce qui ne la rend pas plus sexy que la Citroën malgré tout. Signalons que c'est l'équipe d Robert Opron qui sera en charge du style, Bertoni étant parti à jamais en 1964.
A bord, le conducteur trouve une nouvelle planche de bord bien plus épurée que l'Ami 6, elle fait la part belle (?) au plastique mais respire la pauvreté, à part le volant monobranche, elle n'a pas franchement le style Citroën et est bien peu attractive.
Sous le capot, on trouve toujours le bicylindre 602 Cc de 35 chevaux, bien que vaillant, il est toujours à la peine et sa fiabilité légendaire n'est pas ce qui poussera les clients à signer avec joie un bon de commande. Malgré ses piètres performances, l'Ami 8 passe enfin au freinage à disques sur les roues avant, toujours ça de gagné.
Citroën à bien compris qu'il faut du souffle à sa berline "compacte" et en 1973 arrive enfin l'Ami Super. Cette version adopte le quatre cylindres 1015 Cc de la GS avec 61 chevaux, il est même envisageable de franchir le cap des 140 Km/h, une aventure hors du commun j'imagine et digne d'un coffret sensation d'une "Smartbox", à côté un saut à l'élastique semblerait plus "secure"!
En 1978, l'Ami 8 laisse sa place à la Visa plus compacte mais pas plus excitante côté style, mais au moins c'est une Citroën qui assume sa différence. On dénombre 755.925 Ami 8 vendus ce qui est tout à fait honorable.
Ce modèle de 1977 est donc une des dernières fabriquée. Avouez que dans un show room du constructeur à la fin des années 70 elle devait quand même faire bien datée cette brave Ami qui au fond était quand même une bonne et brave auto.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 04 Oct 2019, 18:20

A Sinsheim...

Un dragster équipé d'une coque en forme de 2CV, les Allemands ont de l'affection pour la populaire Citroën.

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Les belles Américaines des années 60/70.

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C'est souvent comme ça que terminaient les Chevrolet Caprice au cinéma...

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 04 Oct 2019, 19:14

A Sinsheim...

"Ford GT."

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"Authentique originale."

