Ici, on parle de tout dans la bonne humeur...
Avatar de l’utilisateur
User

bubu

Messages

3775

Inscription

19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 28 Juin 2019, 11:41

A Wolfsburg...

"Volkswagen Scirocco "MKII" GT."

Image

Image

Image

"Douce succession."

On les a toujours baptisées voitures de "garçon coiffeur". Ces coupés populaires au look suggestifs bon marché mais bien souvent sous motorisés. J'ai beaucoup d'affection pour eux, sans doute à cause de tout ça, vouloir en faire beaucoup avec pas grand chose. Ils sont légion dans les années 70, en Europe ils pullulent et la plupart des généralistes en proposent un dans leur gamme.
Arrivé dans les années 80 ils ont encore beaucoup de succès et les plus vendus se renouvellent, Opel à sa Manta, Ford son éternelle Capri, Alfa Romeo sa Spint sans oublier Renault qui passe de la R15/17 à la Fuego. A Wolfsburg on ne change pas une recette qui plait, la Scirocco à très bien marché et il est question de la remplacer par un modèle très semblable mais plus au goût du jour.
Chez Volkswagen on à tiré les leçons de certains échecs, lancer un nouveau modèle trop dissemblable à celui qu'il remplace est une mauvaise pioche, on juge qu'il y a trop de risques. Ainsi en 1981 le voile est levé sur la Scirocco MKII.
C'est à Genève que les premiers visiteurs la découvrent. Cette nouveauté n'est pas la surprise du salon, le style de cette "new" Scirocco reprends les grandes lignes de la précédente tout en se modernisant légèrement à l'aide d'angles moins vifs et de plastiques noirs plus présents. Si on pourrait penser à un simple restylage, ce n'est pas le cas, elle ne partage ainsi aucun élément de carrosserie avec la MKI. Mais par souci d'économie, le châssis a été conservé tout comme certaines motorisations et les trains roulants.
A l'avant on remarque en premier l'abandon des phares ronds au profit de 4 projecteurs carrés accolés à des clignotants légèrement débordants vers le haut. Les modèles de base "L" et "CL" auront eux deux blocs rectangulaires à l'aspect visuel plus désuet. Un fin pare-choc en plastique noir souligne son visage qui intègre en son centre une calandre de petite taille en plastique noir. Le capot devient est quasiment plat mais assez incliné pour un profil dynamique. On retrouve encore un essuie-glace monobalais. C'est marrant mais observez bien une MKI des premiers millésimes vue des 3/4 avant et vous y verrez en filigrane...la De Lorean!
Le pli supérieur sur la ceinture de caisse est préservé mais celui en dessous a été gommé, il rends visuellement la voiture plus haute. On découvre aussi des arches de roues fortement prononcés. Les parties vitrées sont agrandies, la porte conserve son déflecteur fixe mais la grande vitre de custode gomme complètement le montant d'aile arrière. Si c'est au profit de la visibilité, ça nuit au look je trouve. Petit détail, les gouttières ont disparues et l'écoulement de l'eau se fait par des pli sur le pavillon. Une idée simple qui fera son chemin et que tous les constructeurs adopteront.
L'arrière avec son hayon incliné est en revanche assez modifié, l'angle intérieur de l'ancienne poupe à disparu, ce nouveau "popotin" est plus massif. La grande lunette est originale car elle forme un angle très prononcé vers le bas et est coupé en deux par un becquet en plastique noir. Dans la partie basse on apposé un sticker où est inscrit en gros le nom de la voiture sur certaines versions. Cet arrière plus haut possède des feux fins plus étirés avec en leur centre la plaque d'immatriculation. Un élément de tôle fait "tampon" avec le petit pare-choc noir en dessous et une jupe en tôle couleur caisse dessous.
