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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 06 Juil 2020, 03:28

A Denver...

Cette Martin Aircar est un engin qui était capable d'évoluer sur l'eau mais aussi sur route, elle aurait été construite en 1958.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 06 Juil 2020, 03:52

A Retromobile...

"Ferrari 550 Barchetta."

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"Le noir et le rouge."

Douze années auront été nécessaires pour voir l'indéboulonnable Testarossa quitter le catalogue Ferrari. Elle aura muée en 512 TR puis F512 M avant d'être remplacée en 1996 par la nouvelle 550 Maranello. Pas un mal au final car l'ultime coup de canif qui sera opérée sur la F512 M ne sera pas des plus heureux...
La 550 Maranello est une auto bien différente, moins délurée d'aspect et plus civilisée à la conduite, cela reste pour autant un modèle d'exception et de caractère avec son fantastique moteur V12 5.5 litres placé à l'avant et qui envoie 485 chevaux cabrés. Car n'oublions pas, la Testarossa avait bien un 12 cylindres, mais Boxer, c'est à dire à plat.
Ce coupé grand tourisme Italien fait chavirer les cœurs, plus élégante, c'est une généreuse GT avec un vrai coffre qui se conduit aussi avec beaucoup plus d'aisance. Même Madame peut se rendre avec elle pour ses réunions "Tuppervuitton" sans peur de se froisser un muscle en tournant les roues, se déboîter le poignet en passant les vitesses où de casser un talon en débrayant, non, la 550 est plus douce et s'adapte à une clientèle plus variée qui n’accepte plus une séance de torture pour quelques minutes de plaisir.
La 550 connaît un vrai succès et se vends bien mais il faut à Ferrari faire du "buzz" pour engendrer de nouvelles commandes, pour cela naît l'idée d'en lancer une nouvelle version en série limitée pour commémorer les 70 ans de partenariat avec le carrossier Pininfarina. Au salon de Paris 2000 est donc dévoilé la Ferrari 550 Barchetta. Alors non il ne s'agit pas d'une simple version cabriolet du coupé racé mais c'est bien plus subtil et exclusif, un à la manière des "Speedster" chez Porsche.
Décapitée, cette version reçoit un pare-brise plus court dont les montants s'achèvent au milieu de ce dernier, simple mais très subtile réalisation. Quand à la partie arrière, elle reçoit un couvercle de coffre formant deux excroissances aérodynamiques au niveau des appuie-têtes lui conférant un vrai style de roadster. Autre spécificité, les jantes en deux parties et un bouchon de réservoir en inox. La capote simpliste est manuelle, symbolique, elle réserve cette 550 Barchetta à des virées sous le soleil et à ciel ouvert sur les route de l'arrière pays Monégasque. Bref, c'est le caprice de gosse de riche que réalise Ferrari, une clientèle ciblée depuis toujours par la marque Italienne, les Américains étant en quelque sorte les mécènes de la mythique marque.
Sous le capot, rien ne change, le V12 délivre toujours 485 chevaux mais avec une vitesse maxi de 300 Km/h, elle revendique le titre de cabriolet le plus rapide du monde, décoiffant!
Dans le cockpit, aucun changement si ce n'est la présence de sièges baquets spécifiques et du carbone sur la console centrale et les fonds de compteurs, on y trouve aussi encore la magnifique grille du levier de vitesses chromée et sa boule magique, une de ses dernières apparition hélas. Ah si j'oubliais, la plaquette numérotée juste en dessous vaut pour beaucoup à elle seule l'investissement mais aussi entre les sièges...un plafonnier de 206, si regardez bien! Il est que vrai nombre d'entre elles serviront de placement financier avec des voitures parfois revendues sous forme de simple bon de commande. Mais ne ternissons pas tout, certains authentiques passionnés en feront l'acquisition pour leur simple plaisir, un plaisir sans grand risque tant sa côte restera stable puis montera rapidement pour ces séries exclusives et limitées destinées à devenir de véritables collectors.
Seul 448 exemplaires seront assemblés, ils se vendront aussi vite des places de concerts pour les "Rolling Stones" à l'Olympia! Celui-ci date de 2001 et avait 27.233 kilomètres à son compteur, son prix, 335.000€. Pas fan des voitures noires, je fais toujours exception quand l'habitacle tranche et ici le rouge des habillages et de la sellerie peuvent être jugés un peu clinquants mais diablement savoureux pour moi.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 07 Juil 2020, 08:03

A Denver...

