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bubu

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 18 Nov 2019, 04:46

A Sinsheim...

"Zündapp Janus 250."

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"Par devant, par derrière!"

Voilà une marque qui parlera aux amateurs de deux roues car la firme Allemande Zündapp fondée en 1917 va mettre sur le marché sa première moto en 1922. Le succès est au rendez-vous si bien que l'armée Allemande se fournira chez ce fabricant pendant la seconde guerre mondiale.
Au sortir de la guerre, les temps sont difficiles, surtout en Allemagne. Mais l'essor de l'automobile va créer une forte demande. Dans les années 50 on lance les microcars, des petites voitures bon marché faiblement taxées et qui offrent pour le prix d'une grosse moto la possibilité de se déplacer dans une automobile. Peu coûteuses à entretenir, elles auront un joli succès avant que le pouvoir d'achat des Européens ne remonte et que les grands constructeurs proposent des alternatives plus polyvalentes et au même prix. En Allemagne on trouve la BMW Isetta mais aussi par exemple la Goggomobile dont je vous ai parlé il y a quelques jours. L'arrivée massive des petites voitures populaires sonne le glas des microcars croquées par les Mini, Coccinelle, 4CV, 2CV et autre Fiat 500.
En 1957 Zündapp lance la sienne, ce sera sa seule et unique expérience dans le domaine de l'automobile, elle se nomme Janus. Mais qui est ce Janus et pourquoi un tel nom? Avant de vous gausser sur cette prononciation, oubliez cette partie de votre anatomie pour remonter plus haut, vers la tête. Janus dans la mythologie est un dieu à deux visages, un devant, l'autre derrière. C'est toute la particularité de cette automobile, regardez bien, l'avant est quasiment identique à l'arrière! Elle est où la têtête, il est où le cucul? Rendons hommage à son dessinateur, un certain Claudius Dornier, un Allemand aux origines Françaises et qui deviendra ingénieur aéronautique.
Et pour jouer sur ce nom, la marque Allemande lui à même greffé deux ouvrants identiques. Comme sur l'Isetta, on accède à l'avant en tirant une unique porte frontale qui s'ouvre telle celle d'un réfrigérateur, le volant suivant le mouvement sur une astucieuse articulation. Mais contrairement à l'Isetta, on découvre à l'arrière un autre ouvrant identique qui donne accès soit à un coffre, soit au dos à dos avec la banquette avant. Capable de transporter 4 personnes, la Janus profite d'une astucieuse polyvalence en transformant sa banquette...en lit deux places!
Là se pose alors une question, où peut se trouver le moteur, la Janus est elle une imposture à pédales? Non, Zündapp l'a caché sous le plancher, au centre de la minuscule automobile. Ce moteur provient de la gamme moto du fabricant, c'est un monocylindre 248 Cc qui délivre 14 chevaux et vous promet d'atteindre les 80 Km/h.
Aussi astucieuse soit elle, la microscopique voiture est un échec commercial si bien qu'en 1958 Zündapp perds de l'argent à cause d'elle et doit stopper hâtivement sa fabrication. L'unique tentative à quatre roues de Zündapp sera un terrible flop et seul 6902 Janus verront le jour en deux années de commercialisation.
Voiture méconnue, elle l'est peut être plus...de vos enfants! Car elle a été mise à l'honneur dans le film d'animation "Cars 2" où elle y interprète le rôle du "Professeur Z", "Z" comme Zündapp je suppose.
Pour ma part, c'est la troisième que je croise après celle vue à Nashville dans la collection de Jeff Lane et une autre vendue l'année dernière par Artcurial à Retromobile. Si la livrée rose de ce modèle n'est sans doute pas d'époque, cette voiture de 1958 est aussi l'une des plus amusante de cette étonnante collection.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 18 Nov 2019, 04:48

A la Ferté Vidame...

"Citroën Namco-Pony."

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"Salade Grecque."

