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bubu

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 10 Mars 2020, 17:07

A Arese...

"Alfa Romeo 155 V6 Ti "DTM"."

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"Graine de championne."

Sale période pour Alfa Romeo qui en ce début des années 90 traverse une crise d'identité et constate une lourde érosion de ses ventes. Si la marque Italienne connaissait encore le succès dans les années 80, la qualité en baisse et les pannes à répétition vont entacher le moral des aficionados de la firme d'Arese. La marque à mauvaise réputation, la presse n'est pas tendre avec elle et les stylistes ne mettent guère en valeur les nouveautés, il faut être un fervent partisan où un passionné peu objectif pour signer un bon de commande d'un modèle neuf en concession.
La 75 à bout de souffle semble venir d'une autre époque en ce début des années 90, elle se voit remplacée en 1992 par la nouvelle berline 155. Le public reste sceptique, sa ligne anguleuse n'est ni belle ni laide et seul un trait horizontal écorche son profil et lui donne un brin de personnalité mais elle est loin d'avoir la finesse de la grande 164. De face elle s'équipe de petits phares et d'un long capot dont le relief prolonge le cœur de calandre encore bien mal mis en valeur. A l'autre extrémité c'est une haute poupe massive qui fait office de coffre, l'ensemble n'en fera jamais un chef d’œuvre mais on se console en se disant que ça aurait pu être pire.
A bord on se retrouve à bord d'une spacieuse berline confortable et au grand coffre, de plus la finition et le style fait bonne impression...pour une Italienne, il faut toutefois relativiser. Avec un équipement riche, elle mise beaucoup sur ce point pour faire la différence.
Mais les fans vont s’effondrer quand ils prendront connaissance de la fiche technique car cette nouvelle 155 repose sur la plate-forme de la Fiat Tipo/Tempra et passe désormais à la traction avant, sacrilège! Les 4 cylindres "Twin Spark" (à deux bougies) ont plus d'âme que la concurrence heureusement et les blocs V6 "Busso" sont les ultimes souvenirs d'une marque qui tourne ici une page de son histoire au plus grand désespoir des amoureux de l'automobile Transalpine. Qu'ils se rassurent, le salut reviendra plus tard, Saint Romeo remettra la marque dans le droit chemin.
Produite jusqu'en 1997 sous une seule carrosserie, la 155 se vendra toutefois correctement mais sa carrière sera brève, la sublime 156 qui attend la relève va rendre à Alfa Romeo ses lettres de noblesse et fermer cette malheureuse parenthèse.
Revenons en arrière, en Allemagne. C'est en 1984 qu'est crée le "DTM", le Deutsche Tourenwagen Masters, le championnat Allemand de Supertourisme. Au programme, des courses endiablées entre des voitures de monsieur tout le monde mais préparées à la sauce tuning et affûtées comme il se doit. Le championnat enthousiasme les foules, le spectacle est intense et la plupart des constructeurs généralistes Européens veulent y participer. Les spectateurs adorent assister à ces batailles viriles où se confrontent leur propres voitures du quotidien.
Alfa Romeo y engage sa 155 et rafle en 1993 le championnat avec comme pilote Nicola Larini dont la 155 GTA V6 Ti sort 420 chevaux! C'est curieux mais ainsi préparée et décorée aux couleurs de "Martini", la 155 DTM à finalement un look canon et sublime largement le modèle de série.
La marque au biscione raflera de nombreuses victoires à ce championnat et sera l'une des plus marquante des années 90 en "DTM". Voici justement une des montures de Alessandro Nannini qui à couru avec cette voiture le championnat 1996, année où l'on ne trouvera plus que 26 voitures engagées...et 3 constructeurs, Mercedes, Opel et Alfa Romeo. Nannini se classera troisième au général, ce qui était une belle performance.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 11 Mars 2020, 05:09

A Lyon...

"Renault Galion Autocar "Tourisme" Heuliez."

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"C'était mieux avant...vraiment?"

