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bubu

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 11 Août 2019, 04:14

A Chantilly...

"Alfa Romeo 4C Spider."

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"Lettre à Elise."

Le prestigieux blason d'Alfa Romeo devra s'ouvrir à une gamme plus populaire après la seconde guerre mondiale afin d'en assurer sa survie. Ce bouleversement se fera avec intelligence, Alfa Romeo y laissera subtilement son ADN dans la plus grande partie de ses modèles, ouf! Généraliste haut de gamme, c'est un peu pour moi le BMW Italien.
Pourtant les années 80 vont mettre à rude épreuve la marque, banalisation des lignes, finitions déplorables, arrivée de blocs diesels et passage à la traction avant, les Alfistes sont catastrophés!
Mais il faut continuer à faire rêver et on trouve toujours des jouets bien sympathiques dans la gamme, coupés et cabriolets GTV, Coupé GT et Brera et même une citadine Mito fort sexy et abordable. Enfin la 8C qui débarque en 2007 et qui va remettre le blason Italien au firmament, dieu quelle belle machine...
L'idée d'un petit coupé d'exception germe dans les esprits, une sorte de petite sœur de la 8C se prépare donc et arrive sur le marché en 2013, c'est la 4C. La 4C, c'est d'abord un look, de petite taille, elle se montre être une parfaite rivale de la Lotus Exige mais avec son charme "rital" en plus. C'est le centre de style Alfa qui la dessine, râblée, compacte et basse, elle ne laisse aucun amateur de belles automobiles indifférent. La partie avant calque le style Alfa, le pli en V du capot s'achève sur le fameux cœur de calandre. Des feux hauts perchés se positionnent sur le galbe généreux des ailes avants mais personnellement, le style "tuning" années 90 de leur réalisation me dépasse, je les trouve horribles! Et pour une fois, ce sont les Américains qui auront droit à des feux plus classiques et bien plus harmonieux. Toutefois, il semblerait désormais que le client puisse choisir, ce qui est le cas ici, pour moi c'est vite fait!
De profil le dessin est remarquable, très basse et courte, la ligne tombante du minuscule pavillon se poursuit sur une poupe relativement haute. Les flancs sculptés sont creusés généreusement pour créer une sublime entrée d'air au niveau des ailes. Ces dernières formant des hanches hautes et arrondies, quel coup de crayon! Allez un petit bémol, les rétroviseurs sont un peu "gras", leur mât certainement trop grand et épais aurait pu être mieux intégrés en se fixant plus haut.
La poupe est un délice, deux petits feux ronds issus de la Mito s'intègrent dans un bouclier si massif qu'à lui seul il fait un seul et unique élément de carrosserie du bloc arrière! Un diffuseur noir abrite les deux sorties d'échappement et le bout du hayon forme un petit et discret becquet. Ce hayon d'ailleurs laisse entrevoir une partie de la mécanique à travers sa lunette. En le soulevant, on découvre un petit coffre et juste derrière, le moteur...
Mais avant d'en parler, regardons à bord. Descendre est toujours une joie rare, on est posé au ras du sol et on y découvre une planche de bord spécifique à ce modèle. En revanche la réalisation est un brin cheap, certainement due à la chasse aux kilos. mais vu le prix de l'auto on espérait un peu mieux quand même. L'équipement aussi a été réduit au minimum, la 4C est comme une petite Lotus, une sportive légère et non une bourgeoise GT. Reste que cet intérieur orienté vers le conducteur est assez sympathique quoi qu'on en dise.
Allez, voyons un peu la fiche technique du moteur, après tout c'est l'essence même de ce jouet. Ici point de V8 mais un plus banal 4 cylindres en ligne positionné de manière transversale en position centrale arrière. Il s'agit d'un bloc déjà utilisé chez Alfa, le 1750 TBI qui est passé à l'aluminium pour gagner 22 kilos. 1750, un chiffe magique chez les Alfistes! Sortant 240 chevaux, il suffit largement à cette ballerine qui ne pèse pas 900 kilos. Dopé par un turbo et guidé par une boite séquentielle à 6 rapports, la petite bombe latine signée Alfa Romeo affiche des performances de premier rang. Le 0 à 100 est fait en 4.5 secondes et elle peut quasiment atteindre les 250 Km/h. En bonus un mode "DNA" vu aussi sur la Mito permet de sélectionner le type de conduite.
La belle Italienne verra quelques mois plus tard arriver une version Spider découvrable et comme sa commercialisation est toujours en cours, elle aura certainement droit plus tard à d'autres évolutions.
Vendue un peu plus de 50.000€ hors options, on en croisera assez peu, car si belle soit elle, elle trouve sur son chemin des Porsche d'entrée de gamme au nom bien plus magique, de quoi faire réfléchir. Et puis il y a aussi l'option Lotus, en fait c'est la valeur étalon et celle que "copie" la 4C. Ah oui, j'oubliais chez nous la tant attendue Alpine A110 qui ne lui fera pas du bien.
Mais son look ravageur sera décisif et moi je suis depuis le départ convaincu par sa ligne, incontestablement si j'en avais eu les moyens, je m'en serais offert une...mais rouge où en jaune même si le blanc de ce modèle exposé lui allait finalement assez bien.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 11 Août 2019, 04:15

