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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 02 Mars 2019, 10:42

En face le parc olympique et sa très haute tour de télévision...

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D'autres voitures anciennes réunies devant le musée, nous étions samedi.

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C'était Munich où la République Dominicaine, fallait savoir!

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De l'autre côté du musée, un autre bâtiment qui appartient à BMW...

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 02 Mars 2019, 11:21

A Retromobile...

"Lamborghini Miura SVJ."

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"Merci oncle Bob."

Ferruccio Lamborghini est ulcéré par les problèmes à répétition de ses Ferrari et ne gêne pas pour le faire savoir au commendatore en personne. Au milieu des années 50 le riche entrepreneur Italien et fabriquant de tracteurs n'est plus satisfait de ses "jouets" mais Enzo Ferrari ne supporte plus les remarques incessantes de ce client qui ose l'affronter. La patron de Maranello renvoie alors son client dans les cordes en le recadrant sur sa production de machines agricoles, c'est trop pour Ferruccio qui décide de lancer sa propre voiture sportive, ce sera la 350 GT en 1964. Mais si cette nouvelle GT est dans l'ensemble réussie, elle manque de caractère, surtout côté look. Enzo Ferrari est surpris que l'homme soit passé à l'acte mais ce modèle ne l'inquiète guère...il à tort!
Ferruccio Lamborghini ne souhaite pas en rester là, sa revanche sur Enzo il l'aura et c'est en 1966 que la terre va gronder du côté de Modène, la Miura P400 est dévoilée au salon de Genève et déjà on ne parle plus que d'elle. C'est Marcello Gandini qui en a tracé les lignes, un chef d'oeuvre absolu pour ce qui restera comme l'une des voitures les plus belles au monde. Le créateur travaille alors pour le studio de style Bertone. La Miura c'est un châssis et trois parties distinctes conçu par Giampaolo Dallara. On trouve la cellule centrale, le bloc avant basculant et la partie arrière abritant la pièce maîtresse de ce joyau.
Très basse, la Miura est tout en muscles, ses roues arrivent au niveau des vitres, l'avant allongé et son museau plongeant adopte des optiques basculants non dissimulés mais rangés à plat et décoré par de fabuleux cils, l'arrière est tronqué net et biseauté, il se pare de persiennes noires, catastrophique pour la visibilité mais d'une redoutable modernité dans les années 60.
L’habitacle au ras du sol est étroit mais offre un relatif confort et un équipement complet, on y retrouve même la grille métallique du levier de vitesse si chère chez son concurrent. Ferrucio voulait il en faire acheter une à Enzo?
Mais à part son dessin délirant, elle offre quoi une fois la clé de contact tournée cette Miura? Et bien déjà elle fait la nique à Ferrari, son V12 placé en position centrale arrière est une innovation que Ferrari n'a jamais osé mettre encore sur ses modèles, cette architecture digne d'une voiture de course fera par la suite école et même le rival de toujours devra s'y mettre aussi par la suite. Ce sera avec la Berlinetta Boxer de 1973 que Ferrari osera enfin entrer dans cette lutte des géants.
Ce V12 est l'oeuvre de Bizzarini, c'est un bloc 4.0 litres équipé de 4 carburateurs double corps, sa puissance est de 350 chevaux et il est capable de vous propulser à 280 Km/h, c'est la voiture la plus rapide du monde à cette époque, Ferrari est frappé là où ça fait mal.
Le succès est immédiat et désormais Enzo à trouvé un sérieux rival dont il se serait bien passé. Il faudra attendre 4 ans pour voir apparaître une seconde version plus musclée encore de la folle Italienne, la Miura "S" qui fait son entrée en 1968, avec 20 chevaux de plus, cette évolution affiche désormais 370 pur sangs et s'offre quelques améliorations sur le plan de la finition et des équipements.
Autre évolution majeure en 1971 avec l'arrivée de la version "SV" dont le V12 dispose désormais de 385 chevaux, de suspensions arrières nouvelles et de voies élargies, elle ne restera qu'une année au catalogue avant de se retirer et laisser place à la nouvelle Countach. La "SV", c'est de la dynamite, elle annonce carrément 300 Km/h, c'était alors la voiture de route la plus rapide du monde!
En 1973 la Miura laisse sa place à la non moins légendaire Countach, Lamborghini ayant vendu 764 modèles de sa supercar de légende, le voilà désormais placé sur orbite.
Mais en marge de la série, on trouve quelques raretés comme la version SVJ ici présente. Elle est le travail du pilote Américain Bob Wallace devenu pilote essayeur chez Lamborghini à cette époque. Il fait réaliser une auto plus radicale dédiée à la compétition sur la base de la version SV et la baptise SVJ, J pour "Jota". La voiture a été allégée, des éléments de carrosseries en aluminium ont été rivetés et de nombreuses entrées d'air et extracteurs ont été creusés. On trouve aussi le bouchon de réservoir sur le capot et un essuie-glace unique.
Mais le projet avorte et la SVJ reste un exemplaire unique...sauf que certains clients la veulent à tout prix! Lamborghini donne alors le feu vert à Wallace pour satisfaire ces fortunés demandeurs et en fera réaliser 5 exemplaires, une sixième sera recrée plus tard par l'usine. Attention, chaque modèle est différent et à ses propres spécificités.
Celle-ci est la #4934 qui voit le jour le 9 décembre 1971. A l'origine elle était bleue métallisée avec cette sellerie en cuir blanc. Repeinte en bordeaux ensuite, cette voiture sera achetée par l'acteur Américain Nicolas Cage. C'est la seule des 5 à ne pas avoir le capot avant et arrière entièrement riveté.
Cette merveille était posée sur un plateau...à se damner mais je vous en montrerais d'autres plus tard.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 02 Mars 2019, 13:19