Monument national, la Citroën 2CV verra grâce à son extrême simplicité et un véritable sens du génie, toute une sorte de déclinaisons et de variantes aussi diverses que variées. Née en 1968, elle va voir une version amusante arriver en pleine "chienlit" puisque la Mehari est présentée en mai 1968, 20 ans après la 2CV. Elle reprends une idée de Roland de la Poype qui est en réalité le véritable père de cette 2CV de loisirs...sauf que ce génial industriel s'est peut être déjà inspiré d'un modèle fabriqué par Citroën dès 1963 et distribué en côte d'Ivoire, la Baby brousse.
Cette voiture est à l'origine une création de Maurice Delignon, si elle porte les chevrons sur son capot, Citroën n'a aucun droit dessus. La Baby Brousse utilise une base de 2CV et son moteur 602 Cc. Légère, dotée d'un minimum d'éléments de carrosserie, cette sorte de Land Rover ultra "low cost" est la moins chère du marché. Le succès de la Baby brousse et tel qu'elle se voit fabriquée dans d'autre pays et sur d'autres continents, elle sera distribuée jusqu'en 1987 et trouvera 29.000 acheteurs.
C'est sans aucun doute en s'inspirant de ce modèle que va naître en 1969 la FAF qui elle est bel et bien un brevet Citroën. C'est une "copie" de la Baby Brousse dont elle reprends non seulement vaguement le look, l'architecture mais aussi la philosophie. Citroën à compris que certains pays en voie de développement vont pouvoir accéder à leur rythme à l'automobile, mieux encore, c'est quasiment l'intégralité d'un continent immense qui est ciblé, l'Afrique noire! Les colonies sont derrière mais les ingénieurs connaissent bien ces régions et les besoins.
La FAF est donc dédiée à ces endroits et ces populations. FAF signifie "Facile A Fabriquer" où "Facile A Financer". Tout est résumé en ces initiales, une base économique, la 2CV, des éléments de carrosserie en tôle faciles à presser et un équipement réduit au strict minimum. Avec de hauts débattements, la FAF doit être aussi capable d'affronter les chemins les plus hostiles et se sortir de fâcheuses postures.
Son dessin est simple et rien n'a été fait pour charmer les clients mais Citroën à la bonne idée de la décliner sous diverses versions. On trouve une berline 5 portes au dessin de break, elle ressemble un peu à une sorte de Renault 6 mais en beaucoup plus laid! On la trouvera en 3 portes, toujours avec un hayon et aussi en version deux portes plateau pick-up ainsi qu'en commerciale tôlée.
Les moteurs de 2CV venaient de France mais tout le reste était fabriqué et assemblé sur place, de quoi assurer des emplois pour les locaux pour la bonne conscience...et faire au passage quelques bénéfices sur ces employés pays en "monnaie de singe". Car Citroën imagine avoir conçu la poule aux œufs d'or et pense qu'elle se vendra en millions d'exemplaires d'abord en Afrique puis dans d'autres pays émergents. Mais ces espoirs tournent au vinaigre, la FAF se vends mal et quelques années après son introduction, l'espoir d'une voiture aux juteux bénéfices s'écroule.
Ainsi, elle est lancée en Grèce dès 1976 mais prends le nom de Pony.C'est l'usine Namco qui l'assemble et elle prends l'appellation de Namco-Pony. Si le dessin est très ressemblant à celui de la FAF, il n'en reprends pas les éléments de carrosseries qui sont propres à la Pony. Ici pas de plastique mais de la tôle, des pièces plates et simples à presser sans galbes ni éléments arrondis. Un look de Renault Rodeo qui aurait fauté avec une Peugeot P4 de l'armée! En regardant les diverses pièces d'accastillage on trouve des morceaux de 2CV, de Mehari et aussi de Dyane et pour cause, elle utilise sa base mécanique, le fameux bicylindre à plat de 602 Cc.
Rustique à souhait, la Pony était bon marché et bonne à tout faire à défaut d'être belle. Capable d'affronter les routes et chemins Grecque d'une époque où le pays était loin des standards de notre Europe, la Pony était une brave auto increvable et peu coûteuse à entretenir.Ajoutons y sa simplicité d'entretien et sa consommation qui faisait oublier son intérieur des plus sommaire et des performances...que l'on imagine.
La gamme Pony se verra déclinée en plusieurs version, ST, LS, Pallas, Special et même Camping Car, ambulance et minibus. La Grèce en produira un joli nombre, 16.780 exemplaires jusqu'à son arrêt en 1983. A cette époque le pays connaît une croissance économique qui permet à bien des foyers de s'offrir une "vraie" voiture.
Ces exemplaires sont devenus rares et en France bien peu de modèles y ont été importés. Si celle-ci de 1978 était dans son "jus", elle permettait aux visiteurs de découvrir ces modèles aux chevrons que bien peu de personnes connaissent.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 18 Nov 2019, 04:48