Pour ceux qui connaissent un peu les véhicules utilitaires anciens, le nom de Galion est associé à Renault et l'imaginaire le représente sous la forme d'un amusant petit camion à cabine avancée avec ses deux petits phares ronds en façade. C'est en partit vrai mais l'histoire est un peu plus complexe en réalité.
Il faut remonter en 1947. La guerre vient de s'achever et la France ainsi que toute l'Europe est un tas de ruines. S'ouvre maintenant le plus grand chantier au monde. Chaque pays se met au travail, il est colossal. Pour accélérer les travaux, il faut du matériel, les constructeurs automobiles se mobilisent et se scindent en deux entités. D'un côté ils veulent remettre la France sur roues, de l'autre ils finalisent un gamme d'utilitaires pour subvenir aux besoins de ces milliers d'entreprises devant impérativement s'équiper de véhicules de chantier et de transports.
On connaît tous le "HY" de Citroën, un peu moins le "D3" de Peugeot, chez Renault on lance le "1000 Kg". Le véhicule est efficace et rapidement mis en branle, il est aussi très rustique avec une recette bien connue, châssis séparé, essieu arrière rigide, cabine avancée et l'antique moteur "85" latéral surgit du passé.
Deux ans plus tard en 1949 arrive le 1400 kilos dont la charge utile, comme l'indique son nom, augment de 400 kilos. Le look est identique avec cette cabine légendaire amusante amis aussi terriblement rustique sans le moindre équipement et au confort des plus sommaire. Mais son prix est intéressant et surtout on peu l'adapter à toutes les sauces avec une une grade simplicité, l'avantage majeur du châssis séparé. On lui offre un moteur culbuté en 1952, celui qui est monté dans la Colorale et la Fregate.
Pour l'année 1956 le 1000 Kg devient le "Voltigeur" et le 1400 Kg la "Goelette", charmantes appellations. C'est cette même année que le "Galion" arrive, il s'agit de la même base mais son PTAC est de 4.5 tonnes, c'est le plus gros de la famille. Plus polyvalent, il permet d'offrir plus de possibilités et ouvre le champ à des déclinaisons quasi infinies. On le retrouve partout, les militaires, les gendarmes, l'EDF mais aussi les marchands ambulants, les déménageurs, le "Galion" est plébiscité et sert de base à de nombreux utilitaires transformés pour s'adapter aux besoins et à al demande de tous.
Équipé du moteur "Etandard" de la Fregate, on croise souvent son châssis chez bien des carrossiers et ils sont nombreux à œuvrer à ces aménagements, les transformations automobiles étant devenues rares.
A Cerizay, dans les Deux Sèvres, Heuliez qui a ouvert ses portes depuis 1920 est un habitué de ce type de travail et un spécialiste reconnu. La société travaille pour les constructeurs tricolores et fait preuve d'une grande polyvalence, elle peut transformer un utilitaire en magasin ambulant où bien en autocar sur le même châssis. La base Renault est une aubaine et la collaboration entre Heuliez et Renault sera une évidence. C'est à Cerizay que ce châssis de Galion sera déposé en 1963 pour être transformé en autocar militaire. Heuliez en proposait 3 versions, la "Tourisme" de 25 places assises, la version "Transport de personnel" de 30 places enfin la version "Transport scolaire" de 50 passagers. Celui-ci est le plus petit le modèle "Tourisme" qui après avoir servi pour nos troupes sera vendu aux domaines et aura une vie de baroudeur en servant de camping-car après sa vente aux domaines. Il sera oublié puis retrouvé dans le Var et exigera 3 années de travaux pour retrouver sa beauté originelle. J'ai craqué sur sa bouille amusante et naïve. Si la nostalgie nous montre ce petit car avec bienveillance et amusement, il était sans doute moins drôle de voyager des heures à son bord et de voir défiler le paysage au ralenti dans un confort aux antipodes de nos gigantesques "Flixbus" d'aujourd'hui. Ah la nostalgie, elle à le miracle d'édulcorer le passé car tout le monde le sais, c'était bien mieux avant.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 11 Mars 2020, 21:15

A Arese...

"Alfa Romeo Nuvola Concept."

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"Oasis en vue."

A l'image de certains acteurs où groupes de musiques...voir de politiciens, les plus grand passent toujours une traversée du désert. Certains n'en réchappent pas, d'autres finissent par trouver une luxuriante et salvatrice oasis. Les constructeurs automobiles sont aussi touchés par cette disgrâce et chez Alfa Romeo la descente aux enfers s'étalera dans le années 80 et 90.
De mauvais choix seront payés cash. Abandon de la propulsion, banalisation des lignes, finitions médiocres, fiabilité en berne et après-vente désastreux. A un moment donné, même les plus "piqouzés" au virus (sans Corona) Alfa partent voir ailleurs.
Fiat qui à repris la marque demande aux dirigeants de prendre un virage radical, il faut remettre les projecteurs sur Alfa Romeo car faute de clients, il faudra s'en séparer.
Le salut va venir en partie d'un homme, le responsable du design qui fait ses armes au sein de la marque Italienne depuis peu et qui doit dessiner une voiture de salon devant remettre la marque au biscione en haut de son piédestal. Il se nomme Walter Da Silva et personne où presque n'en avait encore jamais entendu parler. Il signe un modèle reprenant l'esprit des coupés du passé, une époque glorieuse que beaucoup avaient oubliés. La voiture se nomme Nuvola, elle est dévoile au Mondial de Paris 1996.
A l'heure où les salons automobiles sont plus que jamais menacés, dans les années 90 c'était un moment de fête que les adorateurs d'automobiles ne rataient sous aucun prétexte. La "foire" était à son apogée, un spectacle toujours plus fort, à celui qui rivalisera le plus d'imagination pour mettre en avant son stand. Cascades d'eau, show musical, spectacles sons et lumières, danseuses de cabaret, de la folie! Et en 1996 on y trouvait deux stars, la Peugeot 406 coupé et l'Alfa Romeo Nuvola.
Rarement on avait vu une telle bousculade sur le stand Alfa, les visiteurs viennent dévorer des yeux le concept Nuvola, les flash crépitent sur sa douce carrosserie de la voiture, un véritable petit chef d'oeuvre de ce qui sera une renaissance Italienne. Son dessin n'est pas passéiste mais ses rondeurs lui donne un look sexy que Walter Da Silva va particulièrement bien mettre en valeur.
Le capot creusé formant une pointe s'achevant sur le cœur de calandre et les ailes arrondies presque séparées confère muscle, sportivité et élégance qui frappent le regard et mettent KO ceux qui l'admirent pour la première fois. D'ailleurs ces traits verront le jour bien plus tard sur la 8C, regardez bien. Les phares ronds insérés au fond de puits inclinés sont peut être plus discutables mais à l'époque ils faisaient preuve d'audace et remémoraient les modèles du passé. Des feux clignotants oblongs placé en haut des ailes semblent être de touches de pinceau laissés par l'artiste. A droite et à gauche de la calandre sont creusées deux belles ouvertures qui sont là encore un rappel au passé.
Vue de profil la Nuvola offre des proportions majestueuses, on remarque la longueur de son capot et les roues avant rejetées aux extremités. Ces jantes à 5 trous qui sont de toute beauté. Le profil "Bottel Coke" et la ceinture de caisse assez haute sublime la ligne dont le pare-brise peu incliné offre un côté rétro qui lui va très bien sans trop en faire. Le pavillon arrondit ressemblerait presque à un hard-top et l'arrière très court virilise son look.
Pourtant c'est le seul détail qui me gêne aujourd'hui. Et oui, parfois on sublime nos stars adulés dans un passé idéalisé mais quand on revoit de vieilles photo, on leur trouve des défauts que l'on ne occultait jadis. Oui, l'arrière de la Nuvola n'est à mon sens pas équilibré, trop étroit, où peut être est-ce la rupture avec la lunette qui me dérange, bref, quelque chose d’indicible romps l'harmonie. Pourtant le petit couvercle de malle est adorable, les feux sur le haut des ailes magnifiques et les quatre sorties d'échappement consolident l'ensemble...mais il y a un couac!
La belle poignée chromée ouvre sur un habitable fort soigné là encore, le style rétro y est même un peu plus présent. Le haut de la planche de bord peint couleur caisse est magnifique et la partie basse recouverte de cuir ne manque pas de cachet. Des manomètres à cerclage chromés et orientés vers le pilote habillent la console. Le volant est en bois et ses branches en aluminium, matériau que l'on retrouve aussi sur la boule du levier de vitesses. Les garnitures de portes suivent le mouvement du mobilier et une sacoche de cuir est fixée entre les deux sièges, craquant! Curieusement une radio accessoire vient perturber le regard, on aurait pu s'en abstenir. Le coupé n'offre que deux places...ce qui me convient parfaitement.
C'est le fameux V6 "Busso" qui se loge à l'avant, un ensemble de 2492 Cc dopé par deux turbos lui offrant une puissance de 300 chevaux. Aidée par 4 roues motrices, elle n'est en plus une "simple" traction avant. Le 0 à 100 est fait en 6 secondes et la vitesse de pointe est de 280 Km/h. Le tout repose sur un châssis tubulaire et la carrosserie est en matériaux composites. Le tout est peint en bleu irisé à effets qui change de couleur suivant la luminosité. Ce bleu sera proposé en série sur certains modèles de la gamme et porte le nom de "Bleu Nuvola"...un caprice qui était facturé au prix fort toutefois.
Si elle ne verra jamais le jour en série, la Nuvola aura marqué les esprits et sera oubliée l'année suivante par la présentation d'un modèle qui va tout bouleverser ensuite et rebattre les cartes, la fameuse berline 156 dont on reparle bientôt.
Exposé ici à Arese, le coupé Nuvola s'expose aux visiteurs dans cet espace sublime où le regard est happé par tant de merveilles dans une seule et unique pièce.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 12 Mars 2020, 04:36