A Munich...

Une passerelle relie les deux bâtiments.

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On peut donc rejoindre ce "BMW Welt".

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C'est une sorte de village BMW où on trouve un show room réunissant les marques du groupe.

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On y trouve des boutiques, un restaurant et même une piste intérieure d'essai pour les modèles électriques, c'est gigantesque et ouvert tous les jours.
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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 02 Mars 2019, 13:25

Voilà une portion de la piste roulante...

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Et quelques I8 dont un "safety car".

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Voyez un peu la taille des lieux.

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Il y a aussi un coin pour les motards.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 02 Mars 2019, 14:37

A Retromobile...

"Ferrari 365 GTS/4 Daytona Spyder."

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"With or without roof."

C'est un peu la réponse du berger à la bergère qui a vu naître la fantastique Daytona. Elle est apparue en 1968 pour contrer l'arrivée de la Lamborghini Miura dont la carrière connaît un succès inespéré. Souvent nommée Daytona, son véritable petit nom est 365 GTB/4. On sais que Ferrucio Lamborghini ne portait pas dans son cœur Enzo Ferrari qui avait osé lui dire qu'il n'avait pas de leçons à recevoir d'un fabriquant de tracteurs quand ce dernier venait se plaindre de la fiabilité de ses modèles. Vexé l'homme ouvrira une usine tout près de celle du commendatore et se lance dans le domaine des voitures sportives, bien lui en a pris car sa Miura va faire passer de nombreux clients à "l'ennemi".
Pour parer à cette attaque en règle, la 365 GTB/4 de son vrai nom arrivera en présentant un dessin d'une beauté absolue, beaucoup d'adorateurs de la marque y voient d'ailleurs la plus belle Ferrari de tout les temps. Il faut dire que Pininfarina a fait un dessin remarquable, c'est presque une œuvre d'art sur roues. Mieux qu'une sculpture inerte, elle abrite sous son capot avant un fantastique V12 4.4 litres de 352 chevaux capable d'atteindre 280 Km/h.
Son nom de Daytona est un clin d’œil aux victoires remportées par Ferrari sur le célèbre circuit Américain.
La Daytona se montre en outre confortable, assez luxueuse et moins pointue à conduire que la Lamborghini même si elle se montre moins spectaculaire que la diablesse de Miura. n réalité, elles ne boxent pas dans la même catégorie, la Daytona est une GT, la Miura une supercar.
Fabriquée jusqu'en 1974 à 1284 exemplaires, elle sera également vendue en version cabriolet dite "Spider" à seulement 122 exemplaires construits entre 1969 et 1973. seul 18 le seront avec les spécificités Européennes. Cette version, Lamborghini ne l'offrira pas avec sa Miura, il faut dire que l'exercice était périlleux avec un tel engin et certainement plus "simple" pour la Ferrari. Modèle le plus côté de la série, elle fera l'objet de nombreux "tronçonnages". Il y aura aussi des répliques sur base de Chevrolet Corvette comme celle utilisée dans la série TV des années 80, "Miami Vice".
A Retromobile, on en croise toujours et je vous en ai présenté un certain nombre, je vais donc éviter cette redondance et vous présenter une version que je n'avais encore jamais vu. Ah Retromobile, c'est quand même un événement fabuleux, on y trouve chaque année des modèles inconnus comme ce Spider équipé d'un hard top.
Elle a été fabriquée en 1971 et c'est la seconde décapotable à avoir été produite. Il y aura trois modèles équipés de hard-top mais une seule, celle-ci donc, à posséder un "T-top" démontable en deux parties. La pièce est remarquable et sa réalisation en inox lui donne un look encore plus exclusif que s'il avait été peint ton caisse. Le dessin de l'élément et son intégration rends encore plus désirable cette Daytona au look unique et franchement réussi, quel bijou! Pourtant il n'était pas simple de faire ce genre d'exercice sur une telle auto mais je doit dire que le résultat est remarquable, elle fait aussi penser au toit Targa des Porsche 911...mais en plus beau encore.
Avec ses magnifiques roues à rayon et sa légendaire sellerie, cette Daytona est sans doute l'une des plus désirable qui existe.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 03 Mars 2019, 12:38

A Retromobile...

"Mercedes 6/40/65 Targa Florio."

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"L'étoile et le compresseur."

