A Wolfsburg...
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Volkswagen Passat Variant GLS (B2)."
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L'internationale."
Valeur sûre du marché automobile Européen, la berline familiale est l'incontournable de toute marque généraliste qui se respecte. Pourtant elle arrive tard chez Volkswagen, en 1968 avec la Type 4 qui sera un bide commercial. L'opportunité d'hériter d'un modèle déjà "tout fait" est une aubaine, quand Volkswagen rachète NSU, une berline 3 volumes de ce type est achevée. Celle qui devait finir au fond d'une poubelle voit le jour sous la forme de la VW K70.
Suivra la Passat en 1973 qui reprendra une partie des éléments de l'Audi 80, une autre marque propriété de Volkswagen. Modèle à succès, la première génération porte en interne le nom de "B1". Griffée par Giugiaro, la berline bicorps s'offre rapidement un break et un hayon en remplacement du coffre originel certes moins typé utilitaire mais si pratique à l'usage. Disponible aussi en version 2/3 portes, elle s'exportera en Amérique aussi bien au nord qu'au sud.
C'est en 1981 que la seconde génération est lancée, la "B2", elle aussi utilise de nombreux composants de l'Audi 80, la mutualisation de modèles étant une source de belles économies. Un schéma plus que jamais d'actualité depuis. Son style conserve cette forme 2 volumes qui a ses partisans en Europe, un peu plus marginale certes mais l'Audi 80 était une alternative à ceux qui désiraient une architecture plus classique. En revanche cette seconde génération grandit largement, elle passe de 4.19 à 4.43 mètres de long! Elle devient ainsi l'une des plus habitable, mais aussi une des plus encombrante de sa catégorie.
Si la silhouette est quasiment identique, le dessin évolue largement. L'avant plus allongé offre un porte à faux plus long. La calandre est elle aussi plus pincée et de phares trapézoïdaux en 2 parties apportent une touche de modernité tout comme les boucliers entièrement en plastique où encore les boîtiers de rétroviseurs collés à la custode.
Un pli de tôle discret court horizontalement le long de la ligne de caisse et est décoré d'une fine baguette. Les hautes vitres latérales perpétuent le dessin de Bertone à l'arrière avec la forme si particulière de celle de custode.
Cette fois le hayon s'impose d'office, son inclinaison est réussie et on est à deux doigts de parler de poupe "fastback". Les feux inédits modifient l'arrière qui n'a plus rien à voir avec le précédent. Des blocs optiques triangulaires plutôt originaux ne sont pas sans me faire penser à la Lancia Gamma mais en plus massif ici. La plaque de police est fixée au hayon entre les feux et le pare-choc est lui aussi toute en plastique noir.
L'univers intérieur est fidèle à ce que proposent les généralistes d'outre Rhin, c'est sombre, imposant, pas très gai mais solide et inspire la confiance. Tout est ici rationnel et ergonomique, oubliez les satellites de chez Citroën où la radio entre entre les sièges, on peut évoquer un poste de pilotage "type" où chaque place de chaque pièce est positionné là où on l'attends. Attention, je ne me moque pas de Citroën, au contraire, le constructeur Français tentait à ce moment de lier l'homme et la machine à travers une sorte de prolongement de ses mains pour ne faire qu'un. Une idée louable, une vision futuriste mais un visuel étonnant qui déroutera bon nombre d'acheteurs.
L'espace est généreux dans la Passat et cette voiture me "parle". Oui, mon voisin en avait acheté une à sa sortie, une berline blanche...diesel, ah oui, on savait à quelle heure il partait travailler! Ce choix s'était imposé à lui car sa grande taille le gênait dans la BX qui venait de sortir et qui lui plaisait. Mon père plus petit optera pour la Citroën.
A la forme plate et allongée du capot on devine que Volkswagen à continué de proposer des moteurs implantés longitudinalement. Je l'avais dit, la Passat "B2" reprends une partie de l'Audi 80 elle aussi fidèle à cette architecture. Elles font mécaniques commune en grande partie et propose un bon choix de blocs 4 cylindres essence et diesel. L'offre débute avec un modeste 1.3 litres de 60 chevaux mais à l'opposé se trouve un 5 cylindres 1.9 litres de 115 chevaux.
Outre la berline 5 portes on trouvera le break "Variant" mais aussi une curieuse version coach à 3 portes que personnellement je n'ai jamais croisé! La 4 portes à coffre baptisée "Santana" sera vendue chez nous mais aura une véritable carrière en Amérique du sud et en Chine. Et oui, son succès sera aussi du à cette carrière internationale très fructueuse.
La Passat seconde est dès son lancement un succès, bien construite, spacieuse et dotée d'un grand coffre à hayon, elle saura au fil des années prendre de la maturité avec l'arrivée de modèles plus performants comme une version turbo-diesel et même une déclinaison à 4 roues motrices, la "Syncro". Un bloc essence 5 cylindres de 136 chevaux venu du coupé Audi GT la fera même franchir le cap symbolique des 200 Km/h.
En 1985 un restyling est opéré, à l'avant on remarque des boucliers plus proéminents et qui désormais courent jusqu'aux passages de roues. Les barrettes de calandre sont plus grossières et les baguettes latérales sont maintenant en partie basse et très épaisses, on note aussi l'arrivée d'enjoliveurs de roues en plastique. L'arrière est beaucoup plus impacté, adieu les feux verticaux et place à de grands rectangles allongés qui courent maintenant sur le hayon. Le pare-choc, comme à l'avant, est épaissi et s'étire jusqu'aux roues arrières. S'il est loin d'être réussi et alourdit considérablement le dessin originel, ce lifting aura pour bienfait de lui donner un aspect plus contemporain et permet ainsi de relancer les ventes.
L'intérieur est rafraîchi, nouvelles garnitures de portes, volant inédit et une planche de bord légèrement remaniée et dépoussiérée. Les plastiques sont "valorisés" et les teintes choisies plus chaleureuses, c'est bien là que je trouve le lifting le mieux réussi finalement.
En 1988, la fin de cette seconde génération arrive et Volkswagen peu claironner, 4.5 millions de modèles en seront construits, c'est énorme. Inutile de vous dire qu'un tout nouveau modèles est prêt à être présenté.
Nous avons ici une break "Variant" de 1981. Je doit avouer que la ligne est assez réussie et qu'à l'époque elle pouvait même se montrer plus agréable à l’œil que la berline, surtout avec ces beaux supports de galerie de toit en inox qui aujourd'hui encore sont un accessoire incontournable des breaks et autres SUV. Elle dispose sur ce modèle "GLS" du bloc essence 1588 Cc de 75 chevaux, elle peut atteindre les 160 Km/h.