A Lyon...

"Renault Estafette Alouette Gendarmerie."

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"Alouette et poulets."

C'est surprenant mais lors de sa sortie en 1959, l'Estafette fût la première traction avant de chez Renault. Cet utilitaire léger a démarré sa carrière avec le moteur de la Dauphine, un 4 cylindres de 845 CC qui développait 32 chevaux, un peu "light" une fois chargé! L'erreur fût réparée en 1962 avec l'adoption d'un 1108 CC de 45 chevaux, le moteur "Sierra", la gamme en profite pour s’élargir avec des versions plus spacieuses. Son envol est alors réussi, il devient une référence en la matière dans l'hexagone et nombre d'administrations et d’artisans l'adopteront dans leur parc ainsi que des particuliers.
Il faut dire que le rondouillard bon à tout faire au losange avait de nombreux atouts dans sa cabine. Son moteur avant donc, ce qui semble aujourd'hui logique mais n'oubliez pas qu'à l'époque le Combi Volkswagen restait fidèle au tout à l'arrière. Ses portes coulissantes, celle du conducteur et la latérale, ainsi que son hayon en trois parties vont eux aussi séduire les réfractaires au su style daté du pourtant si légendaire et pratique Citroën HY. De plus, il est possible d'opter pour un pavillon surélevé de 28 centimètres en polyester qui augmente encore sa capacité de chargement. Des centimètres, il peut désormais en prendre en longueur dès 1965 et sans pilule bleue, une version rallongée de 35 centimètres apporte une corde de plus à son arc dirigé sans cesse vers le "Tube" de Javel. On va désormais dénombrer de multiples déclinaisons et versions dont l'Alouette en 1961 qui est le modèle entièrement vitré, sorte de monospace (bien) avant l'heure.
En 1968, l'Estafette fait aussi sa révolution, elle se relooke un petit peu, principalement la face avant abandonnant sa grille de calandre grillagée remplacée par un modèle plus caréné. Notons aussi les pare-chocs avants allongés qui servent désormais aussi de marchepieds pour s'installer à bord. L’intérieur adopte une nouvelle planche de bord et son moteur se voit greffer un nouveau bloc de 1289 CC un poil moins puissant (43 chevaux) mais au couple plus généreux le rendant plus agréable à conduire, il ne faut pas oublier qu'il est très léger, moins d'une tonne!
En 1973, ultime restylage mais plus aucune modification mécanique, il termine sa carrière en 1980 remplacé alors par le Trafic nettement plus moderne. Au total, il s'en sera vendu 533.209 exemplaires, un plébiscite pour ce modèle qui deviendra aussi légendaire sur le bord de nos routes avec ses gendarmes à bord.
C'est justement des Alouette que la gendarmerie commandera dès 1960 suite à un appel d'offre sur le marché des véhicules utilitaires tricolore. Les militaires avaient besoin de véhicules plus gros que leurs anciens breaks, le Type H, le "Panier à salade" de la police ne répondait pas au cahier des charges, il fallait des banquettes dans le sens de la marche. Quand au Peugeot D4B, il adoptait également ce type d'aménagement et se montrait trop ancien, out!
Reste Renault et sa toute récente Estafette. Voilà qui colle parfaitement aux critères de la gendarmerie, un encombrement réduit, un rayon de braquage ultra réduit, des banquettes dans le "bon" sens et de grandes surfaces vitrées pour la version Alouette.
Voilà le petit fourgon adopté par les casernes, il est au départ noir et sans gyrophare. A bord des strapontins sont montés et un espace est dévolu à brancard. Ces premiers modèles se distinguent par leur portes arrières battantes en deux parties.
C'est en 1962 que la couleur bleue nuit si connue est mise en place, l'année suivante on trouve les modèles dont les portes arrières sont en 3 parties, deux petites en bas et une en haut qui se soulève. A bord c'est désormais une 8 places.
La couleur "Bleu Moyen" arrive en 1969 puis arrivera enfin le "Bleu de France" ensuite, cette couleur que l'on voit ici sur ce modèle de 1980.
L'évolution du modèle et de sa mécanique sera identique à celle de série, pas de versions "gonflées" comme on le prétend parfois. En 1981 les derniers modèles sont livrés, le Trafic prendra ensuite la relève.
Sur une période d'une vingtaine d'années, 12.255 Estafette seront livrées aux forces de gendarmerie, ce qui était énorme. On la verra partout, surtout au bord des routes pour relever les infractions, une Estafette garée derrière un fourré, c'était à coup sûr le coup fourré, Alouette, elle te plumera!

