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bubu

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 20 Fév 2020, 12:03

A Arese...

"Alfa Romeo Giulia Sprint Speciale Prototipo."

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"Voie sans issue."

Née en 1958 sous le nom de Giulietta SS, le coupé Italien dessiné par Franco Scaglione marquera les esprits par sa ligne futuriste et aérodynamique qui en faisait presque un concept car commercialisé. Pourtant la petite sportive transalpine est disponible et vise principalement le marché Américain. Rebaptisée Giulia SS en 1963, elle achève sa carrière en 1966 après avoir été vendue à 2766 exemplaires. Pour en savoir plus je vous laisse remonter le fil de ce topic où un article lui avait été dédié.
Chez Bertone on songe lui préparer une succession et c'est Giorgetto Giugiaro qui est derrière la planche à dessin afin de voir à quoi pourrait ressembler la nouvelle Giulia SS. Le virtuose livre une esquisse qui en 1965 voit le jour grandeur nature. La rupture stylistique est nette, le coupé affiche des lignes tranchées et des angles saillants, en ce milieu des années 60 le bouleversement va imposer doucement la ligne en coins et faire table rase du passé.
Sans être inutilement féroce, la proposition de Giugiaro est une véritable réussite. Son regard est déterminé, nez en pointe, quatre phares ronds et calandre inclinée vers le bas, quand je vous dit que Alfa Romeo et BMX avaient bien des points en commun, c'est limpide ici!
Les flancs sont marqués par un angle dièdre fortement prononcé, un élément de style qui sera la norme pour les coupés à partir de cette époque. Le capot à la juste dimension ramène sur un pare-brise fortement courbé. On remarquera aussi le dessin des encadrements de portes au dessin repris plus trad sur la Lamborghini Miura mais également l'Alfa Romeo Montreal.
La lunette forme une véritable "bulle" de verre futuriste et son inclinaison est sans la moindre rupture avec le couvercle de coffre. Cette ligne superbement équilibrée est un véritable sans faute, magistrale!
L'arrière coupé abruptement abrite des feux rectangulaires et s'équipe de demi lames de pare-choc qui débordent allègrement sur les ailes.
La présentation intérieure en fait une véritable grand tourisme. L'élégante planche de bord accueille des instruments ronds dans une alcôve en forme de gélule. Le levier de vitesse à 5 rapports au plancher est quasiment incliné à l'horizontale, une position singulière et familière chez le constructeur d'Arese. Le passage à devant lui une barre de maintient tandis que derrière lui une petite banquette permet à des passagers de profiter du voyage.
Roulante, la Giulia SS de Bertone est équipée du moteur 4 cylindres 1570 Cc à double arbre à cames en tête et qui sort 109 chevaux. Le coupé peut atteindre les 185 Km/h.
Aussi réussi soit elle, cette superbe automobile hyper réaliste ne verra pourtant jamais le jour en série et restera une pièce unique. Toutefois, je trouve que cette petite merveille à pris vie et corps quand je vois une Iso Grifo, une voiture qui à mon sens adopte une grande partie de son esthétique et qui était sortie des ateliers Bertone, comme quoi tout se recycle.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 20 Fév 2020, 20:45

A Automedon...

"Ford Thunderbird Coupé."

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"Une lourde succession."