Sur un mur, une jolie déco de plaques du Colorado.

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Dans un pièce dédiée aux miniatures, quelques Françaises comme ces Citroën HY...

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...et cette Twizy.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 07 Juil 2020, 09:08

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"Ferrari 330 P4."

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"La contre attaque Italienne."

J'ai beau être dévoré par la passion de l'automobile, les voitures de course me laissent en revanche totalement indifférent. Je pense que je ne suis pas sensible à leur esthétique lié aux performances et à l'efficacité laissant de côté le style et l'élégance qui n'ont évidemment pas leur place. Pourtant, une poignée de modèles font exception et sans doute la Ferrari 330 P4 est pour moi la plus représentative.
Nous sommes dans les années 60, Ferrari est une marque jeune mais déjà elle est la bête noire...euh rouge, des circuits. Ferrari rafle presque tout en piste. Le patron, Enzo était responsable dans le passé du service compétition d'Alfa Romeo, il en a conservé des relations et s'est constitué une équipe d'ingénieurs et de mécaniciens triés sur le volet.
Ferrari décroche les podiums de la plus prestigieuse des épreuve du sport automobile, les 24 Heures du Mans, Ford est ulcéré et veut aussi que son nom soit associé à cette course de légende, aux USA, comme partout sur la planète, on connaît cette ville de la Sarthe, La Mans! Ford se rapproche de Ferrari pour signer un accord et racheter à prix d'or la marque Italienne, Enzo hésite...puis se retire, Ferrari signe...avec Fiat!
En Amérique, on est vexé et il faut contrer à tout prix Ferrari, c'est à ce moment que l'on développe celle qui deviendra la GT 40. Et enfin Ford reprends la main, en 1966 la GT 40 remporte l'épreuve, les Ferrari P3 n'arrivent plus à suivre, il faut à Maranello tout mettre en oeuvre pour reprendre la main. C'est ainsi qu'arrive la 330 P4 en 1967, une évolution de la P4. Son moteur est constitué d'un V12 4 litres à 3 soupapes par cylindres et 4 arbres à came en tête alimenté par un système d'injection, le tout développe 456 chevaux.
Mieux encore, l'enveloppe est sexy à souhait. Moi qui ne suis pas sensible aux voitures de course, je reste estomaqué devant les courbes et l'harmonie de sa ligne. Dieu mais qu'elle est belle!! Toute la ligne est faite de courbes, d'arabesques, de rondeurs, ce n'est même plus une automobile, c'est un objet d'art! Rien d'outrancier, aucune vulgarité, la sensualité de la 330 P4 me ferait verser une larme d'émotion tant le dessin embrasse le sublime. Je lui trouve aussi des airs de cockpit d'avion de chasse, sa visière, ses rivets apparents, les arrondis mais elle n'a pas l'extravagance des caricaturales créations Américaines, le bon goût Européen en quelque sorte...même si j'assume mes "mauvais goûts" venus des USA.
Sur piste, la 330 P4 arrive en 1967 et elle semble en mesure de "manger" la GT 40. Elle s'offre un triplé aux 24 heures de Daytona, un signe. Puis arrive les 24 heures du Mans, le duel tant attendu. Mais malgré un scénario digne d'un film (il y en aura deux très connus), Ford emporte le trophée en plaçant sa GT 40 sur la première arche du podium...suivie par deux Ferrari.
Une 330 P4 est engagée aux 1000 kilomètres de Brands Hatch, le modèle est assez modifié et transformé en spider, elle finit seconde derrière une Chaparral. Mais la course à la puissance oblige les instances à refroidir les constructeurs, on limite la cylindrée à 3 litres pour l'année 1968. Enzo Ferrari est dans ses mauvais jours, il décide de snober pour la première fois l'épreuve de 1968, lui aussi fait sa révolution!
La 330 P4 est restée dans les mémoires en grande partie grâce à sa ligne fantasmatique bien qu'elle n'ai jamais été titrée au Mans. reste qu'elle a été une redoutable adversaire sur d'autres circuits et sera pour l'éternité une Ferrari de légende.
Trois exemplaires en seront construits, un quatrième a été élaboré sur une base de P4 spécialement pour le Mans. Sur les trois modèles, deux ont été transformés en 350 Can Am et seule une modèle est resté conforme à l'origine, vous l'avez ici sous vos yeux.
Le châssis #0860 est la seule 330 P4 existante sous cette forme, vous imaginez que c'est la chimère de tous les fous furieux de la maque qui ne pourront jamais se l'offrir. Il en sera construite certaines superbes répliques mais ici, c'est bien la vraie que les visiteurs pouvaient admirer à Retromobile. Un salon si fou que beaucoup sont passés devant sans la voir tant vous êtes éblouis par les modèles exposés qui vous sautent au visage. Un salon où la tête peut vite tourner. Une raison pour ne pas hésiter à faire plusieurs fois le tour des allées car on en oublie toujours, même après une journée de marche.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 08 Juil 2020, 10:29