A Sinsheim...

Il y a quelques Françaises comme cette R5 Turbo.

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Par contre les rétroviseurs de Supercinq...

Ici un prototype Vespa qui est l'ancêtre du MP3, le Doppelfront.
Il date de 1984.

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Et un autre prototype de 3 roues signé Honda datant de 1982.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 18 Nov 2019, 18:20

A La Ferté vidame...

Une interminable allée de 2CV...il y avait la même de l'autre côté du lac!

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 18 Nov 2019, 19:17

A La Ferté Vidame...

"Citroën 2CV AZL."

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"La filiale Belge."

A peine éclos, Citroën vise une carrière internationale et voit grand. On a vu la filiale anglaise et l'usine de Slough, place désormais à la pénétration Belge dans la ville de Forest. C'est là qu'en 1926 André Citroën rachète une usine pour y faire construire ses modèles à diluer pour la Belgique et le Luxembourg.
La 2CV est présentée en 1948 mais a été mis au point avant et pendant la guerre. C'est une façon d'accéder à l'automobile avec une vision minimaliste mais géniale à la fois. On la moque cette 2CV et pourtant tout a été pensé jusqu'au moindre boulon. La 2CV aurait pu récupérer un châssis d'avant guerre, un vieux moteur, des soubassements simples et une carrosserie inédite, ça aurait été plus simple et moins onéreux. Et bien non, elle fera tout l'inverse! Suspensions, moteur, aménagements, chaque détail a été pensé, rien n'a été laissé au hasard et seul la ligne semble avoir été bâclée. On va lui reprocher sa laideur, un look des années 30 mais qui aurait imaginé qu'elle se vende encore en 1990?!
Pourtant elle trouve grâce auprès des Français, bon marché, ultra économique, capable de passer partout et bonne à tout faire, la 2CV est aussi géniale que moche! Elle ne boit quasiment rien et se répare avec une épingle à nourrice et un morceau de fil de fer, les "microcars" n'avaient plus aucune chance face à elle même si les délais de livraisons se comptent en années!
On pense que l'Angleterre va lui faire un bel accueil...c'est raté! Fabriquée à Slough elle s'y vends très mal au départ mais finira par se rattraper ensuite.
A Forest, en Belgique, on compte aussi la construire, la Traction à sa clientèle qui lui est fidèle, en sera t-il de même pour la 2CV? Elle est prête en 1952. Pour ce marché elle doit s'adapter à la réglementation en vigueur, peu de modifications à part les feux de position dédoublés à l'arrière et des broutilles diverses. Mais rapidement les modèles Belges vont se singulariser des voitures vendues en France et se "luxifier" légèrement. On notera comme ici sur ce modèle "AZL" de 1955 des roues et enjoliveurs différents, des feux arrières stylisés spécifiques, des pare-chocs en inox où la malle de coffre inédite avec sa plaque d'immatriculation et son éclaireur fixé directement dessus.
C'est à Forest que seront produites la plupart des 2CV destinées à l'export, dont les Etats-Unis. Il faudrait un ouvrage entier pour détailler chaque millésime avec ses évolutions et ses changements par rapport au modèle Français. L'usine de Forest la fabriquera jusqu'à sa fin de carrière début 1990. Peu connue et rare en France, voici un exemplaire qui pourrait vous parler si vous être "Tintinophile". Hergé en fera la voiture des Dupont qui ne manqueront pas de l'écrabouiller dans "Les bijoux de la Castfiore" paru en 1963.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 19 Nov 2019, 09:15

A Sinsheim...