Rivale de la Chevrolet Corvette, la Ford Thunderbird première génération était un petit roadster inspiré des productions Européennes. Ford et Chevrolet voyant arriver massivement du vieux continent ces petites automobiles amusantes et bon marché, il était temps pour eux de prouver qu'en Amérique, on pouvait faire aussi bien. Sauf que les deux constructeurs Américains ne tiendront pas longtemps et que rapidement ils vont gonfler aux hormones leurs petites voitures.
La Corvette gardera l'esprit d'une voiture de sport performante et légère, en revanche elle se gavera de gros blocs V8 qui l'éloigneront de l'univers des petites décapotables Italiennes où Anglaises.
Chez Ford on passe aussi à tout autre chose en 1958 quand la Thunderbird deuxième génération débarque. Fini la petite décapotable, place à du lourd, on passe de 4.62 mètres à 5.21! Si le look est radicalement bouleversé mais le nouveau modèle ne manque pas d'allure.
En 1961 la troisième "fournée" entre en production et si elle reste aux mêmes dimensions, elle s'allège visuellement et devient plus gracile et élégante, un coup de crayon remarquable qui en fait pour moi la plus séduisante de toutes les Thunderbird jamais fabriquées. C'est d'ailleurs ce modèle au 1/43 signé "Solido" qui sera la première miniature que je collectionnerais, un cadeau de mon père précieusement conservé aujourd'hui dans sa boîte.
La quatrième génération déboule en 1964, la taille évolue peu mais le style change radicalement. Le style est plus nerveux, le regard composé de 4 feux circulaires est froncé et lui donne un air méchant. La calandre monte assez haut pour rejoindre le bout du capot, le tout est incorporé au bouclier qui souligne le dessin des phares en dessous. On retrouve sur ce dernier la prise d'air...totalement factice.
Un pli débordant sur les flancs court des feux avant à ceux de derrière en remontant légèrement au niveau de la poignée de porte. On trouve le mouvement inverse en dessous comme un reflet sur la caisse. Les roues arrières en partie carénées allègent l'allure et dynamise l'auto qui malgré des dimensions de péniche reste visuellement gracieuse. L'épaisse custode arrière pourrait laisser imaginer qu'il s'agit d'un hard top mais ce n'et pas le cas, reste que ce pavillon à une jolie allure.
Derrière, l'immense couvercle de coffre quasiment horizontal retrouve le creux de la seconde génération mais en moins excessif. On note une grille d'extraction d'air juste sous la lunette qui elle aussi à été finement ciselée. Une immense pièce de chrome entoure tout le panneau arrière. Les feux rouges rectangulaires ont un look futuriste et sont décorées de l'oiseau de tonnerre stylisé au milieu, quel souci du détail! Entre eux une décoration en inox plus étroite laisse deviner les inscriptions "THUNDERBIRD" en lettres noires.
L'habitacle est à lui seul un monument du design. La planche de bord adopte une forme de "L" et le conducteur se trouve soudain plongé aux commandes d'un avion de chasse. Sous le compteur horizontal se trouve 4 combinés logés dans des espèces de niches formant comme des cocons. On trouve deux poignées digne d'un aéronef et des commandes fixées sur une console recouverte d'inox qui se poursuit jusqu'à l'accoudoir central. Les garnitures colorées et les nombreuses pièces stylisées forment un mobilier clinquant auquel il est difficile de résister aujourd'hui encore, surtout quand nos références de bon goût érigent les productions Germaniques noir charbon sur plastique moussé. Spacieuse, voyager dans ce genre de coupé est une sorte de rêve éveillé et on comprends ici pourquoi ces voitures Américaines étaient pour beaucoup la référence et le rêve à 4 roues.
On reste fidèle au bloc V8, un seul cette année là, un 6.4 litres de 300 chevaux.
Pas grand chose de neuf pour l'année 1965 si ce n'est à l'avant un maillage différent de la calandre et l'apparition de faux extracteurs d'airs en chrome sur les ailes avant à la place du monogramme. Derrière les feux sont coupés en 6 parties et l'oiseau stylisé prends place au centre entre ces derniers. Rien de neuf à bord et tant mieux, seul des détails mineurs évoluent. Mécaniquement rien ne change non plus.
En revanche en 1966 la partie avant est plus lourdement revue et y perds à mon sens du caractère. La calandre est différente et l'emblème de l'oiseau prends place au centre. Le pare-choc n'est plus formé que d'une simple lame et allège la proue. Le capot abandonne sa fausse entrée d'air pour s'offrir une simple décoration en "V" plus reculée. La décoration sur les ailes à disparue et de par ces détails la voiture y gagne en légèreté ce qu'elle perds en originalité. On peut en revanche opter pour deux coupés différents, l'un avec une vitre arrière de custode, l'autre sans mais avec des montants très imposants. Avec ses faux compas de capote et un revêtement en vinyle, le côté kitsch est à assumer. Derrière les feux sont encore revus et forment un bandeau rouge translucide avec au centre un motif plus discret comme emblème. Rien de "bouleversifiant" à l'intérieur, c'est très bien ainsi.
L'offre mécanique s'élargit avec des blocs de 4.0 litres en supplément qui peuvent faire grimper la puissance à 345 chevaux.
Ce sera l'ultime version de cette génération qui passera le relais à un modèle entièrement inédit ensuite.
Si vous avez été attentifs, vous aurez deviné que le modèle en photo ici est la première série de 1964.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 21 Fév 2020, 09:22

A Arese...

"Alfa Romeo 1600 Spider "Duetto"."

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"Objet de désir."

C'est un tour de force que réalisera Alfa Romeo après la seconde guerre mondiale. Marque de luxe jadis, elle n'a d'autre choix que de fabriquer des modèles meilleur marché et plus populaires par la suite, son seul moyen de survie. Mais pas question de faire comme Renault, Alfa Romeo conservera son identité et à ses automobiles une saveur à la fois sportive et bourgeoise.
Ce savant mélange va payer, après quelques modèles parfois torturés, Alfa Romeo trouve l'harmonie parfaite en ce début des années 60. Après une craquante Giulietta Spider, c'est au tour d'un cabriolet plus grand de voir le jour en 1966. Pininfarina signe un chef d'oeuvre, ce nouveau Spider est d'une éclatante beauté, une alchimie de finesse et de vélocité. Ses proportions sont parfaites et sous tous les angles ce Spider dénommé "Duetto" régale le regard. Ses ailes avant relevées s'habillent de bulles de phares aérodynamiques, la calandre minimaliste reçoit toujours un minuscule et adorable cœur entouré par deux fines crosses de pare-choc. Ce faciès touché par la grâce semble avoir été griffé avec un crayon parfaitement taillé. Les flancs sont majestueux, une gorge profonde (oh je vous vois venir vous!) signe cette ligne, elle démarre de l'aile avant pour s'achever en pointe sur une poupe légendaire et qui restera à jamais l'une des plus belles de l'histoire de l'automobile. Cet arrière des premiers modèles porte le nom d'os de seiche. Comme à l'avant, le trait d'une finesse exceptionnelle signe un cabriolet d'une pureté divine, la Duetto est une esquisse que l'on peut contempler sous tous les angles sans jamais se lasser, un joyaux du design automobile Italien.
A bord, oubliez les références des années 70 et 80, la finition est excellente et le style chiadé, planche de bord en tôle peinte et garnitures soignées. L'instrumentation est complète avec trois manomètres placés sur la platine centrale, bref, elle est aussi désirable dehors comme dedans.
En bonne Alfa Romeo, elle hérite d'une mécanique vivante qui s'adapte à son look si délicieux. Il s'agit d'un 4 cylindres double arbre en aluminium de 1570 Cc alimenté par deux carburateurs double corps et délivrant 109 chevaux. Capable d'atteindre 185 Km/h, elle était un spider de caractère qui en avait aussi sous le capot. C'est en revanche un cabriolet fait plus pour la ballade que pour l'attaque, la rigidité étant relative.
Deux autres versions seront mises au catalogue, une plus abordable 1.3 litres de 89 chevaux et à l'autre extrémité la 1750 Cc de 118 chevaux.
Cette première série restera la plus belle et ne sera mise au catalogue que deux années avant de voir son dessin retouché par un arrière coupé net, la "Coda tronca".
Vendue à 6325 exemplaires, la Duetto initiale est devenue rare et reste aux yeux de tous la plus belle. La suite sera moins glorieuse mais il faut dire qu'en 28 années de carrière (!) elle en aura vue de toutes les couleurs. D'ailleurs l'ultime série gommera ses errances troublées des années 70/80 et son vulgaire maquillage gothique noir, beurk!
Dustin Hoffman en prendra le volant dans le film "Le lauréat" en 1967, la Duetto étant aussi vendue en territoire Américain, voilà un coup de pub réussi. Ce modèle de 1966 exposé ici est l'un des tout premiers exemplaires fabriqués. Le rouge qu'elle porte semble être une teinte évidente, une robe faite pour elle, objet de bien des désirs.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 22 Fév 2020, 05:36

A Automedon...