Sur le papier, l'empattement reste identique mais la voiture à beaucoup grandie, tout cela au profit de l'habitabilité et du coffre.
Le mobilier intérieur est lui aussi inédit et il en avait bien besoin. Le style est très années 80, presque futuriste. Un gros rectangle face au conducteur reçoit toute l'instrumentation. A droite la planche de bord est fortement inclinée avec ces grands aérateurs rectangulaires au centre surmontant une épaisse console centrale. Les garnitures de portes moulées et creusées sont elles aussi bien plus modernes que les panneaux en simili plats de la première génération. Souvent coloré, l'habitacle de la Scirocco était qualitativement très supérieur à celui d'une Fuego par exemple.
C'est 3 moteurs qui sont proposés au lancement, un 1.3 litres de 60 chevaux, un 1.5 litres de 70 chevaux et un 1.6 litres de 85 chevaux qui passait à 110 en adoptant l'injection. C'est bien celui qui anime la Golf GTi...le modèle qui sans le savoir va sonner le glas des coupés populaires!
Libre au client de choisir son moteur et sa finition en fonction de ses envies et de son budget. Mais c'est la GTi qui est la plus désirable, mieux motorisée, mieux équipée et mieux présentée, c'est le petit coupé star du moment et elle adopte en 1983 le 1.8 litres de 112 chevaux qui a été monté sur la Golf. Les phares sont modifiés avec quatre projecteurs, deux rectangulaires et deux carrés associés.
Pour 1983 on repasse à deux essuie-glace et on voit arriver une version à 16 soupapes en 1985. A cette occasion la gamme est remaniée et la GT...devient le modèle de base! La GTX 16V est en revanche le fleuron, avec son kit carrosserie spécifique, spoiler, contours d'ailes élargis, ses jantes alu, sa déco et ses monogrammes, elle fait rêver bien des amoureux de petites sportives de caractère. Le moteur 1.8 litres 16 soupapes de 139 chevaux en fait une alternative sympathique à la Golf GTi bien plus discrète mais sans doute plus amusante à piloter. Toutefois, elle reste la première Volkswagen de série à dépasser les 200 Km/h, elle pesait moins d'une tonne, une autre époque.
Pour 1986 la GT adopte elle aussi le kit carrosserie de la GTX mais le lettrage "SCIROCCO" disparaît du hayon. La carrière de la Scirocco se calme en attendant sa mise à la retraite, quelques modifications d'ordre esthétique et dans la nomenclature se chargeront de faire parler d'elle jusqu'à l'arrêt de sa production en 1992.
Cette seconde génération se vendra moins que la première qui avait trouvée plus de 500.000 clients. La MKII en séduira lus de 290.000 mais il ne faut pas oublier qu'elle a été victime de la vague des GTi qui va mettre subitement un terme à ces petits coupés dès le milieu des années 80.
Le modèle exposé ici est une GT de 1987 équipée d'une transmission automatique. Car la Scirocco s'est aussi bien vendue aux Etats-Unis. On note l'abandon du chrome au profit du plastique noir très à la mode à cette époque et la présence d'un imposant kit carrosserie d'origine monté sur cette version. Elle dispose du moteur 1781 Cc de 95 chevaux, elle peut atteindre 170 Km/h.