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"Porsche 911 GT2 "."

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"En piste les artistes."

On cantonne souvent Hervé Poulain à son rôle de commissaire priseur médiatique, c'est pourtant oublier l'homme qu'il est à l'origine. Pilote, c'est un passionné d'automobiles avant tout mais pas seulement. Hervé adore l'art et son doux rêve est de lier les deux, faire rouler des tableaux, qu'ils soient visibles de tous. Lui vient alors l'idée de faire peindre des voitures de course par de grands artistes pour que les voitures participent à de prestigieuses épreuves, l'art en mouvement. Poulain invente les "art car", une idée de génie. Car Poulain "vulgarise" l'art, ceux qui ne s'y intéressent pas le découvrent, ils se osent des questions sur ces étonnantes décorations apposées sur les voitures qu'il voient rouler sur piste, sans le savoir, certains y mettront un doigt dans l'engrenage.
La formule séduit et de grands noms acceptent de peindre ces voitures pour en faire des toiles roulantes. Les plus connus seront Fanck Stella Andy Warhol, Alexander Calder où encore Roy Lichtenstein, rien que ça! Quelle responsabilité en revanche, surtout pour les pilotes, il serait fâcheux de détruire accidentellement une telle oeuvre, les tableaux les pus rapides du monde!
Ces autos ont eu la chance de ne jamais être accidentées, même quand elles participèrent aux 24 heures du Mans. Ainsi, d'autres modèles plus statiques verront aussi le jour et l'oeuvre ne s'est en réalité jamais arrêté, BMW laissant toujours des artistes s'exprimer ponctuellement sur se modèles.
Hervé Poulain contacte en 1998 Georges Wolinski afin qu'il décore à son tour une voiture devant participer aux 24 heures du Mans. Wolinski le sait, c'est un véritable honneur que de passer après de si prestigieux noms ayant travaillé à la demande de Poulain.
La "toile" sera une Porsche 911 GT2 dont la mécanique 3.6 litres équipée de deux turbos délivre environ 450 chevaux pour un poids de 1150 kilos. C'est l’écurie vaudoise Haberthur et Hervé Poulain qui engage la voiture et le principal sponsor sera le fabriquant de tuiles "TBF". Notez qu'une autre Art car décorée par Armand en 1994 sera une Venturi 600 peinte avec des tuiles pour le même sponsor, c'est l'une des plus connues.
Pas de tuiles pour Wolinski, son oeuvre se nomme "Les déesses pop de la vitesse" et on y découvre l'univers si cher à l'artiste...et ses femmes toujours légèrement vêtues...voir pas du tout. Mais attention, si Wolinski est l'auteur du dessin, il ne l'a pas directement apposé sur la carrosserie, le travail étant trop complexe et pas dans les "cordes" du dessinateur. C'est l'artiste Filip-o qui va s'atteler à la tâche et retranscrire le plus fidèlement possible le dessin de Wolinski sur la carrosserie de la Porsche. D'ailleurs c'est sa signature que l'on retrouve sous l'aileron arrière et non celle de Wolinski.
Elle respire l'amour cette Porsche et Wolinski a été bien inspiré sans être subversif, la voiture est colorée mais jamais chargée. Si c'est bien une Porsche qui remporte l'épreuve, c'est une redoutable GT1 engagé par Porsche. "Notre" 911 GT2 numéro 68 arrivera quand à elle à la vingtième position au général, ce qui est excellent! Elle était pilotée par trois Français, Eric Graham, Jean Luc Maury-Laribière et Hervé Poulain.
Quand à Wolinski, il nous quittera en ce matin du 7 janvier 2015, tombant sous les balles de la folie des hommes, il avait 80 ans.
Ces Art car ont une une histoire, Poulain à eu cette fantastique idée que de donner une âme supplémentaire à l'automobile, elles vivent à travers des hommes et à travers l'art qu'elles exposent pour ce que j'appellerais du service du public.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 09 Juil 2020, 10:54