"Chevrolet Caprice Superior "Hearse Car"."

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"Les routes du paradis."

Véritable institution depuis 1965, la Caprice de Chevrolet symbolise la berline familiale bonne à tout faire. Voiture de grande taille, elle reste aux USA un modèle populaire et bon marché qui se décline dans de multiples carrosseries et avec un large choix de mécaniques. Rapidement elle devient le choix numéro 1 des patrouilles de police mais succédera au Checker dans le rôle de taxi Américain.
La Caprice c'est presque un "outil", une bête de somme increvable conçue avec des éléments éprouvés et rustiques. La troisième génération produite entre 1976 et 1990 restera l'une des plus marquante, elle est présente dans tous les films, séries où feuilleton des années 80!
En 1990 une quatrième série arrive apportant avec elle un changement de look radical. Le colosse de métal affiche une taille avoisinant les 5.40 mètres de long mais voit son dessin s'arrondir. Le style s'est fluidifié et cette Caprice semble plus douce mais aussi visuellement plus longue, certains y voyaient une baleine sur roues, pourquoi pas...
Fidèle à la tradition, elle conserve des soubassement à l'ancienne, entendez que le contenu technologique est des plus rudimentaire! Mais cela à des avantages, outre le fait que cela limite fortement les coûts aussi bien de développement et de fabrication, ça permet à la Caprice d'être un modèle increvable et apte à tous les terrains où presque. D'ailleurs elle reste la monture préférée des forces de l'ordre avec la Ford Crown Victoria. La Caprice offre un confort de premier ordre et se déguste sur lignes droites à 120 Km/h, un véritable navire de croisière. La place à bord est immense et le coffre est une soute. Pour mouvoir un tel engin elle ne dispose que de moteurs V8 allant de 170 à 260 chevaux, le tout évidemment relié aux roues arrières avec une boite automatique à commande au volant.
Il existe une version break dite Wagon qui elle et encore plus longue. Voilà donc une base parfaite pour fournir les sociétés funéraires. Aux USA les carrossiers indépendants ont encore de l'activité, la conception de leur modèles facilite les transformations et les demandes sont plus importantes. J'évoque les corbillards mais on y réalise encore de longues limousines très demandées aux USA. L'un des spécialistes dans le domaine est "Superior Coach Company" qui à ouvert ses portes dans l'Ohio en 1909. Superior réalise des bus scolaires, des limousines, des ambulances et aussi des corbillards. La compagnie fabrique et pose tous les éléments nécessaire pour la décoration et l'installation du défunt dans la partie arrière où la place ne manque pas. Le pavillon est rehaussé et les vitres arrières sont obturées et décorées par de faux compas de capote chromés délicieusement kitsch. Le tout est délicatement recouvert de simili et de lampes décoratives sur les côtés. Barres de toit mais aussi supports sur les côtés servent à poser couronnes et autre décorations florales pour cet ultime voyage dans une confort que doit recevoir le discret et silencieux passager. La peinture noire est souvent choisie mais il en existe aussi des grises. Pour cacher des regards la boite en sapin, des rideaux masquent en partie la cellule arrière. Superior ajoute également des suspensions pneumatiques réglables.
Ces véhicules très courants aux Etats-Unis sont en revanche rares chez nous, qui aurait l'idée d'en importe une? Pourtant la Belgique est un marché qui apprécie ce type de véhicules et dans le plat pays se trouve des corbillard bien plus originaux que nos Renault Trafic et autre Mercedes Viano qui sont légion en France, faut absolument que je note par écrit de ne pas faire mon dernier voyage dans l'un de ces affreux fourgon à viande froide!
C'est sans doute de Belgique que nous vient ce modèle qui dispose d'un feu arrière de brouillard rajouté pour les véhicules exportés. Son propriétaire à l'humour décalé à au moins un point commun avec ceux qui roulent en GT Italienne, tout le monde se retourne sur son automobile! allez, en ce dimanche, que la paix du Christ soit en vous, amen!

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 22 Fév 2020, 19:54

A Arese...

"Alfa Romeo 33 Stradale Prototipo."

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"Le diable s'habille en Alfa."