Impliqué depuis ses débuts en compétition, la jeune marque Allemande Mercedes n'a pas encore le panache de nombreuses autres, un domaine où la France s'impose encore très souvent. On verra des Mercedes au Paris/Madrid, à la coupe Gordon Bennet, à l'ACF où encore au Paris/Vienne. Pourtant en 1914 Mercedes à mis les bouchées doubles et réalise un triplé au grand prix de l'ACF...une victoire vite effacée, la guerre éclate quelques semaines plus tard.
C'est une fois les canons rangés que Mercedes se remet à penser à la course. Si pendant la guerre la production de voitures civiles à cessé, les moteurs d'avions fabriqués par la marque étoilée ont permis à Mercedes d'affiner sa technologie...et de mettre parfaitement au point son compresseur qui peut s'adapter à l'automobile.
Et pour une fois, c'est sur des modèles de série que cette technique est employée, dès 1921 Mercedes propose à ses clients des version compressées qui offrent de vives accélérations à ces désirables, mais exigeants modèles. C'est sur la base de ces moteurs que cette même année Mercedes se réengage en piste. Un monstre est engagé, la 28/95 de 7.2 litres de cylindrée à fort à faire face à Fiat et Maserati qui alignent des modèles aux plus petites cylindrées, plus légères et surtout plus modernes. Si la voiture termine seconde à la Targa Florio, elle se montre lourde et ne peut suivre le rythme sur les routes sinueuses, il faut tout revoir pour enfin espérer éclipser la concurrence.
C'est donc en 1922 qu'est finalisée notre 6/40/60, mais pourquoi ce chiffre barbare? Il à bien une correspondance, 6 signifie sa puissance fiscale, le 40 la puissance réelle et le troisième est la puissance maximale du compresseur. Cette voiture est bien plus petite car elle doit courir dans la classe de moins de 1.5 litres de cylindrée. Elle y loge donc un moteur quatre cylindres 1499 Cc 16 soupapes à double arbre à cames en tête et équipé d'un compresseur "Roots", le tout affiche 72 chevaux.
La Mercedes n'en affiche pas pour autant un style minimaliste, elle en impose et laisse suggérer une mécanique avec bien plus de cylindres sous la mince cloison en métal que représente le long capot. La silhouette est étonnante, légère, la Mercedes est effilée et surtout tout a été dessiné de manière à porter le moins possible contre le vent à l'image des ailes parfaitement horizontales qui ressemblent presque à des éléments aérodynamiques! Les gros phares avant logés au bas de la calandre protégée par un pare-pierre ajoutent à cette étroitesse visuelle. Les échappements sortant latéralement du capot adoptent le chemin le plus rapide, la ligne droite en traversait carrément l'aile arrière! On remarquera sous la voiture des éléments de carénage démontables permettant de protéger la mécanique et qui étaient rapidement démontables.
Logées aux extrémités, les fines roues à rayon sont complétées par deux autres de secours fixées sur la proue de manière inclinée, ce qui dynamise visuellement le profil. Ici rien ne cherche à se dissimuler, durits, canalisation, sangles, fixations, la touche "racing" signe cette Mercedes hors norme.