Image

Image

Image

Image

Image
Avatar de l’utilisateur
User

bubu

Messages

3775

Inscription

19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 28 Juin 2019, 18:01

A Retromobile...

Un joli trio...

Image

"Citroën BX 4TC."

Image

Image

Image

"L'étrange mutation d'une sage berline aux chevrons."

La BX, c'était un peu pour Citroën la voiture de la dernière chance. Quand elle est présentée fin 1982, la marque aux chevrons fraîchement mise dans le panier de Peugeot est bien mal en point. Le groupe PSA est jeune et distribue deux marques concurrentes plus Talbot, c'est un casse-tête, Talbot en fera vite les frais.
La BX remplace la vieillissante GSA qui n'est qu'un gros lifting de la GS dont les origines remontent à 1970. Le créneau des berlines est porteur en Europe, pour une grande marque, il ne faut pas se louper, Peugeot à sa 305 qui se vend bien mais qui arrive en fin de carrière et Renault une R18 à bout de souffle. La BX arrive au bon moment et ravive la catégorie. Son style fait d'angles vifs est signé Marcello Gandini, en 1982 la BX est moderne et aérodynamique, elle apporte sa "patte" si chère avec sa suspension pneumatique qui lui offre un confort incomparable et une tenue de route au dessus du lot. Avec une gamme complète, la BX devient une des berlines préférée de Français et se vend en masse, un véritable bol d'air frais. Et oui, on la moque aujourd'hui mais à sa sortie, nombreuses étaient les familles à venir l'admirer en concession!
Vient rapidement une diesel, un break et une "Sport" plutôt exubérante mais au caractère bien trempé, elle arrive juste avant un restylage qui lui fera le plus grand bien même si pour moi la première génération à aujourd'hui ma préférence.
C'est à cette époque que Citroën va tenter de placer la BX sur le chemin de la gloire et en faire une bête de rallye, une bonne idée...qui hélas sera un cuisant échec. Pour homologuer sa toute nouvelle BX au championnat du monde des rallyes 1985, Citroën se voit dans l'obligation de construire 200 modèles "civils", c'est le cas pour tous les modèles du groupe B.
C'est Heuliez qui aura la tache de la fabriquer dans ses usines, un partenaire de Citroën qui réalise également la version break. La base est donc un BX dotée du quatre cylindres turbocompressé de la Peugeot 505 porté à 200 chevaux et aidé par une transmission à quatre roues motrices. La fiche technique à de quoi interpeller, le bloc est ancien et rustique, incliné pour loger dans la voiture et disposé de manière longitudinale, le 4 cylindres 2.1 litres oblige un allongement du porte à faux avant. Cette faute de conception va nuire à son comportement inadapté au sport, elle n'est vraiment pas faite pour la course.
Pour le look, impossible de la confondre avec une autre avec ce porte à faux avant démesurément grand, ses ailes hypertrophiées, et son "nez" rallongé, un style hors norme et bien maladroit sous certains angles. A noter que toutes les BX 4TC seront vendues et livrées blanches.
A bord, curieusement, on trouve une ambiance plutôt chic et sobre avec une belle sellerie en velours, seul les compteurs à aiguille multiples placés à la hâte dans le tableau de bord original diffèrent de la voiture de tonton Roger. L'équipement est même riche et étonne avec le look tout en muscle de cette version vraiment peu banale.
Mais l'aventure va tourner au vinaigre, en compétition, la Citroën fait un terrible bide, mal conçue, elle se retirera du championnat au bout de cinq mois. Même destin pour les version "civiles", vendue très chère (248.500 francs) et peu flatteuses car sans aucun résultat en course, les voitures attendront dans la cour de l'usine d'éventuels acheteurs et seul 86 seront vendues. Attention, les chiffres diffèrent et sont à prendre au conditionnel.
Et les autres? Et bien elles seront détruites tout simplement, une véritable manie chez Citroën qui aura mis un paquet de modèles au pilon. Autant dire que vous n'en croiserez pas tous les jours et qu'en trouver une à vendre est encore plus rare.
Chez Artcurial, on en voit régulièrement, en 2016 se vendait celle de la collection Trigano à 61.984€, en 2017 une autre neuve (220 kilomètres!) et exposée dans l'école de Franco Sbarro a été adjugée 63.798€. Ici c'est un invendu qui n'a été immatriculé qu'en 1991, soit six ans après sa fabrication! Celle-ci n'avait que 15.036 kilomètres d'origine mais a été entièrement restaurée par son propriétaire ultra maniaque qui en voulait une à l'état neuf. La facture des frais s'élève à 65.000 facturé par les ateliers spécialisés "DS Sensation". Adjugée 58.408€, elle ne couvre même pas les factures! Je vous laisse admirer sous toutes les coutures cette berline Française qui demeure jusqu'à aujourd'hui l'une de plus originale et étonnante jamais fabriquée.

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image
Avatar de l’utilisateur
User

bubu

Messages

3775

Inscription

19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 29 Juin 2019, 10:43

A Wolfsburg...

"Volkswagen Scirocco II GLi TR Concept."

Image

Image

"Un léger vent de folie."