La seconde vie d'Alfa Romeo est un succès, en piste les modèles rivalisent avec les meilleures et s'auréole même du titre de champion du monde de F1 en 1950 et 1950 avant de se retirer du monde de la compétition. Sur route la gamme offre un panel d'automobiles aussi enivrantes à conduire que belles à contempler. Alfa Romeo est une marque passion qui suscite bien des désirs mais qui reste relativement abordable.
Nous sommes en 1967 et à Arese on lance un modèle de course qui redonne vie au programme course laissé temporairement entre parenthèses. On développe une auto qui doit atomiser les plateaux et surtout à pour but de faire briller la marque dans la plus grande des épreuves automobile au monde, les 24 heures du Mans. La Tipo 33 est une voiture d'endurance dont la carrosserie à été particulièrement bien fignolée en soufflerie. A l'arrière elle reçoit un moteur V8 2.0 litres qui en piste développe 270 chevaux. C'est "Autodelta", la branche compétition d'Alfa Romeo qui met au point la voiture dont la section est dirigée par Carlo Chiti. Mais la belle Italienne est victime de problèmes de fiabilité et n'aura jamais un palmarès à la hauteur de sa carrure, 30 modèles en seront construits et c'est à Daytona en Floride qu'elle fera ses meilleures prestations sans jamais monter sur le podium.
En parallèle une version client est lancé, une Tipo 33 civile immatriculable et homologable sur route, une "hypercar" comme on la nommerait aujourd'hui. C'est encore Carlo Chiti qui gère le projet et expose le premier modèle au Sportcar Show de Monza en 1967 puis au salon de Turin la même année. Imaginez la gifle qu'on dut recevoir les visiteurs en voyant cette auto qu'il était possible de commander et qui pouvait être utilisable sur route ouverte! L'objet est d'une beauté magistrale, pour certains c'est tout simplement la plus belle automobile au monde jamais dessinée. Oui, c'est un bijou, une véritable oeuvre d'art comme il est rare d'en voir tant cette 33 "Stradale" est belle sous n'importe quel angle.
Le regard est happé par tant de beauté et saluons le père de cette pièce majeure, Franco Scaglione. L'avant plongeant avec ses ailes galbées suivant la courbe des roues reçoit ses optiques à leur extremités. Cette proue resserrée et hypnotique pose tel un bijou un délicat cœur de calandre reniflant le bitume à quelques centimètres du sol. Le pare-brise panoramique forme une bulle et les portes s'ouvrant en élytre sont elles aussi largement vitrées. Une discrète entaille sert d'écope d'air au niveau du bouton de porte.
La remontée des ailes arrière offre un profil en forme de vague dont la carrosserie semble suivre les contours des roues comme une robe moulante sur une femme aux proportions généreuses et mettant parfaitement en avant ses attributs qui font tomber les hommes. Car oui, devant une 33 "Stradale", certains se transforment en loup de Tex Avery avec la langue pendante et les yeux exorbités!
Et c'est pas fini car l'arrière vaut l'avant, une vitre quasiment horizontale est positionnée au dessus du moteur et est entourée par ces ailes rebondies. Ces dernières sont découpées et grillagées en partie au niveau des roues tel un moucharabieh arabe. D'autres y verront des bas résille sur une jupe échancrée... La poupe inclinée est équipée d'un extracteur noir dans sa partie supérieure, de feux ronds en dessous, de 4 sorties d'échappement et de ses entrailles bien visibles en partie basse. et basse elle l'es, elle mesure moins de 1 mètre de haut.
L'ouverture spectaculaire des portes dévoile un cockpit futuriste mais d'aspect confortable. Comme dans ces voitures de sport prototype il faut enjamber les pontons latéraux et descendre au niveau du sol pour piloter allongé. Les habillages matelassés de couleur bruns sont assortis aux sièges et de la moquette habille le sol et les pontons, c'est à ces détails que l'on sais qu'il s'agit d'une auto civilisée. La planche de bord et ses instruments sont placés au pied du pare-brise, on trouve une console centrale avec des basculeurs et un levier de vitesse fixé au plancher et qui s'offre 6 rapports.
Au dos est incorporé le cœur de la bête, il s'agit du V8 du modèle de course mais dégonflé à 230 chevaux. L'ensemble est logé dans un châssis monocoque à structure tubulaire, vu le prix demandé les ingénieurs n'étaient plus à ce genre de détails, il fallait compter plus de 10 millions de Lires. La voiture est équipée d'une injection "Spica" et pèse à peine 700 kilos. Les performances sont étourdissantes, le 0 à 100 est fait en 5.5 secondes, la vitesse maxi est de 280 Km/h!!
Icône automobile, la 33 "Stradale" reste une chimère et seul 18 exemplaires en seront vendus plus un prototype, celui qui est exposé ici et qui diffère légèrement des modèles commercialisés. Pour certains, c'est la plus belle de toutes les Alfa Romeo jamais construite...je le pense aussi.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 23 Fév 2020, 04:55

A Automedon...

"Ford Crown Victoria Taxi."

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"Grande couronne."