Claude a écrit :Super ! :D

Merci Stéphane pour cette présentation détaillée !

Au plaisir,
Claude

Merci Claude et bonnes vacances à toi si tu n'est pas encore partit!
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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 11 Août 2019, 16:23

A l'Autostadt...

Donc au moment de remballer, ce bâtiment en verre...mais oui, il y a des anciennes dedans!!

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De plus près, on voit même des modèles d'autres marques non affiliées au groupe, reste à espérer que ce soit accessible!!

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 12 Août 2019, 09:35

A Chantilly...

Madame Bubu est amusée par un toutou autant amoureux de son maître que de sa voiture.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 12 Août 2019, 10:18

A Chantilly...

"Corvette C7 Coupé "Grand Sport"."

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"Sauce barbecue."

Depuis 1953, la Corvette symbolise l'automobile de sport à la sauce barbecue. Jamais elle ne quittera le catalogue de Chevrolet malgré la crise pétrolière des années 70 et le désamour des coupés sportifs à grosses mécaniques. Certes elle verra sa puissance fondre comme neige au soleil mais en aucun cas elle changera de philosophie pour rester le coupé grand tourisme US à moteur V8.
Au cours des années 90, la "Vette" va retrouver du souffle, les puissance grimperont pour enfin revenir au niveau des meilleurs GT Européennes tout en offrant en plus un prix imbattable, rationnellement, c'est le meilleur choix.
Soixante ans plus tard, la septième génération est dévoilée, beaucoup l'attendaient et ils ne seront pas déçus. Le dessin est efficace, aiguisé est très agressif sans jamais être vulgaire, incontestablement c'est une réussite qui suscite l'envie et le désir même pour ceux qui n'aiment pas spécialement les "muscle cars" Américains. En fait la Corvette c'est comme ces grands films d'action Américain dits aussi "Blockbuster". Primaire mais diablement redoutable!
Mais la Corvette en réalité, c'est plus une supercar qui a toujours copiée l'école du vieux continent mais à sa saveur bien prononcée. D'ailleurs au volant, les yeux fermés, elle est impossible à confondre avec un modèle Européen, son "exotisme" fait pour beaucoup la différence. Elle en conserve donc les mêmes ingrédients à savoir une carrosserie en matériaux composites qui contient son poids et un moteur V8 qui a (quasiment) toujours été monté sur les Corvette. Richement dotée, elle s'offre maintenant une finition très correcte, un chapitre sur laquelle la Corvette n'a jamais vraiment fait figure de référence. Cette générosité creuse encore plus l'écart de prix avec ses rivales comme la Porsche 911 par exemple réputée, à juste titre, pour sa pingrerie.
Mais restons sur son dessin qui est à mon sens une réussite. Elle en met plein la vue et les clients de Corvette osent les couleurs, je ne peux que les féliciter, le noir et blanc, c'est le passé, vive la vie en technicolor...même si ici ce blanc est quand même bien rehaussé par des stickers et autres accessoires en carbone.