Pour fêter son centenaire, Ford décide de présenter comme modèle un concept-car emblématique puisant dans son riche passé, la GT 40 en sera donc l'inspiratrice. Marque populaire qui aura été la première à mettre sur le marché une voiture de grande série, Ford sera aussi l'une des plus prolixe et ira même taquiner Ferrari sur piste pour lui chiper son titre de champion aux 24 heures du Mans, merci Caroll Shelby! La GT 40 marque dans le marbre son nom et certains modèles immatriculés circuleront librement sur la voie publique bien qu'aujourd'hui il existe bien plus de répliques que d'originales tout comme la Cobra...de Shelby himself.
C'est donc une interprétation moderne de cette mythique voiture qui est dévoilée en 2002, le public est séduit et une demande croissante naît, Ford y avait certainement songé mais il se décide, elle sera fabriquée en petite série.
En 2004, la voiture est prête à être livrée, elle est fabriquée à Norwalk dans l'Ohio et sa ressemblance avec le modèle originale est bluffante, presque une réplique! Pourtant la version 2004 est entièrement nouvelle, ses dimensions sont plus imposantes, son habitacle est richement équipé tout en gardant le style de son aînée, et son moteur est lui aussi tout neuf.
On ne s'en rends as compte mais la GT 2005 est bien plus grande et plus large que la version d'époque, elle s'adapte à son époque, les hommes ont grandis et les normes de sécurité obligent à faire "enfler" les véhicules. Mais la GT est équilibrée et jamais massive. Quelque soit l'angle, la nouvelle GT conserve chaque élément de style et le diable se niche dans les détails, rétroviseurs, jantes et menus accessoires ont une forme modifiée. Le reste est entièrement copié comme les portes qui "mangent" le pavillon afin de permettre à un pilote casqué de s'installer à bord le plus rapidement possible.
Le résultat est une flagrante réussite même si pour certains elle peut sembler trop proche de l'originale dont elle ne conserve pas le moindre boulon.
Les stylistes ont même poussés à bord le "vice" de réinterpréter de manière fidèle le mobilier de l'époque. La planche de bord oblongue a été remise au goût du jour avec toute sa kyrielle de compteurs et de manomètres. Des basculeurs en aluminium à la touche rétro sont positionnés en haut de l'imposant tunnel de servitude sur lequel émerge le court levier de vitesses. Pour parachever l'ensemble, la sellerie à œillets "vintage" et typique de la GT40 fait ici son retour, elle servait alors à "aérer" le siège du pilote. De nombreuses pièces en aluminium renforcent l'aspect rétro mais ici l'équipement est devenu presque luxueux comme celui d'une GT de route, seule "entorse" devant l'authentique qui faisait l'impasse sur ce genre de "caprices".
Parlons maintenant de ce qui pour certains est le plus important, le moteur. La pièce de résistance est toujours montée à l'arrière et reste fidèle à un bon gros V8 de 5409 Cc placé en position centrale et qui délivre la bestiale puissance de 550 chevaux. Ses performances sont hallucinantes, le 0 à 100 est réglé en 3.5 secondes et la vitesse maxi s'établit autour de 330 Km/h, oups! D'ailleurs comme chez Ferrari, ce bloc est visible aux yeux de tous derrière une verrière pour le plus grand bonheur des amoureux de belles mécaniques.
Faisant la part belle aux matériaux technologiques le plancher "sandwich" est en aluminium/carbone/aluminium quand à la répartition des masses, elle s'avère parfaite, la GT du nouveau millénaire est plaquée au sol! Afin de a rendre plus "virile", seul le freinage est assisté d'un ABS, le reste est à "l'ancienne" pour sentir au mieux l'auto. Pourtant elle a su devenir un monstre à la double personnalité aussi douce à conduire sur route ouverte, voir en milieu urbain que "violente" sur piste où elle envoie du T-bone steack à qui en veux!
Vendue 140.000$, elle était finalement très bon marché et plus originale qu'une sportive Italienne, du coup ses ventes révéleront très bonnes car il en sera produit 4038 exemplaires jusqu'à l'arrêt de sa fabrication en septembre 2006. Notre "Jojo" national s'en offrira une en amoureux de belles mécaniques qu'il était. Celle-ci datait de 2005 et venait des USA pour s'exposer ici dans l'ouest de l'Allemagne en espérant qu'elle "mange" un peu de bitume de temps en temps et ne se contente pas d'être qu'un bel objet exposé sous les néons de ce musée riche en modèles très variés.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 05 Oct 2019, 03:53

A la Ferté Vidame...

"Citroën GS 1015."

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"Le chaînon manquant."