Je ne vous cache rien et Manhattan est un endroit ancré au plus profond de mon cœur. Cette île de la côte est des Etats-Unis est le symbole de l'Amérique, une carte postale où bien encore un décor de cinéma. Ses quartiers, ses buildings, sa sonorité, ses odeurs mais aussi ses symboles comme les vendeurs de hot-dog, ses bouches d'incendie et évidemment ses taxis jaunes. Je n'ai connu les Checker qu'à travers le cinéma, en revanche j'ai vu ces flots continus de Ford Crown Victoria avant qu'elles ne soient remplacées par des monospaces Japonais comme la Nissan NV 200 où encore des Toyta Camry, tout fout l'camp me direz vous! Oui...et non, Peugeot y implantera , sans succès mais l'espace d'un moment ses 505 dans les années 80!
Jugée trop polluante à une époque où le mot environnement s'invite dans tous les débats, la Crown Victoria à du prendre sa retraite et même la police à du changer de monture. Bon, pour les forces de l'ordre on sais rester digne, une Dodge Charger, ça claque quand même pas mal!
La Crown Victoria n'est pas la voiture la plus sexy aux USA mais c'est une véritable icône. Si je vous demande de me citer une voiture culte Américaine vous me direz Corvette, Jeep, Mustang et bien d'autres encore, il faut dire que la riche production d'outre Atlantique ne manque pas de moments d'anthologie. Mais c'est aussi oublier des modèles à succès auxquels on pense moins comme le pick-up Ford F-150 où la Checker Marathon (le fameux taxi New Yorkais) par exemple.
Dans le même registre, il y en a une que l'on connaît tous, c'est le Ford Crown Victoria. Lorsqu'elle voit le jour en 1955, la Ford Fairlane Crown Victoria est à ce moment un séduisant coupé qui s'affiche typiquement dans la lignée des modèles de ce milieu des années 50. Elle en porte tous les gimmicks comme ses nombreux chromes, son pare-brise panoramique où alors encore sa peinture deux tons, bref une auto gaie et ludique qui va ensuite changer radicalement de cap.
Le nom va s'éteindre pour réapparaître en 1979 sous l’appellation Ford LTD Crown Victoria. C'est désormais devenu une berline austère et géométrique qui porte ce nom, c'est la jumelle de la Chevrolet Caprice et elle aura une carrière fort similaire. Sa plate-forme prends le nom de "Panther". Cette brave "bête à rouler" séduit une certaine clientèle faite pour la plupart de seniors. La voiture est grande, sa ligne classique reste valorisante et son confort ainsi que son espace intérieur est royal, c'est ça l'Amérique! Pour ces acheteurs, c'est aussi le symbole de l'authentique voiture Américaine comme eux seuls savent en proposer. Pourtant elle est fort rustique sur le plan technique et ses dimensions font d'elle un véritable dinosaure du bitume.
Les administration et les compagnies de taxi y voient un engin idéal pour rendre de nombreux et loyaux services, la police elle aussi en commandera des milliers d'exemplaires. Notons que cette génération sera disponible en break mais aussi en coupé.
En 1991 la Ford Crown Victoria revient sous une nouvelle forme, plus arrondie, plus élancée mais uniquement en version quatre portes trois volumes. Elle restera élue par les services publics ainsi que les taxi dans tout le continent nord Américain, c'est ce modèle que vous pouvez voir ici.
Le châssis est revu et amélioré et le moteur est un V8 4.6 litres qui sort 210 chevaux, c'est un bloc que l'on retrouvera sur de nombreux autres modèles dont la Mustang. Reste que la rusticité de l'ensemble amuse ici en Europe, ses dessous sont à peu près ce que l'on trouvait à Detroit il y a 40 ans avec une technologie des plus obsolète. Avantage de ces archaïsmes, ça ne coûte rien en développement, pas grand chose à construire et c'est incassable!
En 1995 elle est relookée et c'est surtout l'arrière qui bénéficie de ce dépoussiérage grâce à l'ajout de blocs optiques plus larges. Les forces de police se toute l’Amérique du nord s'équiperont de ce modèle, peint de toutes les couleur suivant les comptés et autres états, ces voitures increvables ne cesseront de poursuivre les fuyards dans tout le continent nord Américain et au cinéma. Cette génération laissera sa place à une autre en 1998. Cette une ultime génération produite jusqu'en 2011 sera le tout dernier rejeton. Jugée (à juste titre) trop polluante et gloutonne, elle est aussi devenue surtout trop âgée quand en 2017 la dernière en service dans l'état du Nevada prends sa retraite.
La Crown avait pourtant bien des qualités, de la place à l'arrière pour les utilisateurs, une soute gigantesque de 600 litres et un moteur indestructible! Mais sa plate-forme remontant aux années 70 et sa conception archaïque l'obligeait à rendre les armes. C'est ainsi que les taxi de la grande pomme qui n'ont plus le droit de circuler à Manhattan, c'est une sorte de deuil qu'il faudra à l'image de la disparition de la célèbre Checker Marathon qui était un symbole de la ville en son temps.
Alors oui, vous n'en verrez plus circuler dans Manhattan mais rassurez-vous, il reste beaucoup de choses et de clichés à voir à New York à l'image de leurs camions de pompiers d'une autre époque mais rutilants et astiqués comme des pièces de musées. En Europe on trouve des amoureux de ces modèles légendaires et les Crown Victoria de Polie où des compagnies de taxi prennent le bateau pour faire le bonheur et réaliser un rêve Américain à des amateurs amoureux du nouveau continent, souvent à cause du cinéma. Ce modèle exposé était dans un état remarquable. C'est rare car pour les avoir vus sur place, ces véhicules étaient rafistolés de bric et de broc et recouverts de plusieurs couches de peinture débordante et dégoulinante. Les ateliers de carrosseries devant on l'imagine travailler à la chaîne pour remettre au plus vite sur la route ces voitures qui perdent de l'argent une fois le moteur arrêté. Celle-ci à été sans doute entièrement restaurée et repeinte pour présenter un état comme je n'en avais jamais vu encore, bravo pour ce travail de très belle qualité qui mérite d'être salué.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 23 Fév 2020, 19:31

A Arese...

"Alfa Romeo 33/2 Coupé Speciale."

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"Rebâtir les cathédrale.."