La Corvette conserve son traditionnel et immense capot qui signe ce modèle emblématique. Depuis la sixième génération elle a perdue ses phares escamotables mais l'intégration de ces optiques fixes est une réussite. Les ailes plus hautes que la capot adoptent ces muscles saillants qui donnent à cette C7 un caractère affirmé. Les prises d'air sont nombreuses mais plus discrètes que certaines Italiennes. D'immenses roues habillent les flancs sur un profil à l'extraordinaire prestance. Les ouïes sur les ailes avant annoncent les traits qui griffent les portières dont la ligne de caisse remonte vers l'arrière sur des ailes épaisses et qui enserrent la lunette inclinée qui fait elle aussi partit des codes esthétiques de l'Américaine. La haute poupe a été le fruit d'un joli travail des stylistes, on y retrouve cet arrière en pointe mais aussi les quatre feux. La quadruples sorties d'échappement centrales jouent la provocation...et moi j'adore!
Mais reparlons de sa mécanique, il s'agit comme je le disais du LT1 V8 6.2 litres de 466 chevaux, ce qui en fait la plus puissante des Corvette en modèle de "base", la bestiale Z06 sortant quelque 625 chevaux. Avec une répartition idéale des masses, elle offre un parfait équilibre et des performances de premier plan, le 0 à 100 étant fait en 4.4 secondes, le kilomètre est passé en 22,5 secondes et les 300 Km/h sont quasiment à sa portée un dragster au rapport prix/performances imbattable car elle est disponible chez nous à moins de 75.000€!
La version exposée ici est une série limitée qui a été dévoilée au salon de Genève en 2017, la "Grand Sport". Elle ne fait vraiment pas dans la discrétion même avec cette sage teinte. On y découvre de nombreux rajouts d'éléments aérodynamiques en carbone que ce soit sur le bouclier, les contours de roues, les éléments de bas de caisse où bien encore le diffuseur arrière. On verra aussi des extracteurs d'air différents dans les ailes avant, des stickers noirs et aussi des roues différentes noires également de 19 pouces à l'avant et 20 à l'arrière.
A bord la finition est joliment réalisée avec du cuir sur la planche d bord et de l'alcantara sur le ciel de toit et les montants de pare-brise, l'équipement est archi complet. Plus fort encore, le hayon offre un volume de chargement gigantesque, 593 litres, un véritable break de chasse!
Le cœur de la bête est un V8 6.2 litres sortant 466 chevaux et s'offrant au choix une boite mécanique à 7 rapports où une automatique à 8 vitesses. Il faut 4.1 secondes pour le 0 à 100 et la vitesse maxi peut atteindre les 280 Km/h. Idéale pour traverser en un temps record d'est en ouest l'Amérique du nord, cette version pimentée est déjà un collector à pieusement conserver mais à utiliser sans aucune modération.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 12 Août 2019, 14:40

"Messerschmitt KR 200."

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"Paré au décollage."

