A l'Autostadt...
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Porsche Typ 60 (Prototype P30)."
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Coup de cafard."
L'armistice de 1918 à laissé des traces profondes en Allemagne. Le pays est en ruines, la crise est majeur, le chômage atteins des records et le peuple n'a pas grand chose à se mettre sous la dent. C'est une période très difficile pour l'Allemagne, une erreur des Alliés que d'avoir laisse ce pays volontairement genoux à terre.
Un homme est aigre, il veux redonner son lustre à l'Allemagne et compte se faire entendre. Ancien soldat, Adolf Hitler travaille son personnage et aussi son image, après un coup d’état raté, il est jeté en prison. Ces années entre 4 murs sont la fondation de son projet, il y écrit "Mein Kampf" et s'engage en politique à sa sortie. Hitler à un discours fort, il fascine les foules, ses mots font espérer des jours meilleurs et le retour d'une prospérité oubliée. Le peuple y croit, il devient chancelier en 1934, une ascension fulgurante.
Les projets qu'il mène sont colossaux, il trouve des investisseurs à qui il promet de juteux bénéfices pour engager des travaux titanesques. En quelques années il remet sur pieds une armée toute neuve, matériel, munitions, uniformes, le projet qu'il dirige est porté par une population hypnotisée par une propagande jamais vue encore.
Hitler aime la bagnole et particulièrement les Mercedes. Il lance des travaux pour construire les premières autoroutes et veux voir briller en sport automobile les marques Allemandes. Ce qu'il souhaite aussi, c'est mettre sur le marché une voiture populaire, que les Allemands puissent s'offrir une automobile accessible.
C'est vers Ferdinand Porsche qu'il se tourne. L'ingénieur à lui aussi cette volonté et aura tenté par le passé de créer une voiture bon marché que Zundapp déclinera. Hitler rencontre Porsche, il lui propose un cahier des charges, une voiture fermée capable de rouler à 100 Km/h, transportant 5 personnes et ne consommant pas plus de 7 litres au 100, le tout pour 1000 Reichmarks. Si Hitler lui offre des crédits quasi illimités, il la veux rapidement...il à d'autres projets bien moins amusants en cours.
En 1935 la première voiture voit le jour, elle n'a pas de nom et comme c'est Porsche qui en est le père, on peut l’appeler Porsche Typ 60. Elle porte déjà en elle tout les gènes de la future Coccinelle. La ligne arrondie est aérodynamique pour l'époque. Le dessinateur est Erwin Komenda Les ailes sont apparentes et les phares y sont intégrés. Le capot arrondit sert de coffre et la cellule habitable permet à 5 passagers de prendre place à bord. L'équipement y est minimaliste...mais la Citroën 2CV fera bien pire en 1948!
Derrière est installé le moteur, c'est déjà un 4 cylindres à plat refroidit par air. Il fait 985 C de cylindrée et affiche 23.5 chevaux.
En 1936 une série de 30 modèles est assemblé et servent de mulet pour effectuer 2.4 millions de kilomètres sur tous types de terrains. C'est d'ailleurs chez Mercedes qu'ils seront assemblés!
Le style n'est pas figé mais la ligne est quasi définitive. Étonnant mais ces prototypes n'avaient pas de lunette arrière. Le capot ajouré par de petites découpes destinées au refroidissement de la mécanique était la seule ouverture.
Les essai sont concluants, Hitler "pousse" pour que les premiers modèles sortent le plus rapidement des nouvelles usines de Wolfsburg. Hitler découvre en avant première la KDF en berline, berline découvrable et cabriolet. Coup de génie, il fait payer à l'avance les clients en payant à crédit la voiture sous forme de carnets de timbre! En 1938 le premier modèle de série est dévoilé, elle porte le nom de "KDF", "Kraft durch Freude", la force par la joie en Français. Les Allemands ont joué le jeu et achetés des milliers de timbres, ils peuvent donc enfin accéder à leur automobile tant désirée...sauf que l'armée Allemande envahie la Pologne en 1939, la seconde guerre mondiale commence, jamais les voitures commandées ne seront livrées. La KFD à donc financée la guerre à sa manière bien que quelques modèles verront le jour mais seront réservés aux dignitaires nazis. Mais la base est là et les usines en fabriqueront des déclinaisons destinées à l'armée et utilisant son soubassement.
Je pense qu'il ne reste aujourd'hui aucune Typ 60, les 30 prototypes ayant sans doute été détruits. A l'aide d'archives, de photos et de plans on en reconstruira quelques une histoire de voir en vrai à quoi elle ressemblait. Voici l'une d'elle peinte en bleu, la première Volkswagen de l'histoire.