Si dans les années 60 Citroën est une marque solide, elle a cependant une gamme ultra déséquilibrée car à la fin des sixties, on y trouve la 2CV, l'Ami 6 et la DS, il manque une berline familiale que l'Ami ne peut prétendre combler par son côté trop "rustique". Citroën va mettre les bouchées double et présenter la même année deux modèles, la fabuleuse et exclusive SM et la plus populaire GS.
C'est en 1970 que Citroën présentera la GS, sa ligne très typée est signée par l'excellent Flaminio Bertoni et inspirera la future CX. L'avant ne manque pas de personnalité avec ses optiques au style graphique très ouvragés à une époque les phares ronds sont encore la norme. La forme de la calandre est aussi fortement marquée et rappelle je trouve ce que l'on trouve aujourd'hui sur la gamme DS! Son fond à nid d'abeille accentuant encore plus le style global. Ne zappons pas son arrière fuyant avec une ligne presque "fastback" qui se coupe net et se roues arrières en partit carénées. Les feux type "cathédrale" qui enserrent le petit coffre sont cerclés d'un jonc de chrome faisant la jonction, l'air de rien le dessin de la GS a été fortement poussé et c'est une auto qui mérite d'être redécouverte.
Techniquement, cette voiture était un pur produit Citroën, original, décalé et apportant un vrai plus produit comme sa suspension hydraulique, un 4 cylindres à plat refroidit par air et quatre freins à disques assistés positionnés de façon "in board", ces derniers points seront d'ailleurs repris sur l'Alfasud, tout comme sa ligne bicorps sans hayon. La compacte Alfa Romeo étant étonnamment le pendant Italien de la GS en quelque sorte.
L'habitacle est lui aussi 100% Citroën avec son volant monobranche, son compteur de vitesse "pèse-personne" pour les premiers millésimes, le frein à main façon "poignée" sur la planche de bord et l'autoradio placé entre les sièges d'un manière anti-ergonomique au possible! Peu importe, le mobilier a été savoureusement ouvragé et s'il n'a pas la simplicité ni l'ergonomie d'une Volkswagen, son charme est incomparable.
Elle va rencontrer un grand succès, elle sera même élue voiture de l'année 1971. La GS évoluera au fil des millésimes mais gardera un handicap de taille, son absence de hayon. Si son coffre carré et spacieux, il faut se mettre quatre pattes pour y loger ses bagages, pourtant la ligne bicorps était idéale pour mettre en place une si pratique cinquième porte. Elle cultive les paradoxes cette GS, on s'est penché sur elle pour lui offrir des idées géniales et on est passé complètement à côté pour des choses bien plus simples.
Une gamme assez complète lui sera dédiée, son petit moteur 1015 Cc de 55 chevaux lui fera du tort, il sera vite épaulé par un plus véloce 1222 Cc de 60 chevaux bien plus à l'aise. On trouvera un break parfaitement conçu grâce à son intelligente suspension pneumatique et une version commerciale tôlée qui est désormais devenue introuvable. N'oublions pas la Birotor de 107 chevaux vendue à prix d'or et bien trop gourmande qui se paye le luxe d'arriver...en plein choc pétrolier. Enfin on verra une pseudo version sportive, la GSX2 qui gagne 5 chevaux mais qui à part une présentation "racing" n'apporte franchement rien de bien nouveau. Mais un point sur lequel elle fait l'unanimité, c'est son inégalable confort, aucune rivale ne pouvait la surpasser.
Relookée en 1976, elle s'habille d'une nouvelle calandre et de feux arrières rabotés dans leur partie supérieure. Le tableau de bord plus classique abandonne le tambour à loupe rotative pour des cadrans à aiguille bien plus traditionnels.
En 1979, la GS doit être remplacée, les finances de Citroën ne sont pas au mieux en cette période "PSA" et l'idée de relooker la GS semble être une alternative peu coûteuse, naît alors en 1979 la GSA (jeu de mot avec le groupe PSA?) qui sera elle dotée enfin d'un si pratique hayon mais c'est une autre histoire. Il se sera vendu près de 1,8 millions de modèles, une fort jolie carrière pour une voiture qui a complètement disparue, je ne parle même pas de la version limitée "Basalte" noire et rouge que je n'ai vu...qu'en photo, la dernière étant une semi épave que mon père me faisait découvrir lors de mes vacances, ce devait être au début des années 80.
Cette GS 1015 de 1970 est une des toutes première fabriquée à l'usine de Rennes la Janais. Une voiture pour laquelle j'ai beaucoup d'affection et qui ainsi présentée, comme neuve ne m'a pas laissé insensible.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 06 Oct 2019, 03:26

A Sinsheim...

Vu d'un peu plus haut cette mise en bouche avec cet espace dédié en grande partie aux véhicules Américains.

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On monte ensuite quelques marches et on débarque dans le militaria.
Là c'est titanesque, il y a de tout, des milliers d'objets techniques et mécaniques comme cette grosse locomotive devant lequel est exposé un vilebrequin utilisé sur un moteur de bateau.
Attention, il mesure 5.4 mètres de long et pèse 6.9 tonnes!

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Là c'est le monde agricole avec même de l'outillage.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 06 Oct 2019, 03:44

En tournant la tête on découvre le matériel militaire de la seconde guerre mondiale.

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Pour l'amateur il faut y rester plusieurs jours tant il y a d'objets à découvrir!
Je ne suis pas un "fou de guerre" mais l'humain est balèze pour fabriquer avec un certain génie ce type de matériel.
C'est aussi à cause de ces "boucheries" que la technologie d'aujourd'hui est devenue ce qu'elle est. Sans la justifier, s'il n'y avait pas eu la seconde guerre mondiale, je ne suis pas sûr que nous aurions aujourd'hui nos smartphones où d'autres objets qui font notre quotidien en terme de confort et de divertissement.