Un débat aura fait beaucoup causer l'année dernière, faut il rebâtir la cathédrale de Notre Dame de Paris à l'identique? Peut on prétendre sublimer un monument iconique? C'est une question qu'il est légitime de se poser quand un styliste reconnu tente en 1969 de sublimer la ligne de ce qui était sans doute la plus belle des Alfa Romeo, et pour certains le chef d'oeuvre de l'automobile, la Tipo 33 "Stradale".
Mais revenons en l'année 1967. A Maranello on frise la crise de nerf, Ford décide depuis le début des années 60 de mettre un terme à a domination sans partage de Ferrari qui remporte chaque année la plus légendaire des épreuves sportives au monde, les 24 heures du Mans. Si Ferrari n'y pensais pas une seconde, les faits sont là, en 1967 trois Ford montent sur les trois premières marche du podium et mettent une raclée monumentale au Commendatore!
On lance alors la réplique qui sera pour l'année 1968 la Ferrari 330/P4. Si elle n'arrive pas à remporter l'épreuve Mancelle de cette nouvelle année où Ford remet le couvert, elle monte sur la deuxième marche et donne du fil à retordre au constructeur Américain.
Cette Ferrari 330/P4 n'est pas seulement une fantastique voiture d'endurance, c'est aussi un objet de toute beauté, pour beaucoup la plus belle voiture de course jamais construite...et c'est vrai qu'elle est diaboliquement somptueuse.
Au salon de Genève 1968 on découvre sur le stand Pininfarina un concept car baptisé Ferrari 250/P5, une voiture inspirée de la 330/P4 et dessinée par Leonardo Fioravanti.
Restée sans suite, elle aura pourtant bel et bien un descendance. C'est au salon de Paris 1969 que l'on découvre un autre concept aux lignes très similaires mais dont le blason n'est plus celui de Ferrari mais d'Alfa Romeo, la voiture adopte le nom de 33/2 Coupé Special.
Le lien est fait, l'étude signée Leonardo Fioravanti pour Pininfarina mêle les dessins de la Ferrari 330/P4 et de l'Alfa Romeo Tipo 33 "Stradale". S'il fallait être sacrément culotté pour oser cette recette, on ne peut qu'admettre que l'alchimie a été miraculeuse.
Fioravanti à sublimé la merveille initiale, la donatrice. Dieu que cette 33/2 Coupé Special est à tomber. Je n'avais jamais entendu parler de cette voiture jadis mais quand mon regard est tombé dessus, j'en ai eu le souffle coupé, époustouflant!!
Le galbe rebondi des ailes avant où sont logée les phares "pop up" se terminent sur deux pointes acérées. Entre les deux un symbolique cœur de calandre est posé tel une pierre précieuse sur une monture d'orfèvre. Le regard glisse sur ce capot incliné où sont creusés deux extracteurs d'air de forme triangulaire. Ils font face à un pare-brise digne d'une verrière d'avion de chasse sur laquelle un essuie-glace à pantographe prends position.
C'est une sculpture roulante qu'a croqué Fioravanti. Les arches de roues ont été divinement ouvragées, j'y vois même à l'arrière un coup de crayon repris en 1974 sur la Lamborghini Countach. On retrouve l'entrée d'air de forme conique vue sur la 330/P4 du Mans. Un élément stylistique qui verra sa venue en série la même année sur la Dino 206 GT puis reconduit sur la Ferrari 308 GTB qui est "ma" voiture de "référence". La ligne de caisse "Bottle Coke" à toujours eu mes faveurs mais ce style vit ses dernières heures, le style géométriques et les tracés cunéiformes vont s'imposer et rayer d'un coup de gomme ces rondeurs si sexy. Curieusement, j'en suis aussi un fervent amateur, allez comprendre ce qui se passe dans mon esprit bien torturé...
Pas de portes en élytre comme sur la 33 "Stradale" mais une ouverture de type "papillon". Le plexiglas y prends place pour former un cockpit arrondit tout en verre structurant la partie haute de la voiture. Cette transparence se poursuit sur la verrière arrière abritant la mécanique, on peut y voir à travers la vitrine les entrailles de cette déesse pouvant se transformer en diablesse.
Un pli de tôle recouvre le panneau arrière incliné et étiré à la manière d'une cape tendue. Les feux arrières suivent l'arrondit de ailes mais non, ils ne proviennent pas d'une Peugeot 204 comme je l'ai imaginé un instant. Deux crosses de pare-choc noir satiné encadrent la plaque d'immatriculation fixée sur lé grille d'évacuation d'air centrale.
Quand on a fait le tour de cette merveille à 4 roues, comment rester insensible devant un tel objet? Et dire que l'on diabolise l'automobile alors qu'elle peut être assimilé à de l'art, on frise le blasphème!
Objet de liberté mais aussi de plaisir, elle cumule ici toutes les vertus. Son antre accueille le V8 2.0 litres de la 33 "Stradale", fort de 230 chevaux, il n'a aucun mal à transformer la pièce de musée en missile sol/sol. Pesant 720 kilos, la 33/2 Coupé Special atteint les 260 Km/h.
Beauté éphémère, cette chimère restera un rêve dont un seul et unique exemplaire verra le jour. Pour toucher des yeux ce trésor, venez ici à Arese où elle est sublimement mise en valeur dans une pièce où se font face les plus belles créations du constructeur Italien.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 24 Fév 2020, 10:17

A Automedon...

"Chevrolet Corvette C2 Sting Ray Convertible."

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"Un œil dans le rétro."

La Corvette, c'est la réponse va trouver Chevrolet pour faire face à la concurrence massive des roadsters Européens et particulièrement Anglais et Italiens, elle voit le jour pour la première fois en 1953. C'est au départ une voiture de taille assez compacte et dont la puissance du 6 cylindres en ligne est encore relativement modeste. Mais rapidement la Corvette première génération, la C1, va évoluer, se modifier esthétiquement. En 1956 elle prends de l'assurance en adoptant des flancs échancrés souvent bicolores et une face avant inédite. Puis en 1958 elle devient légendaire avec sa calandre 4 phares pour en symboliser l'espèce, surtout quand elle se pare de ses couleurs de guerre légendaire que sont le rouge et le blanc. A partir de là, la Corvette devient la sportive Américaine incontournable, une auto connue et désirée dans le monde entier, jamais plus elle ne quittera le catalogue de la marque!
En 1963, La Corvette change radicalement de peau et adopte pour la première fois une version coupé, elle devient pour les connaisseurs la "C2". Rupture de style totale avec cette inédite version Sting Ray. Le profil horizontal adopte un pli rectiligne qui ceinture entièrement la caisse faisant ressortir le galbe musculeux de ses généreuses ailes. On trouve de faux extracteurs d'air au bas des ailes avant, inutiles mais superbes! L'avant en flèche se pare de phares escamotables soulignés par deux petites pare-chocs chromés. Le capot avec son bossage pointu central est une pure merveille décoré de part et d'autre de grilles chromées chargées d'évacuer les calories de la tumultueuse mécanique, elles seront abandonnées en 1964. A l'arrière la forme des ultimes C1 est conservée avec ses quatre feux ronds mais c'est avant tout l'incroyable lunette du coupé scindant sa poupe pincée et pointue qui signe cette véritable sculpture sur roues, surtout sur le premier millésime où elle est en deux parties. Bill Mitchel peut être fier du résultat, c'est un coup de génie que l'on retrouve également sur la Buick Riviera et que certains pourront penser volé à la Bugatti Atlantic. Cette version dite "Split Window" reste à mon avis l'une des plus belles Corvette de l'histoire en plus de 60 ans de carrière.
L'habitacle est aussi très soigné avec un remarquable coup de crayon inspiré des concept-car de l'époque, avec le recul on ne peux qu’apprécier cet agencement au style si singulier mais élégant. La planche de bord symétrique adopte par endroit de l'inox, une magnifique horloge ronde au centre de la console et de multiples boutons et pièces d'accastillage chromées, délicieux! Et puis l'ambiance peut évoluer en fonction des harmonies de couleurs choisies par le client qui vont du sobre noir au pétillant rouge en passant par un classique beige, bref, à chacun de choisir la couleur qu'il désire et qui s'accorde le mieux avec la teinte de la caisse.
Le châssis est entièrement nouveau et bien plus d'actualité, il sera même conservé jusqu'en 1982! Comme toujours et pour l'éternité, la carrosserie est en composites, une signature de la Corvette. C'est aussi l'époque de l'arrivée des gros moulins, le V8 recevra de base un bloc de 5359 Cc pour 250 chevaux qui en atteindra 425 avec le monstrueux morceau de 6997 Cc, énorme!
La version cabriolet est évidemment reconduite mais face au look saisissant du coupé, elle semble du coup bien timide voire bien trop discrète. Les ventes d'ailleurs se tournent en large majorité vers le coupé dont la ligne fait l'unanimité, on comprend pourquoi. En 1964 le coupé délaisse la lunette arrière en deux parties pour une vitre d'une seule pièce, ce qui est un peu dommage mais cela ne dénature en rien le dessin de ce modèle si sculptural.
Produite jusqu'en 1967 elle ne connaîtra pas de remodelage majeur par la suite, Chevrolet en vendra 117.964 exemplaires avec un pic en 1966. même si je lui préfère le coupé, la version décapotable reste une belle pièce de choix. Une auto belle qui conserve toute sa magie à bord de par ses agencements mais aussi une fois le contact mis en route et pied droit enfoncé. Le rêve Américain d'une époque laisse dan le rétroviseur de l'histoire.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 24 Fév 2020, 19:09