On connaît plus Messerschmitt comme constructeur d'avions, ces chasseurs se montrant pendant la seconde guerre mondiale de redoutables rivaux dans les airs contre les alliés. La firme étant même si en avance qu'elle développera l'un des premier avion de chasse à réaction juste avant la déroute Germanique.
Le patron, Willy Messerschmitt, est emprisonné en 1945 mais libéré en 1947, on lui interdit de remettre son activité aéronautique en route. L'homme n'a pas perdu l'envie d'entreprendre, aussitôt il se relève et diversifie ses activités, éoliennes, maison préfabriquées et machines à coudre font tourner ses infrastructures. L'automobile l'intéresse aussi mais se lancer comme constructeur à cette période est casse-gueule. Déjà cela demande de lourds investissements, de la place considérable et des années de préparation pour arriver à un modèle viable. Willy Messerschmitt songe donc à viser le marché des microcars, il connaît un véritable essor à une époque où la voiture populaire se démocratise mais reste encore bien chère pour la plupart des foyers.
Ces minuscules voitures ont bien des avantages, fiscaux d'abord et ensuite en terme de coût. Moins chères qu'une petite voiture généraliste, elles sont peu gourmandes et exigent un entretien des plus minimaliste. En contrepartie leur taille limitée et leur moteurs à a cylindrée digne d'un dé à coudre les limitent à des déplacements essentiellement urbains.
On verra bien des curiosités dans ce véritable petit musée de insectes et parfois des horreurs. Les plus connues sont la Voisin Biscooter, l'Isatta où encore la Peel et la Reliant Robin. Il y en a eu de très nombreux modèles vendus avec plus où moins de succès mais dont le look de voitures de manège pouvait rendre leur propriétaires souvent ridicules au volant. Soudain pour eux une Citroën 2CV devenait un objet de luxe...
Willy Messerschmitt à donc opté pour cette solution et comme tout est possible où presque en terme de design, il opte pour une sorte de continuité de son activité initiale, celle d'un avion...à roues! Elle est dévoilée au salon de Genève 1953 et prends le nom de "KR" pour "Kabinenroller", le dessinateur est Fritz Fend. Il mise sur un look détonnant, une sorte d'avion dénué d'ailes et disposant de trois roues, deux à l'avant, une à l'arrière. Le museau profilé se montre aérodynamique, deux phares ronds lui donne une allure de batracien et des petites ailes joufflues amusent les enfants mais aussi les adultes, enfin aujourd'hui! Les roues sont microscopiques mais ce qui surprends c'est sa cellule habitable est ultra étroite, il y a bien deux places mais l'une derrière l'autre. Le tout sous une bulle de verre identique à celle d'un chasseur. Les portières, il n'y en à pas, pour monter dans le suppositoire roulant il faut basculer la verrière de gauche à droite et lever la jambe! L'arrière pointu offre deux lumignons et le capot démontable où est logé le moteur est percé d'ouïes d'aération. On a beau en faire le tour, on en croit pas ses yeux, cette voiture était commercialisée et elle pouvait prendre la route! Objet unique dans son style, elle est immédiatement identifiable entre mille. Malgré ce minimalisme, la voiturette se montre coquette, de nombreuses pièces d'accastillage en chrome habillent sa carrosserie et avec une laque bicolore elle en deviendrai même presque luxueuse.
Une fois à bord nous sommes aux frontières du réel. Pas de volant mais une sorte de guidon, un équipement qui se résume...à rien et une instrumentation minimaliste. Ici tout est petit, le coffre est une mini soute creusée derrière le siège du passager, deux slips, un t-shirt et deux paires de chaussettes.
La "KR 175" est la première à voir le jour, elle cache aux côtés de sa roue arrière un bloc de moto "Sachs" monocylindre 2 temps de 175 Cc de...9 chevaux. Oui, nous n'atteindrons pas mach 1 à bord mais la petite bête est légère (240 kilos) et elle se montre vive et amusante en ville, son terrain de jeu idéal.
En 1955 la "KR 200" tente une légitime montée en gamme. Avec 200 Cc et 13 chevaux, elle frise les 90 Km/h, imaginez les sensations à cette vitesse dans ce bidule improbable!
Messerschmitt en extrapole une version plus ludique encore, une décapotable avec un minuscule pare-brise en forme de saute-vent, la "KR 201". Il est également possible d'acquérir une version découvrable avec une toile remplaçant la partie vitrée supérieure. Une idée pertinente car sous le soleil, la cuisson est assurée malgré deux ouvertures latérales via des vitres coulissantes.
La vente cesse en 1957 mais la production n'est pas terminée pour autant car on dévoile la Tiger 500. C'est toujours une voiturette au look quasiment identique mais plus puissante (moteur bicylindre) et surtout à 4 roues. Mais les temps ont changés, la population vit mieux et le prix des voitures baissent, l'avenir des microcars s'assombrit et le tigre prends définitivement sa retraite en 1964, cette version étant un échec.
Environ 46.000 exemplaires de "Kr 175/200" seront vendus, ce qui était un très beau chiffre pour ce constructeur nouveau venu dans le monde de l'automobile. Le craquant exemplaire ici en photo est une "KR 200" de 1959.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 13 Août 2019, 15:48

A Chantilly...