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Un peu de matériel Américain.

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Si vous repérez des véhicules intéressants où des avions particuliers n'hésitez pas à commenter, c'est très intéressant car je n'y connais pas grand chose.
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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 06 Oct 2019, 04:04

A Sinsheim...

"Peugeot 203 Fourgonnette "Tour de France"."

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"Chapitre 3."

Il n'y a pas que ma mère qui soit née en 1947, il y a aussi la Peugeot 203! C'est la première Peugeot d'après-guerre et une page se tourne sur le chapitre 3. Ainsi la saga des "02" s'achève, la nouvelle venue qui est présentée à la fin de l'année 1947 se nomme 203. On la connaît tous et elle symbolise la France, pourtant sa ligne à l'époque était fortement influencée par l'école Américaine. Elle avait de l'allure cette 203, elle mesure 4.35 mètres de long, affiche un avant en pointe avec son haut capot pincé décoré d'une tête de lion stylisée et sa large calandre décorée de fines baguettes horizontales. Ses ailes encore apparentes la date un peu mais en 1947, elle reste parfaitement dans la norme. Au bout de ces dernières, des phares ronds hauts perchés. L'allure générale est faite de rondeurs très en vogue outre Atlantique, le pare-brise est plat mais je m'étonne du recul de modernité qu'elle laisse comparé à la gamme "02" habillée de la ligne "fuseau Sochaux" si profilée et aérodynamique.
L'arrière en pente douce conserve ces galbes qui lui donnent une âme, la 203 est comme bon nombre de ces voitures que je juge "organique". Si la 203 est une belle auto, les gravures stylisées des publicités où des catalogue trahissent la réalité, les dessinateurs la rendant plus basse, plus large et plus étirée qu'elle ne l'est en réalité, c'était aussi très courant avant guerre.
C'est au salon de Paris 1948 que la 203 est officiellement exposée au public, en mal de nouveautés, elle attire les foules et séduit les familles, voilà une véritable et moderne alternative à la Traction Citroën. Attention, la Citroën qui était très à la pointe en 1934 n'a pas encore dit son dernier mot lorsqu'elle reprends du service après guerre. La 203 reste fidèle à la propulsion, mais sa structure est enfin autoporteuse, autrement dit c'est une monocoque qui délaisse le châssis séparé d'antan. Ses roues sont indépendantes, la direction est à crémaillère, le freinage hydraulique et sa culasse hémisphérique en alliage léger est constituée d'"Alpax".
Ce moteur 4 cylindres 1290 Cc sortait 42 chevaux à sa sortie, pas un monstre mais de quoi répondre aux besoins fondamentaux d'une famille. Une boite 4 vitesses était de série, ce n'était pas si courant juste après guerre.
On accède à l'intérieur part des portes à ouverture "suicide à l'avant, deux sièges séparés sont montés à l'avant. Le levier de vitesses est au volant, le large volant à branches laisse le regard se porter sur la partie centrale du tableau de bord où est installée la platine porte instruments rectangulaire. Il est installé sur de la tôle peinte et garni de boutons couleur ivoire. L'ensemble est classique mais efficace d'autant plus que quasiment toutes sont livrées avec un toit ouvrant. Les passagers arrières ont de l'espace, un accoudoir et le coffre, bien qu'encombré par la roue de secours, reste logeable.
Rapidement une berline découvrable est disponible, très chère, elle restera marginale et assez peu distribuée, c'est l'une des plus recherchées aujourd'hui. Viennent rapidement ensuite les utilitaires et autres fourgonnettes et pick-up ainsi que le break.
C'est en 1951 qu'un cabriolet arrive dans la gamme, vendu très cher, sa ligne sage et son moteur pas plus performant ne l'aideront pas, il fera un très faible chiffre de ventes.
Pour 1952, le changement dans la gamme est important. A l'extérieur, la lunette arrière est agrandie, des déflecteurs sont apportés aux fenêtres avant, les compteurs sont regroupés derrière le volant en demi-cercle et le moteur passe de 42 à 45 chevaux.
C'est à cette période que le coupé entre en production, là encore son prix exorbitant et sa ligne manquant d'inspiration vont le cantonner au rôle de figurante.
En 1954, la berline découvrable est retirée tout comme du coupé (déjà!), le bouchon à essence se dissimule derrière une trappe. Puis en 1955 c'est le cabriolet qui s’efface, les familiales et commerciales suivront ensuite. En 1956 ce sont les flèches de direction qui sont enlevées, des clignotants ronds les remplacent, c'est moins rigolo mais bien plus efficace. Les enjoliveurs de roues sont différents et la camionnette part à la retraite. Le lion de capot est lui ôté pour des raisons de sécurité en 1958, c'est la dernière modification vraiment notable avant son arrêt en 1960.
On va en dénombrer 685.000 exemplaires fabriqués, un gros succès pour Peugeot qui avec ce "chapitre 3" semble partit sur la voie du succès.
Le modèle ici exposé est une variante des modèles utilitaires proposés par le constructeur à l'époque. On trouvait donc cette camionnette mais il existait aussi le plateau bâché (la pick-up) et une autre dite "paquet de tabac" avec une cellule arrière rectangulaire peu esthétique mais très logeable. Notre fourgonnette pouvait dixit la brochure transporter 3 fûts de vin, 9 casiers à bouteilles, 35 cageot de fruits où 4 moutons! Sortie en 1953, elle fera le bonheur de nombre d'artisans et servira également la caravane du tour de France pour de nombreuses équipes comme ici "Geminiani St Raphael".