A Arese...

"Alfa Romeo Iguana Concept."

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"Disco pop."

Brutal! Voilà comment qualifier la manière dont s'est déroulé le soudain tournant stylistique au cours de la seconde partie des années 60. C'est fou, en une poignée d'années le monde du design automobile à radicalement été bouleversé, on est passé des courbes sensuelles aux lignes géométriques acérées. Le terme exact de cette mouvance sera la ligne dite "cunéiforme", elle va devenir la référence et s'imposer dans toutes les voitures de sport jusqu'au milieu des années 80.
Giorgetto Giugiaro est un pionnier et il modèle avec son kit de géométrie des automobiles aux lignes planes et aux angles saillants des voitures qui envahiront nos rues mais aussi les vitrines des constructeurs de voitures de sport.
En 1969 il signe pour Alfa Romeo l'Iguana, Giugiaro est homme important, il travaille pour sa propre société, Ital Design qu'il fonde un an plus tôt. elle y est exposée au salon de Turin. Voiture de sport au format compact, l'Iguana mesure à peine plus de 4 mètres de long et dépasse tout juste un mètre de hauteur. L'avant ramassé est plongeant, le capot incurvé affiche un détail amusant, une prise d'air subtilement positionnée au niveau de la baie de pare-brise et qui occulte les balais d'essuie-glace. Les ailes plates disposent du gadget indispensable à cette époque, les phares rétractables. Ce museau épuré dispose néanmoins d'une calandre qui rase le sol comme une buse d'aspirateur où une grille de rasoir électrique. Ce long rectangle grillagé est orné en son centre de la calandre du constructeur, une pièce maîtresse qui trône toujours fièrement sur les Alfa Romeo. Ce bloc avant, on le reverra en 1971 sur la Maserati Bora qui est l'oeuvre de Giugiaro, tout se recycle et il n'y a rien de gratuit dans ces modèles de salons.
Fortement incliné, le pare-brise est quasiment dans l'axe du capot, de côté on voit des "branchies" qui hachurent le bout des ailes avant. Les vitres sont encore généreuses et sont quasiment de la même hauteur que les panneaux de portes. Notons que l'angle dièdre n'est pas présent, il sera un élément indispensable plus tard pour sculpter les flancs de ces voitures de sport. La vitre arrière remontante est originale, on retrouvera cette figure de style sur la Lamborghini Urraco en 1973 dessinée...par Marcello Gandini, perdu!
La lunette fortement inclinée se poursuit dans le prolongement de la carrosserie, on retrouve des extracteurs d'airs latéraux en forme d'ailettes mais aussi comme à l'avant une pièce "flottante" servant à guider les flux d'air. Dessous de fines écopes horizontales tracent encire des traits en symbiose avec des feux étirés bicolores. N'oublions pas le fabuleux petit détail qui tue, le lettrage "IGUANA" à la forme de l'animal, fabuleux! Voilà qui ferait oublier sa teinte disco à paillettes, un gris métallisée digne d'une boule à facette, c'est soirée disco chez Giugiaro! D'ailleurs la sellerie et les habillages intérieurs sont raccord avec le reste de la voiture et sur le siège passager est posé une partie du costume que portaient les mannequins accompagnant l'auto au cours des salons, tout une époque... Petit détail, les montants et le toit sont en aluminium brossé, exactement comme sur la Maserati Bora.
Mais au fait, quel est la base de cette Iguana? Et bien c'est une fois encore la 33 "Stradale"! Un élément donnait un indice, les jantes "Campagnolo" qui sont les mêmes. Une base qui servira à habiller plusieurs modèles et qui pourtant était déjà rare, 18 exemplaires fabriqués en tout! On y retrouve en toute logique sa mécanique, le fameux V8 2.0 litres de 230 chevaux à injection "Spica" et accouplé à une boite de vitesses à 6 rapports. Fabriquée en fibre de verre et sur une base fait d'un châssis tubulaire, son poids n'excédait pas les 700 kilos et l'Iguana était donnée pour 260 Km/h.
Fan de ces modèles, je n'ai pu que tomber en extase devant cette Iguana qui m'était inconnue...enfin pas vraiment. Car plus jeune, je la possédais au 1/43 réduite par le miniaturiste "Politoys", encore une qui à mal finie, et oui, j'étais un sacré destructeur touché aujourd'hui par la rédemption!