C'est par la droite que l'on monte à bord, pas de porte, une simple échancrure qui emmène vers deux baquets fixe décalés. Ah oui, il faut aussi éviter de cogner dans le long frein à main extérieur. La place de gauche quand à elle est destiné au mécanicien, un allié bien utile sur ces courses où il y a systématiquement un bidule à resserrer où un pneu à changer.
Le pilote se trouve face à un joli volant en aluminium et bois et dont au centre on trouve non pas le régulateur de vitesses et la radio mais l'accélérateur à main et une manette d'avance. Ici on redécouvre tout, même les pédales sont dans le "désordre", l’accélérateur étant entre l'embrayage et la pédale de frein! Le levier de vitesse est lui acculé à droite, dans la cloison intérieure, imaginez aujourd'hui prendre en main un tel engin...
Pas de pare-brise, ni même de saute-vent, lunettes obligatoires. On s'en doute, le pilotage est brut de fonderie, les commandes sont rudes et le confort inexistant. Toutefois la Mercedes accélère franchement quand le compresseur débrayage se met en route, pour cela c'est simple, il faut uniquement appuyer à fond sur la pédale des gaz, là il s'enclenche! Bon, rien de brutal mais la voiture trouve ainsi toute sa fougue et surtout il se dégage une sorte de bruit de sirène venue de cette alimentation si typique.
Mais la bête est exigeante, freins à tambours servant plus de ralentisseurs et direction lourde font oublier tout agrément, la course, rien que la course à la force du poignet.
Mais malgré un bagage technologique époustouflant, la 6/40/65 finira 20ème au classement général aux mains de Scheef (la numéro 12 qui est ici exposée), la seconde pilotée par Minoia, elle abandonnera, fin de l'histoire.
Voici donc l'une de ces machine exposé sur le stand Axel Schuette, un lieu qui comme tous les ans offre au public des modèles incroyables et des pièces souvent uniques. Sachez aussi que la seconde a été exposée jadis au très joli musée de Mougins qui a hélas fermé ses portes depuis quelques années.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 03 Mars 2019, 12:47

A Munich...

En hauteur, on prends conscience de la taille de cet immense show room pas comme les autres.

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On va descendre voir d'un peu plus près...

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Il y a quelques anciennes dont cette adorable Isetta.

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A quand la commercialisation de la version moderne électrique, la Microlino?
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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 03 Mars 2019, 12:52

Mais BMW, c'est aussi Rolls Royce.

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Et Rolls...bah ça reste Rolls!

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Le petit parapluie dans la doublure de porte...que Skoda va aussi copier de manière plus démocratique.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 03 Mars 2019, 16:58

A Retromobile...

"Bentley Six Speed T Gurney Nutting Fixed Head Coupé."

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"La mémoire dans la peau."