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 06 Oct 2019, 14:04

A la Ferté Vidame...

Alors nous sommes au début de la visite, ces modèles je les ai déjà traités mais impossible de passer à côté pour ce centenaire, en plus elles étaient toutes plus belles les unes que les autres.
Le reste de la visite sera l'occasion de voir quelques curiosités et des inédits.

"Citroën SM."

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"Salsa Mécanique."

En 1965, Citroën rachète Panhard, la doyenne des marques Française est alors en souffrance et pense que la firme de Javel va pouvoir la sauver, peine perdue, en 1967, elle est liquidée, un fiasco! Un an plus tard c'est Maserati qui est repris par la marque aux chevrons, Citroën possède alors une belle panoplie de mécaniques de choix, l'idée de créer un coupé Français d'exception jaillit et en 1970 est dévoilée la SM.
C'est l'opulence à cette époque, on nous encourage à boire du vin à table, on fume dans le train, la vitesse au volant est presque bien vue, la France s'offre le Concorde, ah, le rêve...que je n'ai pas connu! Et tant mieux d'ailleurs pour certains vices aux terribles revers.
Quel choc encore que nous offre Citroën, depuis la DS on avait pas vu ça, ce coupé à la ligne époustouflante signée Robert Opron offre aux visiteurs du salon un dessin à couper le souffle. Basse longue, large à l'avant et plus étroite à l'arrière elle hypnotise les foules avec sa verrière derrière laquelle se loge ses feux dont certains sont orientables dans les virages et sa plaque d'immatriculation logée entre eux à l'abri derrière une futuriste "verrière". De profil on est interpellé par cet immense capot gravé des chevrons en guise d'aération, ainsi que l'aérodynamisme de sa silhouette. Sa poupe tronquée s'équipe d'un hayon très lumineux, en revanche certains trouvent l'arrière un peu trop torturé dans son dessin, moi j'adore! Regardez moi ça, les chromes de pare-choc qui rebiquent vers le haut, la rampe de feux en dessous, l'embouti chromé du hayon qui se relève pour y loger les éclaireurs de plaque d'immatriculation et la lunette panoramique, pfiou, quelle merveille!
L'habitacle est lui aussi exclusif, on peut y voyager à quatre dans un confort extraordinaire, l'équipement haut de gamme de l'époque éclipse une finition dans l'ensemble moyenne. Plus classique, cet intérieur a néanmoins quelques particularités digne de chez Citroën comme le volant monobranche ovale dont le réglage peut se faire en hauteur et en profondeur, la grille de levier de vitesse métallique presque comme sur une Ferrari où encore l'auto-radio placé entre les sièges avants. Ah, j'allais oublier ces sièges anatomiques à bourrelets où encore les garnitures du tableau de bord en inox doré, le dernier chic dans ces années 70. Même les passagers arrières sont choyés avec un accoudoir escamotable délimitant les deux confortables places d'appoint, il fait bon vivre dans la SM.
Évidemment le bagage technique est offert en série comme la direction à rappel asservie, la suspension hydropneumatique où le freinage de premier ordre commandé par une pédale "champignon" reprise de la DS.
Mais la (grosse) cerise sur le gâteau se trouve à l'avant, sous le long capot, c'est un V6 Maserati de 2670 Cc qui prend place ici, une pièce majestueuse de 170 chevaux alimentée par 3 carburateurs double corps. Cette merveille en revanche présente une consommation énorme mais ses performances sont à la hauteur de sa ligne, on voyage dans un jet de la route en classe affaires à 230 Km/h, le top!