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 12 Mars 2020, 20:41

A Arese...

"Alfa Romeo 156 GTA."

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"Un homme, un destin."

L'arrivée de Walter Da Silva à la tête du bureau de style d'Alfa Romeo va faire prendre à la marque un tournant décisif et inattendu, disons plutôt inespéré. Il dévoile au salon de Paris 1996 le superbe coupé Nuvola qui restera un prototype sans suite. Le concept à redonné de l'intérêt pour la marque et dans la foulée est dévoilé au salon de Francfort 1997 la nouvelle berline qui succède à la 155, la 156. C'est un coup de tonnerre, voilà une berline qui devient la véritable star du salon, l'Alfa Romeo que plus personne n'attendait. La foule s'amasse autour de cette voiture au dessin envoûtant. Dans 4.43 mètres de long, Da Silva a sculpté une petite merveille bourrée de charme et sexy en diable, les autres marques ne s'y attendaient pas.
Hyper bien balancée, la 156 est une réussite totale. La calandre est le médaillon qui saute aux yeux, elle est mise en avant comme étant une sorte de point de départ. Derrière elle, s'étire un capot dont les plis en suivent ses contours. Des feux de relativement petite taille sont taillés comme de pierres précieuses et le bouclier est si joliment intégré...que la plaque d'immatriculation se voit déporté sur le côté droit. Ce qui pourrait être un handicap stylistique finit par en faire tout son charme.
Les flancs hauts sont massifs, trapus mais aussi paradoxalement très fins avec ce trait qui coupe horizontalement la caisse. Les poignées de portes en chrome massif donnent un côté solide et rétro et celles de derrière sont camouflées dans le montant, ainsi la 156 se donne de faux airs de coupé. Aucune baguette pour "souiller" ce dessin sobre mais d'une classe absolue.
La malle est assez haute mais pas mastoc, de jolis feux en forme de traits étirés se poursuivent jusque sur la malle. Le bouclier est effacé car intégré à la ligne et seul un jonc noir protège la sublime berline des agressions extérieures.
Après un tel coup de cœur, on pouvait redouter la déception en ouvrant la portière...sauf que non! L'habitacle n'est certes pas le plus grand de la catégorie mais son traitement est sans doute l'un des plus attirant de son époque. Tout a été soigné en terme de design, des compteurs ronds à l'allure sportive aux garnitures de portes harmonieusement stylisées, le conducteur découvre un univers chaleureux et cerise sur le gâteau, à la finition quasiment parfaite!
Ah oui, elle a été chouchoutée la 156, et côté mécaniques l'offre et large et le V6 "Busso" est de la partie. Les blocs diesels "JTD" sont dynamiques et en option une boite de vitesses automatique à palettes au volant, la "Selespeed" fait l'unanimité. Un break arrive en 2000 mais le meilleur reste à venir.
Après un début en fanfare et le retour des fanatiques de la marque, on assiste à mieux encore, de nombreux clients ont signés pour leur toute première voiture Italienne, une véritable résurrection. Elle sera d'ailleurs récompensée par le titre de voiture de l'année 1998.
En 2002 un légère mise à jour redonne de l'intérêt à la 156 mais on découvre surtout l'arrivée d'une version sportive reprenant une appellation du passé, la GTA pour "Gran Turismo Alleggerita". La pièce maîtresse se loge à l'avant, on trouve le V6 de la 166 qui passe de 3.0 à 3.2 litres et sort 250 chevaux. La boite mécanique à 6 rapports fait parfaitement le job et est disponible en version "Selespeed". Le 0 à 100 est fait en 6.8 secondes, le kilomètre départ arrêté en moins de 26 secondes. Avec un châssis sain, cette traction avant n'est jamais piégeuse mais elle a son petit caractère, c'est une vraie Alfa!
La silhouette a été retouchée, le bouclier plus agressif dispose d'une grande entrée d'air dans sa partie basse. Des bas de caisse rabaissent visuellement l'auto et les jantes de 17 pouces à 5 grands cercles lui donne un look d'enfer mais il était possible d'opter pour des "OZ" à multiples petits bâtons. On y voit à travers des étriers "Brembo" rouge. Quand à l'arrière, il s'offre un bouclier spécifique type "DTM" avec un diffuseur et une double canule d'échappement. Avec un si joli dessin, un becquet aurait été superflu, elle s'en passe de fort belle manière. N'oublions pas l'élargissement des voies qui "plaque" l'auto au bitume.
A bord on trouve une sublime sellerie en cuir spécifique avec des sièges enveloppants, un pédalier en aluminium et des décorations assorties argentées. Le tout est agrémenté d'un équipement riche qui en faisait un fantastique et fort désirable objet que beaucoup rêveront d'acquérir. Elle sera vendue entre 2002 et 2005 et trouvera 4651 clients. Sachez qu'elle s'est aussi vendue en break mais les 1174 exemplaires restent de véritables collectors...c'est moins que la Ferrari F40!
Ce modèle de 2002 est l'une des toutes premières, une youngtimer de choix mais dont les prix restent haut perchés...mais sincèrement, elle le vaut bien.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 13 Mars 2020, 10:07