Avec plus d'un demi million d'exemplaires vendus, la première génération de Scirocco a été un succès incontestable pour Volkswagen. Ce petit coupé surfait sur une tendance très à la mode. Jolie, bon marché, habitable, pratique avec son hayon et peu coûteuse à l'entretien tout en étant fiable et bien fabriquée, elle n'avait dans son jeu que de bonnes cartes. Ce sont toutes ces raisons qui conduiront la marque Allemande à présenter en 1981 une seconde génération.
Si la ligne est globalement conservée, la voiture ne partage aucun élément de carrosserie. Plus longue, plus arrondie et délaissant les accessoires chromés au profit du plastique, cette "MKII" est aussi plus sage stylistiquement.
La période est encore propice pour ce type de véhicules contrairement aux cabriolets. Plus du tout à la mode, ils ont même aux USA l'image de voitures dangereuses ne pensant qu'à vous décapiter en cas d'accident. Diabolisés, ils sont boudés des généralistes, toutefois chez Volkswagen on propose une déclinaison à ciel ouvert de la compacte Golf. Alors oui, elle s'est imposée une anse...euh, un arceau histoire de rigidifier et rassurer les clients dont une bonne partie sont Américains. Pour les "purs et durs" il reste aussi la Coccinelle qui elle n'a pas d'arceau mais qui est déjà vendue neuve comme une voiture de collection!
Alors pas question de préparer une version décapotable à la Scirocco, sauf que depuis les années 70 les Américains plébiscitent le principe rassurant du toit "Targa". Porsche l'impose sur sa 911 depuis 1966 dans cette variante qui est sans vraiment l'être une coupé et un cabriolet. Le succès est tel que les Américains adoptent le principe sur leurs gros coupés tout comme Ferrari qui le proposera sur quasiment toutes ses berlinettes pour le plus grand plaisir de Tom Selleck. N'oublions pas l'Europe avec la Fiat X1/9 par exemple et même en France grâce à Matra et sa 530.
A Wolfsburg on planche sur ce principe pour peut être le proposer à la nouvelle Scirocco. Les ingénieurs vont en peu de temps s'y atteler et présentent en 1982 ce concept car baptisé "TR" pour "Targa Rocco". Le travail réalisé sera assez simple, le toit est découpé au dessus des places avant et un ensemble en matériaux composites démontable y prends place. Fixé à l'aide crochets, je suppose qu'il se plie en deux et range dans le hayon. Entre les vitres avant et arrière un renfort peint en noir rigidifie la caisse, c'est là qu'est inscrit son petit nom, "TR".
Discrète, VW à osé une teinte dorée métallisée pour la mettre en valeur, même les jantes y passent. On retrouve discrètement ce rappel de couleur sur le tissu des sièges et les passepoils assortis.
La base utilisée est la version GLi qui dispose du 1588 Cc à injection de 110 chevaux, le moteur de la Golf GTi. On a sans doute songé à franchir le pas de la commercialisation mais elle est apparue en pleine période où les coupés déclinent au profit des petites sportives compactes dont la Golf sera le fer de lance. En gros, c'est la fille qui a tuée le père! Mais le groupe VAG y renoncera. Pourtant ainsi motorisée, elle aurait pu être une parfaite rivale de la Porsche 914, elle même fruit d'un partenariat avec Volkswagen et qui utilisait également le principe du toit démontable. La marque Teutonne en fabriquera deux exemplaires et l'une d'entre elle est visible ici dans cet exceptionnelle collection de Wolfsburg.

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image
Avatar de l’utilisateur
User

bubu

Messages

3775

Inscription

19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 29 Juin 2019, 14:30

A Retromobile...

"Talbot Lago T120 Cabriolet Graber."

Image

Image

"Une illusion presque parfaite."