Imaginez en 1970, la Porsche 911 à côté, c'est la préhistoire, une vulgaire Coccinelle gonflée, rien d'autre, la SM, c'est le futur! Bon, Citroën frappait fort quand même, environ 56.000 francs, soit quasiment le prix d'une 911. Mais restons honnête, elles n'étaient pas destinées à la même clientèle, la Citroën était une GT, la Porsche une sportive.
Pour ses deux premières années de commercialisation elle trouve de nombreux clients malgré un prix très épicé, ses débuts sont prometteurs mais en 1973 c'est la claque, le choc pétrolier qui va faire exploser les prix du carburant à la pompe, la carrière de la SM va être foudroyée.
Cette même année elle troque ses carburateurs contre une injection, elle gagne 8 chevaux et fait un peu baisser son appétit mais la période des voitures de caractère éclate en plein vol, ses ventes s’effondrent et en 1975 Citroën jette l'éponge, la SM est stoppée après 12.920 exemplaires vendus dont seulement 409 en 1974 et 1975 pour vous donner une idée du fléchissement dramatique de ses ventes.
Citroën en profite pour se séparer de Maserati la même année, c'est De Tomaso qui reprend cette patate chaude, la marque Française se trouvant en grande difficultés financières, elle sera liée en 1976 pour sa survie avec Peugeot au sein du groupe PSA, sans cette fusion peut être que Citroën n'existerait plus aujourd'hui, idem pour Maserati.
Exportée aux USA, elle n'aura pas le succès espéré mais les Américains qui n'ont pas osé signer un bon de commande devaient néanmoins regarder avec curiosité et convoitise cette auto d'exception à la noble mécanique Italienne. Une convoitise enviée par le grand amateur d'automobiles qu'était le Président Georges Pompidou. Il s'en fera fabriquer trois pour l'Elysée, Charon les facturera une fortune qui n'en fera pas un grand investissement pour nos chers deniers publics tant elle seront peu utilisées!
Drôle de destiné que celle de la SM, née en pleine euphorie, elle meurt quelques années plus tard dans la douleur et au sein d'une marque au bord du naufrage sauvé de justesse par Peugeot. Elle reste aujourd'hui un symbole et surtout l'une des plus belle et fantastique voiture Française.
Le modèle exposé ici est l'un des tout premier, cette voiture de 1970 à servie comme véhicule d'essai pour la presse lors de sa présentation. Appréciez aussi sa teinte "Rouge de Rio" peu courante sur ce coupé.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 07 Oct 2019, 11:16

A Sinsheim...

A l'aide de passerelles on voit d'un peu plus haut les lieux de ce premier hall.

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Je ne sais pas combien de pièces et d'objets possède le musée mais c'est colossal, on ne sais plus où regarder!
Si vous êtes amateur de matériel militaire, venez tôt, mieux, restez y deux jours pour ne rien rater!

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 07 Oct 2019, 11:21

Je poursuis la visite dans l'ordre et on va y croiser encore quelques avions.

J'aime bien l'allure de ces avions à grande verrière, ça devait pas être simple à mettre au point j'imagine.

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Ici une carcasse d'un appareil retrouvé sous l'eau!

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Quelques deux...et trois roues.

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