A Lyon...

"Renault 14 GTL "Police"."

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"Déses...poire."

Je me pose souvent cette question, est-ce que la carrière de la Renault 14 aurait été différente si elle n'avait pas eu cette campagne publicitaire désastreuse la symbolisant sous la forme d'une poire? Ça, personne ne pourra jamais y répondre, on ne refera pas l'histoire mais on peut en revanche remonter le temps et tenter de comprendre cette voiture.
Elle entre au catalogue en 1976, la R14 se positionne de manière intelligente entre la R5 et la R12, oublions la R6 qui est grossièrement une sorte de 4L rhabillée. Et à vrai dire pour 1976, la R14 ne manque ni d'allure ni de modernité. Sa ligne plutôt réussie est douce et pleine de rondeurs, grâce à ses boucliers en plastique inaugurés sur la R5, elle fait même preuve de modernité et l'absence de chromes donnait un coup de vieux à ses rivales, même l'anguleuse Golf semble plus datée. Notons aussi des rétroviseurs en plastique noir très bien incorporés à la carrosserie, là où les autres fixaient toujours de simples et frêles accessoires chromés sur tige vissés à la porte. Seul les épaisses ailes arrière et la large custode gênent la visibilité. Mais globalement elle était loin d'être ringarde et pouvait même se montrer attirante. Et oui, en 1976 la Golf avec ses phares ronds, sa face taillée à la hache et ses pare-chocs chromés prenait certainement un coup de vieux...mais le destin va en décider autrement!
Pourtant c'est une vraie voiture à vivre grâce à une excellente habitabilité et sa banquette arrière rabattable mais pour la finition, elle reste un produit Renault des années 70, pas la peine de vous faire un dessin même si elle est bien moins pingre que ses concurrentes pour l'équipement.
En revanche au volant elle déçoit, son moteur venu tout droit de la Peugeot 104 est faiblard, c'est un 1218 Cc de 57 chevaux positionne de manière transversale qui est étouffé sous la voiture, la poire lui aspire tout son jus. Pire, le service marketing va lancer une campagne publicitaire désastreuse et ruiner le travail des designers en la comparant à une...poire! Renault lui creuse sa propre tombe, les clients qui refusent de se faire prendre pour des poires s'amusent de cette comparaison guère flatteuse et le démarrage est calamiteux. La concurrence se frotte les mains et sort aussi ses propres modèles en prenant soin de fignoler leur lancement. Mais la comparaison avec la forme du fruit était bonne, l'avant de la R14 est court, compact tandis que l'arrière massif donne le sentiment que la voiture dispose d'un grand espace intérieur et d'une soute généreuse.
La marque au losange tente de sauver la voiture en 1978 grâce à de nouvelles finitions et des moteurs plus vifs, la "TS" se dotant enfin d'un moteur digne de ce nom, un 1218 Cc de 69 chevaux qui anime enfin la compacte tricolore avec honneur. La présentation est améliorée tout comme l'équipement avec même des vitres électriques et une fermeture centralisée, des "luxes" fort rares dans la catégorie et qui sont pour certains clients décisifs au moment de choisir. N'oublions pas les sièges "pétales" uniques qui ont fait l'objet de longues études ergonomiques.
En 1980, la R14 est légèrement restylée pour tenter de lui donner un second souffle, on note surtout une nouvelle planche de bord et des clignotants qui quittent les boucliers pour se loger à côtés des optiques, ce qui modernise le faciès de R14. Mais avec le recul elle y perd un peu son charme désuet tout en gagnant incontestablement en modernité.
Sous le capot de la "TS" le nouveau moteur de la Peugeot 104 est implanté, un 1360Cc de 70 chevaux, il restera le meilleur représentant pour cette voiture qui disparaît en 1983 et qui aura trouvé près d'un million d'acheteurs, on a évité le pire.
La R14 n'aura reçu qu'une carrosserie et aucune version sportive, c'est pour cela, mais aussi à cause de son surnom qu'elle sera toujours boudée, même aujourd'hui encore 44 ans après son lancement...raté. Oubliée volontairement de tous, elle poursuit sa longue marche au purgatoire des modèles moqués rangés au rayon "voitures de beauf". Pourtant une poignée de passionnés tentent de sauver les beaux modèles survivants et il faut leur rendre hommage.
Les forces de l'ordre de le préfecture de police de Paris auront dans leur rang dès 1976 des Renault 14. La plupart seront des GTL peintes en noir et blanc, les fameuses "pies" qui prennent le relais des Simca 1100 mise à la retraite. Des modèles banalisés seront mis aussi en service avec leur équipement masqué comme le gyrophare aimanté, le pare-soleil logotypé "Police" et et une radio embarquée. La voiture exposée ici est une évocation mais elle représente bien comment étaient ces modèles que l'on voit parfois dans ces anciens films Français où parfois elles étaient mises à rude épreuve.