On imagine à tort que Talbot est une marque 100% Française, pourtant à l'origine, Talbot fait partit d'un consortium Franco Britannique, Sunbeam, Talbot, Darracq qui fabriquait des automobiles dans les deux pays, l'usine Française étant située à Suresnes où étaient construites les Talbot Darracq.
La crise de 1929 mit à mal le groupe qui dût se séparer. En France, c'est Anthony Lago qui prend la direction de la marque et il va refondre entièrement cette dernière avec de nouveaux modèles dès 1934, désormais en France Talbot devient Talbot-Lago.
De cette période naîtront les plus prestigieux modèles, un mélange alliant luxe et sportivité qui en feront des modèles de grand standing pouvant sans complexe se frotter au gratin de la catégorie mondiale.
La T120 est présentée en 1934, elle se reconnaît à sa nouvelle calandre "plate" et inclinée plus contemporaine et sportive. Son nouveau moteur est un six cylindres en ligne de 3.0 litres qui développe 90 chevaux, ce qui était une jolie puissance à cette époque. La T120 ainsi "outillée" pouvait prétendre à un bon 150 Km/h, valeur très flatteuse au milieu des années 30 mais quasi inexploitable sur route.
Vous n'êtes plus sans ignorer que la plupart de ces automobiles étaient vendues en châssis nu et ce fut le cas de ce modèle qui avant guerre à été carrossé en coupé "Goutte d'eau" par Figoni & Falaschi. Ce chef d'oeuvre de beauté a été caché par son propriétaire tout au long de ces années de conflit en France. En 1946, on ne sais pour quelle raison et sans doute lassé par sa ligne, l'homme dépose chez le carrossier Suisse Graber sa voiture pour que l'homme de l'art lui monte une nouvelle caisse sur le châssis existant. Impossible en revanche de savoir ce que sont devenus les éléments originaux...
Sur demande et accord avec le client, la voiture sera traitée en cabriolet. Le résultat est une réussite bien qu'à cette période l'orientation stylistique prends un chemin bien différent et tente d'oublier les ailes séparées et les galbes trop prononcés. Tout est ici réuni, les rondeurs dominent sous tous les angles, de la calandre ovale aux ailes bulbeuses s'étalant tout le long du capot arrondit. Seul concession à la modernité, les phares sont enchâssés dans la partie basse du masque avant.
Vue de côté, l'avant semble très étiré, l'espace entre les portes et les roues avant est gigantesque mais les panneaux de portes minuscules. Le ailes arrières reprennent l'esprit de celles de devant et s'allongent jusqu'à l’extrémité de la poupe elle aussi délicatement sculptée et dotée d'un compartiment à bagages.
Dans le petit espace intérieur pas de luxe débordant et à cette époque on ne s'intéresse guère à l'équipement, la priorité étant donnée au confort et au plaisir de conduite. Les instruments sont fichés dans un bandeau peint couleur caisse et sans doute dépendant de la partie de carrosserie faisant la jonction avec le capot. De jolis sièges en cuir "biscuit" ont été installés et on retrouve ce revêtement sur les garnitures de portes. Le moteur a quand à lui été remplacé par un ensemble de 4.0 litres.
Bien des années plus tard, un amateur Suisse tombe sous le charme de cette voiture et la rachète. Un jour, un grand spécialiste contemple sa voiture et se rends compte que le numéro de châssis est celui du coupé "Goutte d'eau" de Figoni & Falashi. 'est pour son propriétaire un "choc" et quand il retrouve des photos d'archives de sa carrosserie initiale, il décide en 2002 de la faire reconstruire sur la base du cabriolet Graber! Il confie cette mission à "Auto Classique Touraine". Si vous êtes allés à Retromobile vous pouvez chaque année admirer la qualité de leur travail sur leur stand offrant chaque année aux visiteurs des modèles digne de ceux exposés à Peeble Beach. Les artisans séparent la caisse du châssis et reconstruisent le coupé. La carrosserie de Graber est elle conservée par le même propriétaire. Quand au coupé reconstruit, il sera adjugé lors d'une vente aux enchères 3 million d'Euros en 2017!
Satisfait du travail d'"Auto Classique Touraine", le propriétaire qui avait conservé la carrosserie cabriolet Graber leur demande de trouver un châssis de T150 et d'unir les deux éléments entre eux. Vous imaginez la complexité à trouver un tel châssis nu à vendre, finalement c'est celui d'une T120 qui est débusqué. Toute la caisse est décapée et restaurée avant l'accouplement tandis que le moteur est remis à neuf par le "Sport garage Graber" en Suisse.
Tout juste achevée, là voici qui se présente ici sous vos yeux pour être mise en vente. Ni reconstruction, ni modèle authentique, ce joli "mix" à l'étonnante histoire s'est vendu 230.850€, ce qui je pense est loin du coût de la caisse, des pièces et de la main d'oeuvre qui auront été facturé pour ce chantier de grande ampleur.