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"Touring Sciadipersia."

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"Un passé bien présent."

L'âge d'or des grands carrossiers automobiles n'aura duré qu'une quarantaine d'années. Ils atteindront le firmament dans les années 30 en profitant du courant aérodynamique qui devient à la mode et va faire naître de véritables trésors dont mes favorites restent les lignes dites "goutte d'eau". Les officines sont nombreuses, l'Europe est un véritable vivier. Mais la seconde guerre mondiale sera le coup fatal. A la paix signée, le monde de l'automobile prends un nouveau tournant, la ligne "ponton" et les caisses monocoques compliquent grandement la tâche des artisans. Les clients ont disparus et seul les Américains restent une terre d'asile. Mais ces derniers lancent des modèles délirants, gigantesques et bardés de gadgets, les carrossiers indépendants posent les armes à terre et seule une poignée réussi à survivre.
Ces derniers collaborent avec les constructeurs, deviennent leur partenaires et leur développent des prototypes, le travail a changé et les commandes individuelles n'existent pratiquement plus.
Toutefois, il en reste, de tout temps un cercle de fortunés amateurs les contactent pour se faire fabriquer une voiture sur mesure mais il arrive que ces artisans lancent aussi de petites productions en quantité limité, aujourd'hui même encore.
C'est le cas de Touring, la société Italienne conserve cette branche et lance régulièrement ses propres modèles dont la plupart sont exposés au salon de Genève mais aussi sur des concours d'élégance prestigieux comme Peeble Beach où la Villa d'Este.
C'est justement sur les bords du lac de Côme que Touring a présenté pour la première fois sa luxueuse décapotable Sciadipersia. Touring est donc partit d'une Maserati Granturismo Spyder dont il a redessiné la ligne. Le résultat est flamboyant et c'est à mon sens une véritable réussite. L'avant affiche une vrai personnalité avec cette calandre en forme de méchante bouche et qui au départ ne disposait pas du trident Maserati au centre. Le style est élégant tout en étant sportif, le travail du capot atteste d'un véritable savoir faire en matière de gestion des volumes comparé à celui de la Maserati. Les feux enfoncés rappellent un peu le look des "muscle cars" d'outre Atlantique, la Mustang en particulier.
C'est de côté que l'on retrouve les lignes originelles de la Granturismo, les portes restant identiques et une partie des ailes arrière étant conservées. Toutefois la chute du coffre modifie son allure et la rends plus anguleuse avec ses lignes tendues. Au pied des ailes avant on trouve de jolis extracteurs d'air taillés dans du métal brut, le tout signé du nom du modèle. Notez que la partie carrosserie a été traité en fibre de carbone et aluminium forgé à la main.
Je trouve le travail de la poupe bien plus réussi et audacieux que celui de la Maserati pourtant pas mal du tout. Les angles vifs, les formes tranchantes, le dessin des feux, cette originalité me plaît vraiment beaucoup. Quand aux sorties d'échappement en dessous, elles ont gigantesques!
A bord on retrouve l'intégralité où presque de la Granturismo sauf que Touring à tout habillé avec de nouveaux matériaux. C'est très coloré mais moi j'adore, j'assume aussi mes mauvais goûts mais quand même quelle ambiance! Cuir, alcantara, surpiqûres à tous les étages et petits plaques spécifiques rappelant le carrossier, on reste dans de la haute couture. Ah...vous avez peut être remarqué les tapis de sol en léopard, ils n'étaient pas présents sur les photos officielles, sans doute une décoration que je vous laisse juger.
On ne touche rien sous le capot ni pour les trains roulants. Au menu on retrouve le V8 4.7 litres atmosphérique de 460 chevaux accouplé à ne boite automatique ZF à 6 rapports. Comptez 5 secondes au 0 à 100 et 288 Km/h en vitesse de pointe.
Touring en confectionnera 15 exemplaires, le prix, si vous me demandez, c'est que vous ne pouvez pas vous l'offrir! Mais peu importe, Retromobile offrait gracieusement aux visiteurs le plaisir de voir cette pièce d'une grande rareté que l'on pouvait admirer sous toutes ses coutures.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 10 Juil 2020, 03:28