Sur ces photos on voit la grande variété des modèle exposés et l'accumulation de voitures, moto, avions et autres objets.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 19 Nov 2019, 09:53

A Sinsheim...

"Maybach SW-38 Roadster."

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"Tout d'une grande."

Nous somme près de Stuttgart quand naît Wilhelm Maybach en 1846. Devenu ingénieur et s’intéressant au dessin industriel, il fait la rencontre de Gottlieb Daimler en 1865. Daimler qui est l'inventeur du moteur à explosion sera un des piliers de l'invention de l'automobile, voilà donc un collaborateur d'exception pour Maybach qui va en 1872 rejoindre "Deutz A.G". Il y devient chef du design et Daimler directeur technique, les choses sérieuses commencent.
Dix ans plus tard, en 1882, Daimler ouvre sa propre fabrique de moteurs, "DMG" pour "Daimler Motoren Gesellschaft", Wilhelm Maybach le rejoint et créent en 1889 le tout premier motocycle de l'histoire.
Daimler meurt en 1900, Wilhelm Maybach prends en main "DMG" mais des antagonismes avec Emil Jellinek (le futur fondateur de Mercedes) le fait quitter sa propre entreprise. Voilà Maybach seul, il en profite pour fonder sa nouvelle société en 1909 qui fabrique des moteurs d'avions. Il conçoit également les mécaniques qui servent aux premiers dirigeables Zeppelin, nom qu'il utilisera plus tard sur certains modèles de voitures, les plus puissantes à moteur V12. Servant l'armée Allemande au cours de la première guerre mondiale, il est obligé de se convertir au marché du civil une fois la paix signée et en 1919, la première automobile Maybach voit le jour. Il faut attendre 1923 pour qu'elle soit commercialisée, ce sera la Type "W3".
Ciblant le marché du luxe et du haut de gamme, Maybach fabrique ses modèles opulents et dotés de mécaniques puissantes et performantes. La légende est en marche et dans les années 20 les automobiles Maybach sont reconnues dans le monde entier et trouvent une clientèle qui lui est fidèle.
Wilhelm Maybach n'aura cependant pas l'honneur de voir la création de ses plus belles voitures car il décède en 1929, c'est son fils Karl qui reprends l'activité.
La Zeppelin arrive en 1930, c'est une montée en gamme car elle installe sous son capot un énorme moteur V12 7.0 litres de 150 chevaux, elle entre ainsi dans le cercle très fermé des voitures de grand prestige. Si le crack boursier de 1929 ne déstabilise pas trop la société, on envisage un plan "b" en préparant un modèle moins onéreux et à la puissance plus modeste. Ainsi en 1934 est mise sur le marché la "DSH", une Maybach moins élitiste qui dispose d'un demi V12, à savoir un 6 cylindres en ligne. Ce bloc inédit n'est pas qu'un simple bricolage, il reste une pièce de qualité dont l'ensemble de 5184 Cc extrait 130 chevaux. Je vous en avait présenté une ici même un peu plus tôt.
En 1936 arrive la SW-38 qui n'a rien à voir avec l'appellation "Station Wagon"! C'est une "petite" Maybach mais une dont l'ADN est toujours bien présent. Elle est fabriquée à la main avec toujours ce soin du détail et des finitions parfaites. Sa taille plus compacte la rends plus maniable et plus vive à conduire. Son moteur 6 cylindres en ligne 3.8 litres n'est pas le plus impressionnant de la gamme mais est une réussite. Affichant 140 chevaux, il permet à la SW-38 d'atteindre le cap des 160 Km/h dans le plus grand confort. Cette puissance était d'ailleurs supérieure à celle des ses rivales qu'étaient Horch où encore Mercedes.
Disponible au catalogue en coupé, cabriolet, roadster où encore berline découvrable, on pouvait également repartir avec un châssis nu à faire habiller à ses propres frais.
Sa carrière prendra fin avec le commencement de la seconde guerre mondiale mais la SW-38 aura été un succès avec 520 châssis vendus en 4 années de production, ce qui pour un constructeur comme Maybach était un joli chiffre.
Le modèle exposé ici a été carrossé par Hermann Spohhn dont les ateliers se situaient à Ravensburg. Spécialiste des châssis Maybach, Spohn sort ce roadster en 1938. La réalisation est remarquable avec ce style à la fois sportif et d'une grande élégance. Le galbe des ailes, la grande calandre, le travail sur les flancs du capot évoquent l'école Américain et la firme Packard je trouve. Chaque détail a été savoureusement dessiné comme ces caches roue de secours peints ton caisse et ornés des motifs Maybach sur lesquels sont fixés les rétroviseurs placés sur une ceinture de chrome. La moulure latérale biton arrondie part du capot et "meurt" au niveau des ailes arrières. Elle emmène ainsi le curieux à venir admirer cette jolie poupe étirée et légèrement courbée d'une grande sensualité. Le carrossier soignait aussi ses finitions intérieur avec les plus beaux matériaux disponibles afin de faire honneur à la donneuse, une Maybach n'était pas une Opel!
Il resterait 152 SW-38 connues, voici l'une d'entre elle et peut être l'une des plus séduisante de toutes.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 20 Nov 2019, 04:11