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par bubu » 13 Mars 2020, 15:36

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"Alfa Romeo 147 1.6 TS."

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"La petite sœur."

Ne rien lâcher! Voilà l'état d'esprit des dirigeants de Fiat qui s'étonnent du succès considérable de la berline 156 et qui à elle seule à remis sur le devant de la scène une marque moribonde. Walter Da Silva est prié de réitérer la chose quand on lui demande de dessiner la toute nouvelle compacte qui doit succéder au duo 145/146. Si ces compactes ont été un flop commercial, la 145 était le premier fait d'arme de Da Silva. Au risque de vous sembler étrange comme garçon, je trouvais le look de la 145 sympathique, j'étais sensible à sa ligne différente proche d'un break de chasse. La 145 aurait mérité une fiche dans cette rubrique car stylistiquement elle est à mon sens fort intéressante.
Mais revenons en 2000 quand elle est dévoilée sur ses terres, au salon de Turin. Tout le monde espérait un effet "waouh" en découvrant la tant attendue compacte d'Alfa, un modèle important car ce créneau représentait une part de marché considérable en Europe. Et les visiteurs ne seront pas déçus. Walter Da Silva est fier de sa nouvelle création et il a raison car la "petite" Alfa est un véritable bijou dans sa catégorie. Elle utilise ce qui a fait le succès de la 156 en mettant en avant sa calandre qui est le point de départ de son dessin. Ce joyau est joliment mis en scène par un capot qui semble attirer la lumière sur elle. On retrouve en partie base du bouclier deux belles ouvertures ornées d'un filet de chrome. Les feux au dessin originaux sont de petite dimension et affinent son regard et là encore la plaque d'immatriculation est déportée sur la droite.
Les flancs sculptés sont creusés au centre et as la moindre baguette de protection ne vient ternir cette silhouette élégante, sportive et musclée à la fois. L'empattement et le porte à faux arrière court ainsi que le dessin des vitres en fait à mon sens plus un coupé qu'une berline 3 portes. D'ailleurs à sa sortie j'avais ce modèle dans mon viseur mais nos chemins ne se croiseront jamais.
L'arrière est une totale réussite avec ces jolis feux faisant écho à ceux de la 156 et ressemblant à de rubis enchâssés sur cette poupe parfaitement dessinée.
Il faut actionner une jolie poignée de porte en chrome massif pour entrer à l’intérieur. Et là encore chez Alfa Romeo on a pas voulu décevoir le client. Le dessin de la planche de bord était une franche réussite. Garnitures et sellerie de qualité en faisaient pour moi une voiture bien plus attrayante que la référence de l'époque, l'Audi A3. Entre les deux, l'Italienne était tout aussi premium et bien plus sexy que l'Allemande je trouve. Joliment dotée en équipement, elle n'était pas la reine de l'habitabilité mais on ne l'achetait pas pour ça, la 147,c'était un coup de cœur. Et comme la 156, elle décroche le titre de voiture de l'année 2001!
Alfa à la main...ça ne durera pas hélas. Mais en 2000 la 147 séduit et en concession on présente de belles autos qui font venir des clients qui quelques années avant n'auraient pour rien au monde acheté une voiture Italienne!
L'offre mécanique est là encore assez large et on évite les modèles d'entrée de gamme sous motorisés et sous équipés, rien en dessous de 100 chevaux, ce qui faisait qu'elle n'était pas donnée. Une version 5 portes est aussi disponible et à l'instar de la 156, elle dissimule ses poignées dans les montants de portes.
La tonitruante GTA arrive en 2002, elle dispose du même moteur que la 156, le V6 "Busso" 3.2 litres de 250 chevaux, la compacte devient satanique dans cette version! Mais ce seront les diesel qui feront la majorité des ventes chez nous.
On la restyle en 2004 pour lui redonner un coup de fouet. C'est visible mais pas une réussite à mon sens. Les nouveaux optiques sont élargis mais lui ôte à mon goût de sa personnalité, je trouve que ça la banalisait. La calandre est agrandie et y gagne du chrome. L'arrière s'offre des feux eux aussi allongés mais c'est moins visible. a bord peu de changements mais la compacte n'en avait franchement pas besoin. D'ailleurs on retrouvera cette planche de bord sur le coupé GT.
En 2010 elle quitte les chaînes de montage et aura été vendue à 651.823 exemplaires, bien plus que la 145, c'est la Giulietta qui la remplace.
Dans un recoin du musée était exposé cette 1.6 TS 5 portes de 120 chevaux. Une GTA aurait été plus sympathique mais on se contentera de ce modèle qui aura été un chaînon important dans l'histoire de la marque.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 14 Mars 2020, 09:44

A Arese...

"Alfa Romeo Spider 2.2 JTS."

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"Les formes mais plus le fond."