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Comme chaque année Jean Pierre Gagik vient faire quelques images de ce salon d'exception.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 10 Juil 2020, 04:17

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"Fiat Panda Jolly."

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"Capri...c'est pas fini."

Quarante ans, oui, la petite puce de Fiat fête cette année ses quatre décennies. Cette sorte de 2CV Italienne est un véritable concentré de génie et c'est Giorgietto Giugiaro qui en a tracé les lignes. Énorme succès commercial, elle restera 23 ans au catalogue sous sa version originelle avant de voir en 2003 une toute nouvelle version lui succéder.
Pourtant au départ elle devait se nommer Gingo tant elle était différente, d'ailleurs Fiat était allé si loin qu'une collègue à moi avait un porte clé "Gingo" avec une Fiat Panda dessus, c'est au tout dernier moment qu'elle reprends le nom de petite auto populaire. La transition est saisissante, un peu comme pour le passage de la Twingo I à la Twingo III. La Panda 2003 à 5 portes d'office et son habitacle n'a plus rien à voir. Presque luxueuse dans sa version haut de gamme on pouvait la doter d'une climatisation automatique, de rétroviseurs électriques, d'une radio CD et d'une direction assistée, le concept originel avait entièrement disparu.
Mais que restait il à la Panda? Et bien un excellent rapport encombrement habitabilité, elle était devenue quasiment un petit monospace, et un prix "canon" qui en faisait un choix malin comme seconde voiture, une vraie Fiat à défaut d'être une authentique Panda.
Malgré ses différences, la Panda de deuxième génération se vends bien et elle devient un best seller de la marque avant l'arrivée de la 500. Sa gamme est complète avec un vaste choix de finitions, la continuité d'une version 4X4 assez efficace et même une pétillante 100 HP.
En 2006, un élan de nostalgie remet au goût du jour l'idée de relancer le concept de voitures de plages si cher à Ghia au cours des années 60. C'est le Centre de style interne qui la dessine et c'est la société Stola qui va la fabriquer.
L'esprit des voitures de plage est parfaitement respecté, ainsi la Panda Jolly voit son toit découpé, ses portes retirées et son pare-brise raboté. Le travail ets complexe et demande de multiples renforts et la conception de panneaux de carrosserie spécifiques pour habiller le reste de la caisse. L'avant reste quasiment inchangé hormis la calandre pleine qui s'habille d'une décoration chromée "vintage" chromée empruntée à la Fiat 500. Le pare-brise découpé est spécifique tout comme les montants tronqués et moulés avec les ailes. Au pied de ces dernières, le logo du carrossier "Stola". D'ailleurs c'est une pièce unique qui regroupe les ailes avant et arrières avec la partie du bas de caisse. On retrouve les fameux tubes qui servent à s'agripper pour s'installer et des marchepieds en bois décorés d'une plaque décorative où est gravée le nom du modèle.
Derrière, les feux circulaires sont repris de la version "Cross" et la porte du petit coffre bascule de haut en bas fixée par deux charnières bien visibles. Dernier détail "rétro", les adorables enjoliveurs à voile plein recouverts d'une flasque de chrome, craquant!
L'esprit de Ghia est encore très présent à l'intérieur où les sièges spécifiques sont habillés de Rope, un matériau résistant inspiré des voiliers. L'armature est faite de lattes d'acier et des coussins en éponge assurent un meilleur confort aux occupants. On retrouve ces matériaux sur la planche de bord qui retrouve le grand vide poche côté passager de la première génération de Panda. Le conducteur retrouve face à lui le combiné originel mais la console a été épurée, sans doute pour résister aux caprices de la météo, la Jolly ne dispose d'aucune protection. Du frêne naturel mariné recouvre le plancher et la plage arrière, c'est superbe.
Peinte en bleu métallisée légèrement mat, cette pièce unique à pourtant été régulièrement utilisée. C'est à Capri qu'elle circulait en servant de voiture réservé à des touristes VIP, oui, les "Very Important Person" roulent en Fiat Panda! d'accord, celle-ci n'est pas n'importe laquelle et colle à l'esprit originel de ces modèles, des voitures populaires mais modifiées à la main et vendue à prix d'or. Ceux qui en possédaient à l'époque pouvaient auraient même pu coller un sticker stipulant "Ma deuxième voiture est une Rolls"!
Propriété de Fiat, cette Panda Jolly est désormais à l'abri et s'expose au fil des salons. C'était pour moi une belle découverte car je suis un grand amateur de ces pièces uniques qui sont parfois fabriquées pour une poignée de milliardaires en mal d'originalité. Avouez que c'est plus original qu'une banale Mc Laren non?

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 11 Juil 2020, 04:00

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"Goliath GD 750."

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"Étincelle de génie."