A La Ferté Vidame...

Vu le nombre de 2CV exposées, j'ai remonté l'allée très vite pour aller voir d'autres modèles.
Toutefois certains valent le détour comme cette jolie fourgonnette aux couleurs de "Facom".

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Les Citroën H étaient aussi très bien représentés et prouvent qu'ils n'existent pas qu'en gris.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 20 Nov 2019, 05:01

A La Ferté Vidame...

"Citroën Xsara Coupé "Sport"."

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"La Xsara voit rouge."

Rarement une Citroën n'aura été aussi sage que la compacte ZX commercialisée entre 1991 et 1998. Aussi discrète dedans que dehors, la petite berline aux chevrons sera pourtant un joli succès commercial avec 2.130.000 exemplaires écoulés. Le marché de ces berlines de petite taille explose dans les années 90 et nombreux sont les anciens propriétaires de grandes berlines à passer à la taille inférieure. Leurs enfants sont devenus adultes et une grande voiture devient inutile, les compactes ont grandies et offrent pour moins cher des finitions supérieures, elles cartonnent. Sur cette lancée est dévoilée en 1997 sa remplaçante, la Xsara.
Cette nouvelle berline compacte à l'apparence très sage profite de côtes généreuses pour son espace intérieur. Son dessin rappelle celui celui d'une petite Xantia et offre aux clients le choix de baisser en gamme tout en profitant d'un modèle sérieux, polyvalent et spacieux. La gamme va s'enrichir d'un break mais aussi d'un monospace à succès concurrent du Renault Scenic, le Picasso. Une version 3 portes baptisée pompeusement coupé vient épauler la gamme et c'est le mannequin Claudia Schiffer qui en fera la pub, joli coup marketing bien que l'on imagine mal la star de l'époque des podiums au volant d'une populaire Citroën. Mais c'est pourtant sur d'autres podiums que la Xsara fera parler d'elle rapidement.
Sur son créneau, elle croise le fer avec la Megane Coupé qui à mon sens avait plus de caractère et un look plus sympa. Mais je vous confesse qu'au début des années 2000 je reluquais les petites annonces afin de dénicher la Xsara Coupé VTS "Bleu Grand pavois" qui me faisait très envie pour remplacer ma Megane elle aussi Coupé. Notre rencontre n'aura jamais lieu.
Cette version portait une appellation quelque peu pompeuse car de coupé, elle était en réalité une simple version 3 portes. Le style manquait de cachet et pour avoir le sentiment de s'offrir un peu d'exclusivité, il fallait absolument opter pour la finition "VTS" à l'allure plus attrayante. De plus cette finition apportait un habitacle chaleureux avec une jolie sellerie en velours épais, un équipement bien fourni et une présentation classique mais de qualité.
Le client pouvait opter pour un large éventail de motorisations, que ce soit de petits blocs essence et diesel mais tout en haut était disponible la version "VTS" 1.9 litres 16 soupapes qui équipait la 206 S16 et affichait 136 chevaux. Mais le "must" restait la version 2.0 litres dont la mécanique sortait 167 chevaux et qui était la digne descendante de la voiture de rallye pilotée par un certain Sébastien Loeb.