Je me souviens bien de ce jour de 2002 au salon de Paris quand j'ai découvert sur le stand Ital design le concept Alfa Romeo Brera, un véritable coup de cœur! La ligne fantastique de ce coupé de rêve laissait présager un passage à la série, il aura lieu quatre ans plus tard.
En 2006, le nouveau coupé Alfa Romeo hérite du nom Brera et de sa ligne...enfin presque. Car si le concept m'avait émerveillé, le modèle de série me laissait un peu plus dubitatif, la faute à des proportions qui déséquilibrent à mon sens la voiture. C'est surtout la partie arrière vue de profil qui perds sur le modèle commercialisé sa si belle harmonie avec cette vitre de custode qui vient perturber le dessin originel. Oui, je suis dur mais si le concept n'avait pas existé, je l'aurais certainement jugée autrement. Notons qu'elle à pour tâche de succéder au coupé GTV plus compact mais signé Pininfarina.
C'est Giorgetto Giugiaro qui griffe la ligne de la Brera, et il réussi quand même un joli coup. Basée sur la partie technique de la berline 159, elle doit aussi composer avec. On retrouve donc en gros l'avant de la 159 avec ses six phares ronds enchâssés, le mythique cœur de calandre et ce capot qui s'articule autour avec ce style si caractéristique. Et il est vrai que vue dans le rétroviseur, on peut aisément confondre les deux.
De profil, bien que la version du salon de 2002 soit bien plus équilibrée, la Brera reste séduisante mais peut être aurait il fallu amincir les vitres pour lui donner un aspect plus aiguisé. Mais l'ensemble est homogène et on trouve de jolies poignées de portes chromées qui vont bien avec son statut de GT haut de gamme.
Derrière les feux joliment ouvragés encadrent une lunette à la forme savamment réalisée avec cette pointe qui "pique" sur l'emblème de la marque. Le gros bouclier laisse apparaître quatre sorties d'échappement laissant augurer des performances de haut vol. On verra plus bas que c'était un peu présomptueux de sa part.
Une fois la porte ouverte, on replonge dans une 159! On le comprends, ce sont pour des raisons économiques, ce qui permet aussi de comprimer (relativement) les prix. Avantage néanmoins, ce dernier était assez soigné et présentait un dessin typé avec sa batterie de compteurs sur la console centrale orientée vers le pilote. On trouve aussi de beaux sièges intégraux qui avec une sellerie cuir colorée qui donne une allure exclusive à ce coupé très chic, surtout quand il est bardé d'options comme la navigation, les sièges électriques où encore le toit vitré "Skydome". Quatre places sont offertes mais celles de derrière sont étriquées et le coffre est peu généreux malgré un pratique hayon, le Coupé 406 était bien mieux loti...et tout aussi séduisant.
Mais la Brera va buter là où personne ne l'attendait, sur la partie dynamique. Cette traction avant hérite d'un moteur V6 mais provenant de chez Holden, une grave erreur!! Les V6 Alfa Romeo "Busso" sont légendaires, ils offrent un agrément unique et une musicalité hors pair, les clients passionnés d'Alfa signeraient rien que pour ce moteur. Et pourtant cet ensemble venu de chez General Motors est tout autre. C'est un V6 3.2 litres de 260 chevaux. Sur le papier, il semblait bien en apparence, mais dans les faits, il déçoit. Le 0 à 100 est fait en 6.8 secondes, la vitesse maxi est de 230 Km/h, c'est pas mal. Sauf qu'au volant, on s'ennuie, la Brera V6 est souple, linéaire mais n'offre aucun relief, pas d'âme, bref elle ne dispose pas de l'ADN Alfa. Et puis il faut aussi mouvoir les 1700 kilos de l'engin, ce qui n'était pas une tâche aisée. Je tairais la musicalité indigne d'une Italienne et aux antipodes du légendaire "Busso".
Le catalogue offrait aussi le choix d'un 4 cylindres 2.2 litres de 185 chevaux, il permettait un accès à la gamme et était à peine moins performant. Il sera ensuite remplacé par un 1750 Cc "TBi" de 200 chevaux qui lui sera bien supérieur. Notez aussi qu'un gros bloc mazouté 5 cylindres 2.4 litres de 200 chevaux faisait baisser son appétit...mais offrait un bruit peu en adéquation avec une telle GT.
La presse et les fanatiques ne lui pardonneront jamais, la Brera débute sa carrière avec ce "sabot" aux roues qui ne la lâchera jamais. D'autant plus que le concept de 2002 affichait fièrement un V8 Maserati de 400 chevaux, je vous laisse imaginer la déception des aficionados.
Pas de miracles concernant les ventes, elles vont culminer la première année pour ensuite s’effondrer sans jamais se relever la Brera sera un cinglant échec commercial, elle ne se vendra qu'à 21.661 exemplaires. Pour vous faire une idée, la 406 Coupé c'était plus de 107.000 modèles écoulés!
Pourtant elle sera aidée par une déclinaison qui aura été refusée à la Peugeot 406, le cabriolet. Il est lancé peu de temps après le coupé et pour une fois, je le trouve plus séduisant que le coupé. Il est d'ailleurs élu cabriolet de l'année 2006.
Là, c'est Pininfarina qui en trace les lignes sur la base du coupé signé Giugiaro! Le travail est réussi avec une poupe élégante tout en étant bien charpentée et même capotée la Spider, car elle ne se nomme plus officiellement Brera, affiche une ligne savoureuse particulièrement bien mise en valeur par cette teinte merveilleuse.
La capote est électrique et s’efface en 25 secondes, elle laisse découvrir un petit habitacle où les places arrières ont été retirées. Deux superbes arceaux argentés prennent place derrière les sièges et sont suivis d'un élément stylistique fuselé qui dynamise la ligne de cette décapotable portant dignement la griffe du bureau de style Italien.
Mais comme le coupé, n'espérez pas le grand frisson, on y retrouve la plupart des mécaniques qui sont pourtant assez puissantes mais peu communicatives et qui doivent mouvoir la tonne et demi de cette belle mais lourde auto.
En 2010 elle est retirée du catalogue et sera jusqu'à aujourd'hui encore la dernière Alfa Romeo décapotable, si l'on fait abstraction de l'intouchable 8C. Le succès n'aura pas été lui non plus au rendez vous avec un peu plus de 12.000 modèles vendus, ce qui est bien peu.
Même sans mécanique digne du modèle, la Brera et la Spider resteront de jolies et désirables automobiles. Ce modèle ici exposé de 2006 reçoit une teinte "Rosso Competizione" exclusive qui lui a été appliquée pour les besoins d'une campagne publicitaire lors de son lancement. Même décriée, c'est une voiture qui me plaît toujours autant et qui ne me déplairait pas si j'avais la possibilité d'en acquérir une.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 14 Mars 2020, 09:46

A Lyon...