Cette curieuse marque Allemande trouve ses origines en 1928 à Brême, elle fabriquera jusqu'en 1961 toute sorte de véhicules, passant de la paisible berline aux utilitaires mais aussi avec ces étranges voitures à trois roues. Associé à borgward mais aussi à Hansa, la marque faisait partit d'un groupe tentaculaire.
C'est en effet Carl FW Borgward qui va être le père de la Pionier, la première voiture signée Goliath en 1931. Borgward, un nom que connaissent un peu ceux qui s'intéressent à l'automobile ancienne. Et oui, c'est bien celui qui deviendra le fondateur de la marque Borgward, la marque au gros losange semblable à celui de Renault et qui commercialisera l'Isabella.
Goliath se fait une spécialité des petites voitures et même des automobiles sans permis. Sa gamme de petits utilitaires économiques, capables de se faufiler partout et surtout vendus à des tarifs imbattables permettra à Goliath de trouver une clientèle fidèle.
Carl Borgward se retrouve à la tête de trois marques, Borgward, Hansa-Lloyd et Goliath. Fort de plusieurs usines, le groupe sera contraint de fabriquer au cours de la seconde guerre mondiale de l'armement et des véhicules, ce que chaque pays impliqué faisait également.
C'est après la seconde guerre mondiale que Goliath va se lancer dans la fabrication de ces triporteurs si particuliers. En 1949 est présenté la GD 750, un petit véhicule utilitaire à trois roues fort pratique (750 kilos de charge utile) et peu coûteux à l'achat comme à l'usage grâce à son bicylindre deux temps de 13 chevaux. Très économique, peu coûteux, il est l'outil idéal pour relancer l'activité d'un pays qui doit se reconstruire.
Vendu à près de 36.000 exemplaires jusqu'en 1957, ces véhicules disparurent presque aussi rapidement qu'il sont apparus car dès 1958, Golitah change de nom pour Hansa, Borgward voulant se séparer de cette marque. Chose faite en 1961 où Goliath est définitivement enterré dans le naufrage de Borgward, dernier acte.
La GD 750 est donc ce petit engin tripode au look étonnant. L'unique roue avant est cachée par un capot qui abrite la mécanique disposée en aval de la roue directrice. La transmission se fait via les roues arrières. Le poste de pilotage abrité est des plus rudimentaire mais la Goliath GD 750 était cantonné à un usage principalement urbain, d'ailleurs sa vitesse n'excédait pas les 60 Km/h.
Plusieurs versions seront proposées et on trouvait bon nombre de longueurs et d'habillages de la cellule arrière qui offrait un chargement intéressant au vu du gabarit ramassé du microscopique engin. En y réfléchissant, ne serais-ce pas une chose à envisager de nouveau pour nos centres urbains surchargés?
On pouvait opter pour de nombreux habillages, il y avait même une bétaillère et de petites boutiques ambulantes, le catalogue proposait ainsi 26 variantes et tris empattements.
Cette version exposé disposait d'un rare caisson fabriqué à moins de 100 exemplaires. Bien pratique, il dispose d'une double porte arrière et d'une ouverture latérale fort utile. Initialement, celle-ci servira à une boulangerie comme véhicule de livraison. Restauré ensuite dans un grand souci du détail, il sera décoré aux couleurs du manufacturier Bosch et serait le seul connu à ce jour sous cette forme. L'exemplaire exposé ici date de 1954.

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par bubu » 12 Juil 2020, 04:15

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"Peugeot 205 GR "UK"."

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"Cœur de lion."