"KTM X-Bow."

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"Au plaisir."

D'origine Autrichienne, la marque KTM voit le jour en 1954 sous ce nom et est spécialisé dans la construction de motos. D'une excellente réputation, la marque aura comme toutes les autres des hauts et des bas mais réussira à traverser les décennies en conservant une image forte.
Mais en 2007 c'est l'étonnement, on découvre sur un stand du salon de Genève une automobile signée KTM, un concept déroutant portant le nom de Cross-Bow. En gros c'est un châssis, 4 roues, 2 sièges et un volant...le tout avec quelques éléments de carénages, bref elle est plus proche d'un gros karting que d'une automobile.
Mais les hommes sont avant tout de grands enfants et le jouet amuse. Le concept y rencontre tant de succès que son lancement voit le jour l'année suivante, preuve que KTM savait quand même où il mettait les pneus.
Le modèle de série est tout aussi dingue, une sorte de planche à 4 grandes roues avec quelques éléments de carrosseries peints de couleur vives et deux sièges baquets. Le fuselage est semblable à ce que l'on retrouve sur des carénages de motos, quelques pièces aux formes géométriques masquant légèrement les entrailles de la bête Autrichienne et des garde-boue faisant office d'ailes. Reste qu'elle est homologuée pour la route, elle dispose donc de tout le nécessaire obligatoire comme des phares, signalisation, et même éléments sécuritaires comme des pare-chocs, ce qui étonne, surtout quand on regarde l'arrière. Sinon le décor est fait de carbone, des vis apparentes et d'éléments de suspensions bien visibles et savamment concoctés. Saluons le père du dessin, Gerald Kiska.
Pour s’installer il faut enjamber la coque en carbone et surtout ne pas marcher sur les pontons. Un siège moulé vous attends et un levier de vitesses, rie d'autre, même pas de volant car il se retire, le meilleur antivol au monde! Une petit écran LCD servira à visualiser la vitesse et les tours minutes mais pas de divertissement au programme où bien même de chauffage, une moto à 4 roues.
La mécanique disposée à l'arrière vient du groupe VAG, un 2.0 litres TFSi que l'on retrouve sur de nombreux modèles musclés de la galaxie Volkswagen. Il en est extrait 240 chevaux pour un poids moins de 700 kilos, light is right.
Avec un châssis réglé aux petits oignons, la KTM est redoutable en piste, elle avale les virages plaquée au sol. Le pilote lui aussi est au ras de la piste, le 0 à 100 fait en moins de 4 secondes est ici amplifié à quelques centimètres du bitume et sans le moindre pare-brise, la X-Bow est diabolique.
Rivale des Caterham et Ariel Atom, ce jouet uniquement dédié au plaisir est un véritable caprice sans la moindre polyvalence, on se doute bien que sa diffusion sera limitée à quelques centaines d'exemplaires de purs épicuriens.
Vous n'en croiserez pas beaucoup mais vous ne l'oublierez pas quand l'une d'entre une vous doublera. Voici l'une d'elle, un pur objet d'amusement, preuve qu'automobile et plaisir existent encore, une lueur d'espoir en somme...

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par bubu » 13 Août 2019, 19:11

A l'Autostadt...

"Audi A2."

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"Drame à Ingolstadt."