C'est en 1919 que la prestigieuse firme Bentley voit le jour en Angleterre. Rapidement, le nom est associé à la compétition, Bentley remportant plusieurs fois le prestigieuse épreuve des 24 heures du Mans, cette course qui sera éternellement la plus médiatisée au monde et qui offre à la marque vainqueur une publicité inégalable à travers la planète.
Les modèles de série empruntent beaucoup à ceux de la compétition, les Bentley sont d’imposantes voitures de sport qui se montrent puissantes mais aussi très viriles à piloter.
La 6.5 Litre (6597 Cc exactement) est commercialisée en 1925, son fabuleux moteur six cylindres affiche près de 150 chevaux, c'est énorme à cette époque. Mais pour enfoncer le clou, un modèle plus poussé avec double carburateur est dévoilé en 1928, la "Six speed", elle culminera en 1930 avec une puissance affichée de 200 chevaux, un monstre! D'ailleurs c'est une "Six Speed" préparée à 200 chevaux qui remportera deux fois l'épreuve Mancelle en 1929 et 1930.
1930 sera aussi sa dernière année de production, enfin si l'on peut dire car ces modèles extrêmement coûteux étaient fabriqués en petite série, seul 182 modèles en seront fabriqués et certains châssis ont été livrés nus à de talentueux carrossiers.
Si la plus prodigieuse reste pour moi la "Blue Train", il ne faut pas oublier les autres comme ce modèle carrossé de manière époustouflante en 1929 par Gurney Nutting. La firme Anglaise fondée en 1918 à Croydon deviendra vite une référence de par sa qualité et le dessin de ses réalisations souvent spectaculaires.
En 1923 l'entreprise déménage à Chelsea suite à l'incendie de ses ateliers. Ce hasard sera une aubaine car l'endroit sera un véritable vivier où se trouve une clientèle aisée et demandeuse de belles et chères automobiles. Mais ce qui va attirer les projecteurs sur le carrossier est d'appliquer la technique "Weymann" en en rachetant les droits en 1924. Cette carrosserie "Weymann" est une curiosité, les éléments de tôlerie sont montés sur une structure en bois flexible qui limitent les vibrations. La carrosserie est donc moins rigide mais peut hélas faire travailler et écailler la peinture. C'est là que l'on remarque la particularité du système car une "peau" faite de tissu où de simili cuir habille en partie la voiture, ainsi, plus de soucis pour la peinture! De plus, cet habillage est original et chic, il donne un aspect mat...que l'on finira par retrouver dans les années 2000!
C'est ce qui va être fait sur cette Bentley Speed Six de 1929. Une Bentley majestueuse qui offre une ligne étourdissante! Pour cela, elle a recours à un châssis surbaissé posé sur de grandes roues recouvertes de superbes flasques argentées, d'étroits vitrages et un capot gigantesque, une spécialité de Gurney Nutting mais aussi un artifice fort apprécié, plus le capot est long, plus la voiture donne le sentiment d'être puissante. Sauf que dans ce cas, la voiture l'est vraiment! L'accastillage est à la hauteur de la classe de la voiture, il est fait de chromes épais, de phares de grand diamètre, de compas décoratifs sur les custodes, du fameux "B" ailé comme mascotte de radiateur et évidemment de cette "peau" en simili qui lui offre une personnalité folle.
Il est toujours étonnant de constater qu'une voiture aussi imposant dispose d'un habitacle si étroit. Mais ce cocon habillée de cuir et de boiseries assume ses nobles origines Britanniques. Admirez la planche de bord recouverte de nombreux instruments de contrôle mais aussi les molettes permettant l’entrebâillement du pare-brise. Le dessin de cette voiture pourrait être sortit de l'imagination d'Hergé, j'imagine bien à son volant Tintin tête baissée en train de filer à son bord à vive allure poursuivant un malfaisant tentant de lui échapper, la Bentley laissant derrière elle un épais nuage de poussière.
Retromobile offre tous les ans l'opportunité de voir de telles automobiles si exceptionnelles et uniques, voilà pourquoi à mon sens ce salon est pour moi le plus incroyable qui soit en France, et ce n'est qu'un début!

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 03 Mars 2019, 20:55

Ah j'oubliais cette petite vidéo sur la passerelle reliant le musée au BMW Welt...et avec la météo qui va bien!

https://www.youtube.com/watch?v=F2YhdqPtanc

Dans la partie Rolls est exposé la fameuse statuette du capot et un moule.

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Ici les divers habillages et matériaux que le client à le loisir de sélectionner à la commande.

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