Depuis la mise en place de PSA, Peugeot est devenu une sorte de père de famille et doit nourrir Citroën et Talbot. La tâche est ardue il est prévu au début des années 80 de remplacer la 104 vieillissante qui n'aura jamais réussie à faire ombrage à la truculente R5. Le marché des citadines est devenu une priorité, le segment explose et il n'est pas question de se louper, un modèle raté et c'est la banqueroute pour Peugeot qui entraînera avec elle les autres marques.
Celle qui était le projet M24 prends le nom de 205 lorsqu'elle est mise sur le marché en 1983. C'est l'équipe de Gerard Welter qui s'est chargé du style, on peut lui édifier une statue car c'est sans doute grâce à sa ligne que la 205 va rencontrer un succès flamboyant mais une gamme riche et des qualités intrinsèques indéniables.
La citadine de 3.71 mètres de long met en avant sa polyvalence. On voit bien que sa taille et ses proportions en font plus qu'une petite voiture. Le dessin est harmonieux, moderne et solide, la 205 semble prête à emprunter tout type de routes, c'est presque une petite Golf Française.
Elle met une raclée à la 104 en ce qui concerne son design, aérodynamique, elle affiche un joli regard avec des phares travaillés, la calandre à barrettes et ses boucliers en plastiques. Le profil robuste bicorps est parfaitement dessiné avec cette custode qui retombe qui retombe parfaitement sur les passages de roues, ça n'a l'air de rien mais ce détail que l'on ne remarque pas signe la réussite du dessin. Sur le modèle 3 portes, c'est plus visible encore. le hayon très pratique descends très bas et le petits feux carrés séparés par la légendaire "rappe" plaisent beaucoup, la 205 va devenir la citadine à la mode.
Disponible en 3 et 5 portes avec une gamme originelle déjà bien fournie, elle offre un large éventail de versions. Si les entrées de gamme "GL" sont assez radines en matière de présentation et d'équipement, les SR et surtout la GT en font une véritable petite compacte.
Le confort est aussi une de ses nombreuses qualité, de plus elle est habitable, assez bien construite et la conception de son châssis a été très soignée. L'arrivée rapide de la GTi va faire entrer la 205 au panthéon de l'automobile, elle devient ainsi pour toujours une légende. Et puis il y a son palmarès en sport automobile, le dynamisme de la marque à sans cesse proposer de nouvelles déclinaisons et séries spéciales. Car à l'opposé de la GTi il y a la "Junior", un modèle ultra dépouillé qui mise tout sur ses sièges en jeans, un prix canon et une campagne de pub qui va marquer les esprits, elle sera un carton commercial!