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image
Avatar de l’utilisateur
User

bubu

Messages

3775

Inscription

19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 30 Juin 2019, 11:03

A Wolfsburg...

"Volkswagen EA 272 Prototype."

Image

Image

Image

Image

"Influences Italiennes."

Mercedes-Benz se sépare en 1964 d'Auto Union et c'est Volkswagen qui récupère la marque...enfin les marques du groupe. Dans le "pack" se trouve la marque Audi qui ne produit plus de véhicules depuis la seconde guerre mondiale. Les NSU laissent progressivement place aux Audi à la fin des années 60, Volkswagen possède donc deux entités, une populaire et une plus bourgeoise.
Volkswagen lance néanmoins un grand modèle en 1968, la Type 4. Mais son look marginal et sa base technique à moteur à plat positionné à l'arrière ne plaide pas en sa faveur, elle se vends mal. Chez Audi les modèles plus classiques quand à eux trouvent une clientèle et font réfléchir Volkswagen, le tout à l'arrière, c'est du passé.
Il y a urgence et rapidement on réquisitionne les ingénieurs pour lancer plus tôt que prévu la remplaçante de la type 4. On va s'inspirer de l'Audi 80 en utilisant une mécanique placée à l'avant de manière transversale, un changement pour le moins radical!
Pour donner corps à cette berline familiale, on demande à Giorgetto Giugiaro d'en signer les lignes. L'homme rends sa copie en 1972 sous la forme de cette EA 272. La patte du maître Italien est identifiable au premier regard. Angles vifs mais travaillés, silhouette à 2 volumes bien proportionnée au style harmonieux et qui commence à faire école en Europe.
L'avant "plat" étonne aujourd'hui où quand on regarde la proue d'une voiture d'en haut, on se rends compte qu'elles sont désormais presque rondes, c'est en réalité pour limiter l'impact en cas de collision frontale. Le capot est très incliné et s'achève sur une face avant parfaitement rectangulaire. Les blocs optiques sont fixés dans un support sur lequel est positionné les clignotants aux angles. Au centre, une simple calandre en plastique noire. Giugiaro reconditionnera ce faciès bien plus tard sur la Lancia Delta.
Le profil favorise la luminosité avec de grandes vitres et une custode très aérée. Un pli de tôle horizontal "coupe" la caisse en deux et les passages de roues marqués "posent" la voiture tout en la musclant légèrement. Cette fois, c'est un peu d'Alfasud que je retrouve, une auto sortie elle aussi en 1972 et signée Giugiaro.
L'arrière tout incliné est joliment ouvragé, la lunette est légèrement "rentrée" et la porte du coffre (hélas il n'y a pas de hayon) a été en partie "creusée" dans la continuité de la vitre. Deux larges optiques encadrent la plaque et une protubérance au dessus sert au logement de l'éclaireur, le nom de la marque y est apposé.
A bord c'est du typique Volkswagen, un mobilier massif avec une grande casquette face au conducteur et des commandes rationnelles taillée dans un ensemble couleur charbon. Le grand volant de sécurité était la norme et la couleur verte des garnitures faisait partit des influences du moment, et oui, les Allemands osaient les couleurs avant de tout passer au gris foncé.
Ce prototype a été motorisé par un quatre cylindres en ligne transversal de 1297 Cc et d'une puissance de 55 chevaux.
Au final, cette EA 272 semblait fort proche de la série et la Passat qui sera lancée un an plus tard héritera d'une grande partie de ces lignes. Cette rencontre avec ce modèle qui m'était inconnu confirme le soin apporté à ces véhicules où chaque détail a été pensé et crée comme si la voiture devait être commercialisée. Le soin de la réalisation, aussi bien dedans comme dehors étonne pour un "simple "prototype, visiblement Volkswagen devait se projeter au plus près de la réalité avant de valider ces études et mette le cap sur une orientation stylistique finale.