Nous sommes à la fin des années 90 et Audi lâche la bride et semble se libérer. Sa petite A3 étonne, un look jeune, une auto sympa et inédite à Ingolstadt et un succès fou, c'est une réussite. En 1999 c'est la TT qui débarque, moi j'en tombe amoureux, une ligne de concept-car en vente libre! Aujourd'hui encore je la trouve magnifique, sa forme monolithique si pure avec ses superbes arches de roues un dessin qui restera gravé au "hall of fame" du design automobile.
Tout réussi à Audi, alors pourquoi ne pas oser un petit monospace? C'est à la mode et Mercedes voit les ventes de son étonnant Classe A exploser. On va tenter de rivaliser contre l'étoile de Stuttgart et lui opposer une rivale encore plus audacieuse que le "Merco" du peuple.
Elle se dévoile officiellement en 1999 et pour le coup elle ne va laisser personne indifférent. Voilà une Audi inédite, un petit monospace de 3.83 mètre de long. Ce qui frappe en premier c'est son look...c'est aussi ce qui causera sa perte. Bubu est un iconoclaste et vous ne serez pas étonn" qu pour moi elle va susciter un certain intérêt, voir même un attrait à l'époque.
Sa ligne, on peut la trouver moche, reste qu'elle m'interpelle grâce à certains éléments de style puisés dans la TT comme les feux avant où les arches de roues, voir la courbure du pavillon. Cette lente chute à l'arrière se romps avec une coupe abrupte. L'arrière ne manque pas d'originalité avec cette longue lunette dans le prolongement du toit et la partie vitrée du hayon verticale séparée par un becquet, un effet de style que l'on retrouvera sur la Citroën C4 Coupé. Belle où laide, peu importe, la petite A2 à du style, on la confonds avec aucune autre et rien que pour ça elle est à mon sens une réussite. Tenez au fait, c'est Peter Schreyer qui est l'auteur du coup de crayon.
L'habitacle était fort soigné, jolis matériaux, style doux avec quelques rondeurs et une amusante barre de maintient face au passager, comme sur la New Beetle. D'ailleurs je trouve le même ADN dans ces deux habitacles.
Bon, avec un format si compact, il ne fallait compter sur un miracle côté habitabilité. L'espace à vivre était correct mais sans plus. Le coffre moyen et la modularité basique. Seul une belle hauteur sous plafond et de grands vitres donnaient un sentiment d'espace.
Mais l'A2 comptait sur sa technologie et en particulier sur sa fabrication. Toute la caisse était en aluminium, ce qui réduisait considérablement son poids. Avec un aérodynamisme fort travaillé (ce qui explique aussi son dessin) et des moteurs sobres, l'A2 offrait un véritable avantage côté consommations. Audi ira même plus loin avec une version "3L" équipée du 1.2 litres TDi de 61 chevaux. Équipée de pneus très fins, d'une calandre fermée qui servait de trappe de visite, elle se dispensait de climatisation où encore de vitres électriques, même les vitres étaient moins épaisses pour encore gagner quelques grammes! Avec un bouton "Eco" qui limitait sa puissance à 30 chevaux (ouille!) et son "Stop&start", elle promettait un chiffre hallucinant de 3 litres au 100! Mais vous l'imaginez, avec si peu de puissance et une boite aux rapports allongés, c'était un veau...
reste que la citadine n'était pas bon marché et que l'aluminium est un matériau qui ne se répare pas comme l'acier. En cas de passage en carrosserie, seul un atelier spécialisé peut travailler dessus et à prix d'or.
Passé la curiosité du public, la blagounette passe mal, la Mercedes l'emporte haut la main tandis que les ventes de l'Audi peinent. En 2005 on cesse de la produire et avec 176.377 exemplaires vendus c'est un échec. Une claque pour Audi qui s'était habitué à transformer tout ce qu'il touchait en or. Depuis, plus aucun modèle ne prendra la dénomination A2, une sorte de traumatisme à Ingolstadt.
Devenue collector, sûr qu'elle sera un modèle à succès en collection d'ici quelques années. Ce modèle vert métallisée de 2005 était l'un des derniers fabriqué. Il adopte ici un bloc 1390 Cc essence de 75 chevaux.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 14 Août 2019, 09:00

A Chantilly...