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 25 Fév 2020, 10:39

A Automedon...

"Renault 25 GTS "Manager"."

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"Liquidation totale."

A Sandouville, tout s'accélère en 1983, l'arrivée imminente de la Renault 25 met en branle toute l'usine. C'est qu'elle est importante cette voiture, elle remplace deux grandes berlines que sont les R20 et R30.
Gaston Juchet s'occupe du style de celle qui succède au duo à conservé une astuce qui fonctionne bien chez Renault, le hayon. Inauguré sur la R16 (je fais abstraction de la R4), il à convaincu les clients Français. Cette pratique cinquième porte prouve qu'une grande berline n'est pas pour autant un véhicule utilitaire.
Cette nouveauté entre en concurrence avec une CX très originale aussi mais réservée à une clientèle spécifique et un duo 505/604 très classique et copiant l'école Allemande. Elle entre en service en 1984, son dessin aérodynamique se montre bien plus moderne que le duo R20/30 et son allure plus étoffée lui donne un style plus mature. Ce qui fait sa particularité est son hayon, cette fois il se présente sous la forme d'une bulle, ce qui n'est pas une nouveauté, la Fuego l'avait déjà imposé depuis 1980.
Le dessin harmonieux est fait de formes lisses, pas de prise de risque avec cette silhouette épurée faite pour glisser dans l'air. Les vitres sont bien larges pour offrir un maximum de visibilité et seule l'épaisse custode arrière gêne la vision des 3/4 arrière...le radar de recul était à cette époque de la science fiction!
A bord, c'est un cocon signé Renault qui flatte le regard, les sièges semblent épais et confortables, on sais déjà que les longs trajets seront effectués dans d'excellentes conditions. La planche de bord adopte la fameuse casquette que mon père détestait tant! Elle sert d'antireflet mais son dessin épais rectangulaire avec ses deux aérateurs posés dessus à de quoi laisser dubitatif. Dans ce bloc de plastique, on trouve toutes le commandes dont celle de la ventilation sous forme de roulettes, parfois je me demande s'ils n'avaient pas embauchés des ingénieurs de chez Citroën. Une large console sépare le conducteur du passager, oubliez tout rapprochement "accidentel" avec votre passagère où optez pour une Twingo.
Bref, on est bien à bord de la R25 et Renault en décline dès sa sortie une gamme très large mais sous une seule carrosserie. Cette palette se constitue de finitions débutant avec une indigente "TS" avec...un volant et des sièges mais rien d'autre! Je suis moqueur mais oui, elle se dispensait de vitres électriques et même de direction assistée, pour une grande berline du milieu des années 80, c'était culotté. Alors qu'au sommet on trouve la V6 Injection à l'équipement pléthorique qui propose chaîne hifi, ordinateur de bord avec synthétiseur vocal (le top de la technologie à l'époque!), 4 vitres et sièges électriques, bref, un monde d'écart entre ces deux versions d'un même modèle. Entre les deux on trouve ce que l'on nomme aujourd'hui les "cœur de gamme" qui se vendront en masse, les "GTS" et "GTX".
Ce fossé se retrouve pour les moteurs, du modeste 4 cylindres essence 2.0 litres de 103 chevaux au V6 "PRV" à injection de 144 chevaux. N'oublions pas les diesels et turbo diesel, qui si ils sont encore rustiques et bruyants, se montrent indestructibles. Mais ça, c'était avant!
C'est en 1985 que le sommet de la pyramide est dévoilé, la V6 Turbo. Voilà un modèle qui donnait des nuits blanches à de nombreux pères de famille qui ne rêvaient que d'elle. Imaginez, un bloc six cylindres boosté par un turbocompresseur et affichant 182 chevaux capable de friser les 230 Km/h, waouh! Version raffinée, elle affiche un équipement commun avec la V6 Injection mais se distingue par ses jantes "turbine" et sa calandre chromée avec le logo déporté à gauche. Fleuron de la gamme Renault, elle restera un modèle de niche et vecteur d'image.
Mais revenons sur terre avec ce modèle qui nous intéresse ici, une GTS en finition "Manager". Nous sommes en 1987 quand Renault lance cette série limitée de sa grande berline. On souhaite à ce moment "liquider" les derniers modèles "phase I" avant de mettre en concession les versions restylées. Cette version se veut chic mais pas élitiste non plus, la déco extérieure reste donc des plus sobre. On trouve un discret filet latéral bicolore, des monogrammes "Manager" au bas des pieds de pare-brise et des enjoliveurs de roues en inox qui ma foi lui vont très bien je trouve. Seul trois teintes sont disponibles, le gris "Tungstène", le brun "Arabica" et le gris "Argent" qui habille notre modèle. En équipement extérieur on à droit à deux rétroviseurs peint ton caisse, des vitres teintées et un essuie-glace arrière. Dedans la sellerie est en velours mais sans accoudoir central avant, on dispose de vitres électriques et de la fermeture centralisée à distance et d'une radio à commandes au volant à 6 hauts parleurs.
La "GTS" dispose du bloc 2.0 litres essence à carburateur double corps délivrant 103 chevaux. Une version "TX" était disponible également et elle offrait 120 chevaux. Enfin il était possible de la prendre en version diesel (64 chevaux) et turbo diesel de 85 chevaux.
Limitée à 3500 exemplaires, la R25 "Manager" à maintenant été mise au placard et surtout à la casse. Les survivantes sont rares et cette petite perle dénichée au Bourget semblerait être d'origine et conservée dans un état absolument incroyable, elle disposait encore de son immatriculation d'époque! Un grand coup de chapeau à son propriétaire qui possède sans aucun doute la plus belle de toutes.

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