Mais le cœur de gamme reste la version GR, sans doute la plus homogène. La 205 GR, c'est la version intermédiaire. Disponible en 3 portes sous l'appellation XR, elle s'offre une présentation digne avec ses enjoliveurs de roues, son essuie-glace arrière et ses baguettes latérales. Bon, c'est pas grand chose mais quand vous lui enlever ces 3 équipements comme sur la bas de gamme GL, la différence saute aux yeux!
A bord on découvre une sellerie en tissu de bon goût qui orne une partie des panneaux de portes, le haut est toujours en tôle apparente. Si le compte-tours est absent, une grande pendule la remplace, on dispose d'aérateurs centraux et d'une console un peu moins dépouillé ainsi que d'une boite à gants à couvercle. Petit "luxe" supplémentaire, le rétroviseur est réglable de l'intérieur. Ah oui, ça a bien changé depuis, la moindre citadine d'entrée de gamme offre vitres et rétroviseurs électriques, la radio, l'ABS et la direction assistée et de nombreux équipements d'agréments, le tout bien emballé si bien qu'il est peu aisé de faire au premier regard les différences en matière de finitions. Et si les prix ont augmentés, la sécurité, les performances et l'agrément sont incomparables.
La 205 GR proposait un moteur "XY7" 1360 Cc de 60 chevaux, une mécanique douce, sobre et permettait à la 205 une utilisation mixte en toute sérénité pour une vitesse maxi de 155 Km/h. Cette version sera un "best seller", moi même ma seconde voiture sera une GRD en 1994.
Elle restera très longtemps au catalogue, même après le restylage de 1990. Avec plus de 5 millions d'exemplaires vendus entre 1983 et 1998, la 205 sera le numéro fétiche de la gamme Peugeot, une star qui semblait indétrônable mais qui pourtant le sera avec la 206 qui fera encore mieux!
Si les collectionneurs ne jurent que par la GTi où la version décapotable, il est dommage de délaisser ces modèles qui faisaient notre quotidien dans les années 80. Cette GR de première génération était très originale car de couleur "Bleu Lazuli" et d'origine Britannique! Le compteur est donc en miles, le volant à droite, les essuie-glaces inversés et on dispose de répétiteurs de clignotants sur les ailes avants. Ce modèle exceptionnel n'avait en plus que 13.000 miles d'origine, autrement dit elle est sans doute bien plus rare qu'une GTi aujourd'hui! Notez que son propriétaire à eu chaud, la 205 ayant subi un dommage à l'arrière au moment de son entrée au salon, pare-choc cassé! Il sera remplacé en urgence la veille de l'ouverture grâce à l'entraide de collectionneurs exposants.

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