"Chrysler Six PE Sedan."

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"Le dernier dinosaure."

Premier modèle lacé en 1925 par Chrysler, la "Six" offrait à un prix contenu le privilège de rouler dans une grande automobile équipée d'un moteur six cylindres. Un modèle suffit à cette époque, on le décline sous de multiples carrosseries et avec diverses cylindrées pour offrir un vaste spectre de versions donnant l'illusion d'avoir une gamme pléthorique.
Après des débuts prometteurs, Chrysler veux lancer d'autres modèles et diversifier son éventail. Problème, les dirigeants ne veulent pas mettre au catalogue un modèle en dessous de peur que Chrysler descende en gamme. Alors pour faire simple on lance une nouvelle marque, Plymouth naît ainsi en 1928. On en profite pour mettre en orbite une autre marque au même moment, De Soto qui se situe dans la gamme moyenne.
Le jeudi noir de 1929 va foudroyer l'Amérique puis avec un différé l'Europe. Les constructeur automobiles devront revoir leur statégie pour survivre et Chrysler s'en sortira bien.
En 1934 le lancement de la révolutionnaire Airflow va faire du bruit, il s'agit de l'une des toutes premières automobiles à avoir été conçu et dessiné avec des lourdes contraintes aérodynamiques. Son style unique en fera une des automobiles les plus marquante de l'histoire.
Pourtant au même moment Chrysler continue à produire ses "Six" bien plus classiques. De grande voitures rassurantes qui se fondent dans le flot de la circulation des grandes villes Américaines. La "Six" est très classique, aucune fulgurance esthétique, sa ligne de "caisse carrée" avec ses grandes ailes séparées et ses marchepieds sont les standards de l'époque. On imaginait pas encore une automobile avec une architecture différente mais l'Airflow va faire basculer les choses. Oui, à partir de 1934 on note un véritable tournant stylistique et enfin l'apparence des voitures va changer et devenir un argument marketing. La voiture ne doit plus être qu'un objet pratique, elle doit aussi être belle et se porter comme un objet de mode.
Cette "PE" de 1934 signe la fin d'une ère, elle a été aussi distribuée en Europe et vendue sous le blason Plymouth. pesant 1.5 tonnes, elle dispose d'un moteur six cylindres en ligne de 98 chevaux lui permettant de rouler à 140 Km/h. Cette berline aurait été vendue neuve en France et achetée par un médecin Savoyard qui l'utilisait lors de ses tournées.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 15 Août 2019, 04:05

A l'Autostadt...

"Bugatti Type 57 SC Atlantic Recréation.."

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"Sans contrefaçon...je suis une recréation."