"Lancia Flavia 1.8 sport Coupé Zagato."

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"Le prix de la différence."

Apparue en 1960, la berline Flavia proposait une ligne particulière singularisée par ses forme très géométrique signée Pietro Castagnero. Elle favorisait généreusement la luminosité grâce à ses importantes surfaces vitrées. Reste que son look général était...disons original, son avant aplatit avec sa large calandre déjà bien datée était entourée d'une double paire de phares qui donnait à l'époque un statut bien établi à une automobile. L'arrière lui aussi tronqué net mettait en relief des feux "coupés" au niveau du couvercle de malle, bref la Flavia avait une vrai personnalité qui ne pouvait laisser indifférent personne.
L’intérieur spacieux et confortable offrait des petites attentions rares à cette époque, Lancia étant depuis toujours une marque un peu à part dans l'univers de l'automobile.
Autre spécificité, sa mécanique constitué pour la première fois chez Lancia d'un 4 cylindres à plat "boxer" tout en alliage, ce bloc moderne de 1500 Cc et fort de 78 chevaux apportait un bel agrément de conduite à son propriétaire même s'il semblait un peu "léger" tant la Flavia offrait un comportement sain et rassurant pour cette traction avant Italienne dotée de quatre freins à disques. Un bloc plus musclé viendra par la suite, un 1800 Cc de 92 chevaux bien plus adapté à cette routière réussie et particulièrement confortable, une version à injection mécanique offrait même 102 chevaux pour la plus raffinée de la gamme.
En 1969 elle est sérieusement retouchée cosmétiquement et adopte le style bien plus fin de la féminine Fulvia pour sa face avant, l'arrière étant lui aussi entièrement remodelé tout en restant très décalé, plus encore que la version originale. La Flavia quittera le catalogue en 1971 après s'être vendue à plus de 100.000 exemplaires, un vrai succès pour une marque chic et non généraliste.
Mais la Fulvia c'est aussi toute une série de dérivés coupés et cabriolets signés des plus grands carrossiers Italiens, Vignale, Pininfarina où Zagato. Zagato sera le dernier à offrir à la Flavia cette variante et présente au salon de Genève 1962 sous la forme d'un prototype, le coupé définitif sera exposé quelques mois plus tard au salon de Turin.
Zagato est un génie de la provocation, le style maison est souvent excessif mais à le mérite de se démarquer, parfois c'est génial, d'autre fois c'est...étrange. Afin de ne froisser personne j'utiliserais cet adjectif concernant ce coupé qui est signé Ercole Spada. Dès l'avant on découvre des particularités comme cette calandre en inox coupée par un angle net pour se prolonger sur le capot. La batterie de 4 phares était un exercice indispensable à l'époque, il affirmait une sportivité marquée. Allez, j'irais à me risquer qu'elle me fait penser à une Ferrari 330 GTC, le finesse en moins car ils font quand même disproportionnés ces optiques dans leur grands cuvelages chromé.
Mais c'est vraiment quand on observe la "bête" de côté que l'on se questionne...elle est "chelou" quand même! Les porte à faux semblent trop long, la voiture paraît comme avachie sur ses petites roues, le pare-brise panoramique donne une drôle d'allure au montants avants, les poignées de portes auraient méritées d'être placées plus en hauteur et les vitres arrières (en plexiglas) remontant sur le pavillon font écarquiller les yeux de ceux qui la découvrent. L'inclinaison de la lunette n'est pas non plus des plus harmonieuse et la poupe est peut être finalement la partie la moins frappante de cette auto vraiment pas comme le autres. Je me demande encore comment le centre de style à finalisé la chose tant ce dessin est décalé pour rester poli. Mais on se consolera en disant qu'il avait l'étude de longs travaux aérodynamiques, toujours ça de pris. De plus la carrosserie est fabriquée en aluminium, un matériau des plus nobles.
En descendant dans la petite Italienne, on trouve un habitacle confiné mais assez séduisant et qui offre une petite banquette arrière. Le mobilier est original lui aussi, chez Zagato on ne semble vouloir copier personne. Les compteurs sont regroupés dans un logement oblong où la vitesses s'affiche sur un ruban horizontal tandis que le compte tours reste dans un cercle inséré dans l'ensemble. Sous le cendrier au centre, quelques boutons dont un amusant, il sert à actionner l'entrebaillement de la lunette arrière qui se fait électriquement! En bas le levier de vitesses placé comme sur les Alfa Romeo de l'époque, presque à 45°. La planche de bord se creuse face au passager mais la réalisation semble artisanale et sommaire.
Le moteur est au départ le 4 cylindres "boxer" 1.5 litres à double arbre à cames qui affiche 90 cheavaux mais il est épaulé peu de temps plus tard par un 1.8 litres de 100 chevaux, il passera à 105 en 1965, sa vitesse maxi étant de 187 Km/h.
Produite jusqu'en 1967, elle paiera cash son design torturé et seul 640 voitures sortiront de la carrosserie Transalpine. Voici l'une d'entre elle, on en pensera ce que l'on veux mais elle à au moins le mérite de n'avoir copiée aucun autre modèle, et ça, c'est assez rare pour être signalé.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 14 Mars 2020, 11:34

A Lyon...

Sympathique cette mini...Mini Moke aux couleurs de Paul Smith.

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