Ce moteur est le même que celui de la sulfureuse 306 S16 mais il n'en utilise pas la boite à 6 vitesses et se contente de 5 rapports. Utilisé aussi dans la berlinette Hommel, cette mécanique était l'une des meilleures de son époque. Dans la Xsara, ça nous donne côté chiffres un kilomètre départ arrêté en moins de 29 secondes et plus de 220 Km/h en vitesse maxi. Reposant sur un excellent châssis dont le train arrière était directionnel, la Xsara VTS 167 chevaux était l'un des meilleur choix de sa catégorie. Confortable, performante, agréable et bien équipée, ce modèle avec son look sobre mais de bon goût offrait en plus u habitacle spacieux et un vaste coffre complété par un pratique hayon.
Fin 2000, la Xsara est restylée, maladroitement je trouve. Si on l'équipe d'une calandre plus franche, les optiques en amande ne s'harmonisent pas à mon sens avec le reste du dessin de la voiture, moi en tout cas je trouve le résultat discutable. Reste que la version VTS est reconduite et qu'en rallye elle cartonne, c'est une époque couronnée de succès pour Citroën et son pilote fétiche qui brille sur les podiums à son bord.
Afin de célébrer ces multiples succès, il est mis sur le marché en 2002 une série limitée sobrement appelée "Sport" de 400 exemplaires et livrés uniquement avec la mécanique 2.0 litre de 167 chevaux.
Pour le coup on ne pouvait pas la louper. Habillée de rouge "Vallelunga", elle s'équipait de jantes alliage 15 pouces "Everest" (oui, c'était correct à cette époque) peintes en blanc. Les rétroviseurs et l'aileron étaient quand à eux noirs brillant. Boucliers entièrement peints et logos "Sport" sur les baguettes mais kit carrosserie curieusement optionnel! Il comportait comme on peut le voir ici des boucliers plus agressifs, des jupes latérales et une canule d'échappement chromée.
A bord pas grand chose à part quelques touches d'alcantara sur la sellerie et un motif "Sport" à droite sur la planche de bord.
Un peu tapageuse, cette rare version à connue son heure de gloire et aujourd'hui les modèles d'origine survivants se sont raréfiés 17 ans après sa commercialisation. Si la version dénuée de kit est devenue une espèce quasiment disparue, ne boudons pas notre joie de voir qu'il existe un petit cercle d'amateurs qui conservent pieusement ces collectors. Celle-ci était de toute beauté et comme sortie d'usine, merci à son passionné propriétaire de m'avoir ouvert ses portes et montré en détails son petit bijou.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 21 Nov 2019, 09:01

A Sinsheim...

Un autre visuel en hauteur.

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Et les minuscules microcars à l'étage.

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Amusant ce landau en osier sur ce side-car.

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Et d'autres petits microbes.

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