Si toutes les Bugatti sont exceptionnelles, la "57" est peut être celle qui attise le plus de fantasmes avec ses modèles comme l'Atalante et l'Atlantic. Rappelons que la "57" est un ensemble châssis/moteur produit entre 1934 et 1939 qui reçurent les carrosseries les plus mythiques mais aussi à mes yeux les plus belles.
Sa mécanique de pointe faisait appel à ce qui se faisait de mieux à l'époque, un 8 cylindres en ligne de 3257 Cc à double arbre à came en tête qui lui donnait dans sa version de base 135 chevaux et jusqu'à 220 sur la version "SC" à compresseur. Si d'usine on pouvait s'offrir des carrosseries fabuleuses, il était souvent de coutume de faire habiller les châssis chez les plus grands "couturiers" automobile de l'époque qui donneront naissance à de vraies merveilles inestimables aujourd'hui et déjà hors de prix à l'époque.
La "57" remonte à une époque où Bugatti n'était pas au sommet de sa forme, Ettore le patron, était très occupé par son projet d'autorail et résidait la plupart du temps sur Paris. C'est son fils Jean qui fait tourner la machine à Molsheim et la gamme "49" a vieillie, il faut nécessairement la remplacer par du neuf et c'est avec le fabuleux châssis de la "57" que la marque Alsacienne va retrouver son lustre légèrement terni.
Elle est donc dévoilée à Paris en 1934 et on peut la choisir sous quatre formes de carrosseries, la berline "Galibier", le coach "Ventoux", le cabriolet "Stelvio" et le coupé "Atalante", ces deux dernières étant sous-traitées dans les ateliers de Gangloff à Colmar. A savoir que c'est Jean Bugatti qui sera l'auteur des lignes de toute la gamme, il avait un sacré coup de crayon le gamin!
Deux types se distinguent, la "57" et la "57 S" à la connotation plus sportive. La "57 "S" apparaîtra en 1936, son châssis est rabaissé et raccourci, la voiture devient plus légère et les moteurs plus puissants.
Vendue encore plus chère que la "57" déjà très onéreuse, elle se reconnaît grâce à sa calandre coupe vent et non plus plate. Trois versions différentes seront réalisées, le cabriolet "Aravis", le coupé "Atalante" et le fabuleux coupé "Atlantic".
Pour les chiffres de production, sachez que la "57" tout modèles confondus s'est vendue à 685 exemplaires, la "S" quand à elle a été fabriquée à 43 modèles et que l'Atlantic sera vendue à 4 unités!
L'Atlantic, c'est la plus incroyable de toutes les "57", voir de toutes le Bugatti jamais construites, certains diront même qu'il s'agit de la plus belle automobile jamais construite au monde. En réalité, l'Atlantic est la version de "série" du prototype Aerolithe sortit en 1935 et conduite par Jean Bugatti. Sa ligne est calquée dessus, un immense capot reposant sur ce châssis surbaissé laissant derrière lui ce cockpit étroit et profilé dont le dessin s'achève sur cet arrière plongeant d'une subtilité fantastique. Mais l'Atlantic c'est des détails qui la singularise comme cette arrête rivetée qui prends racine sur le pli central du capot et se termine à l'autre extrémité de la poupe. Ces rebord fixées par des rivets, on les retrouve sur le généreux galbe des ailes et même anecdotiquement sur les feux. ces phares semi-encastrés entourent une calandre profilée et reculée qui se fond dans le bloc avant. Le pare-brise est en deux parties et même la partie centrale s'offre l'ornementation faite d'une plaque équipée de rivets.
La découpe des portes déborde largement sur le pavillon et le dessin des vitres retombantes symbolise la vitesse. Deux petits fenestrons assurent un minimum de visibilité à l'arrière et la roue de secours se loge derrière une trappe ronde juste en dessous. Enfin les ailes arrières ressortent de manière généreuse comme sur ces carrosseries signées Saoutchik où Figoni.
Les tôles de l'Atlantic sont faites d'aluminium, l'ensemble est réellement tenu par ces rivets, comme dans l'aéronautique. Je suis certain que Gabriel Voisin devait secrètement jalouser ce modèle. Fascinante aujourd'hui, imaginez un peu l'effet qu'elle devait faire au milieu des années 30, en plaine gloire des "caisses carrées".
On en oublierait presque sa majestueuse mécanique, ce moteur 8 cylindres 3.3 litres compressé de quelque 200 chevaux et qui lui permettait d'atteindre la symbolique barre des 200 Km/h.
Propriétaire de Bugatti, Volkswagen peux donc légitimement exposer cette pièce qui restera à jamais placée dans le Panthéon de l'automobile. Pourtant en faisant le tour des Atlantic originales...et bien il est aisé de se rendre compte que celle-ci est une reconstruction. Oui, je me suis laissé avoir mais ne renions pas le travail car cette réplique d'une fidélité exceptionnelle était bluffante et superbement mise en scène. Sachez que les 3 exemplaires survivants sont tous la propriété de collectionneurs et donc que Bugatti n'en possède aucune authentique. Cette recréation à la jolie teinte bordeaux valait toutefois le détour, elle nous montre que l'Atlantic était en quelque sorte la première supercar de l'histoire de l'automobile.

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