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image
Avatar de l’utilisateur
User

bubu

Messages

3775

Inscription

19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 30 Juin 2019, 17:26

A Retromobile...

"Panhard & Levassor Dynamic 140 X77 Coach."

Image

Image

"Dynamique...et baroque."

Si la plupart des automobiles des années 30 ont finit par tomber dans l'oubli collectif, certains modèles ont néanmoins marqués leur époque de par leur style et restent, 80 ans plus tard, toujours dans les mémoires. C'est le cas de cette peu orthodoxe Panhard Dynamic.
C'est donc un véritable événement qui attend les visiteurs du salon de Paris 1936 sur le stand du constructeur Français Panhard, une nouveauté très originale et ambitieuse fait son apparition, l'incroyable Dynamic.
C'est sa carrosserie insolite qui va attirer toutes les attentions, elle fût dessinée par Louis Bionnier, à cette époque, on commence à vraiment prendre en compte les notions et les bienfaits de l’aérodynamisme, Chrysler à osé l'Airflow et Peugeot la ligne "fuseau Sochaux", Panhard va aller encore plus loin avec son nouveau modèle. Sa voiture est presque entièrement carénée, sa structure est autoportante. Les phares avants sont intégrés aux ailes et cachés derrière des grilles reprenant le dessin de la calandre, les ailes enveloppantes cachent elles les roues mais se rejoignent aussi sous la calandre pour parfaitement canaliser les flux d'air et les contrôler. Le traitement des surfaces vitrées fait lui aussi l'objet d'attentions particulières, on remarquera à l'avant les petites vitres sur les côtés du pare-brise qui apportent une visibilité parfaite, une véritable innovation venu quelques années auparavant sur la Panoramique mais dont le galbe déformait plus la vision qu'autre chose, le mieux est parfois l'ennemi du bien. Franchement, quel changement comparé aux tristes caisses carrées qui ont symbolisées l'automobile des années 1920/1930. On voit aussi que l'arrière étiré intègre un coffre qui est également "fondu" dans le dessin de la voiture.
Reste que malgré ces particularité, le style est assez enrobé, voir lourdingue, on croirait un gâteau plein de crème pâtissière! Un style baroque que la marque perpétuera jusque dans les années 60 où l’écœurement de la clientèle fera changer de fusil d'épaule à la marque.
A l’intérieur, la place est généreuse et sur les deux premiers millésimes, le volant est implanté...au milieu! Cette curieuse position permettait de ne plus choisir entre le volant à droite où à gauche qui à cette époque faisait encore débat, les passagers étant assis de part et d'autre du conducteur. Ne passons pas sous silence le mobilier au style "art déco" où même les instruments ont fait l'objet d'un soin tout particulier, de véritables accessoires de décoration.
Sous son capot là encore on fait dans l’atypique, Panhard étant un fidèle défenseur du sans soupapes. Cette solution rendait la conduite plus souple et la voiture moins bruyante. C'est un six cylindres à licence Knight qui est proposé en deux cylindrées, un 2516Cc de 65 chevaux et un un 2861Cc de 75 chevaux, la suspension et freinage faisant également l'objet d'études approfondies.
Le catalogue présente plusieurs carrosseries, une berline, une limousine, un coach et un cabriolet mais ces luxueuses automobiles sont chères et l'arrivé de la seconde guerre mondiale va sonner le glas de ce modèle à la carrière trop brève. Les modèles portent le nom de "X76" pour la version d'entrée de gamme, 14 chevaux, "X77" pour l'intermédiaire de 16 chevaux et "X80" pour la 22 chevaux. On pourra choisir la classique berline, un fort décalé coupé disponible en deux modèles, avec où sans vitres de custode et une très rare limousine. Il aurait été fabriqué aussi une poignée de cabriolets dont il ne reste...que des photos.
Remaniée en 1939, on ne trouve désormais que deux modèles, la "X81" et la "X82". En 1940 la production cesse et Panhard aura néanmoins réussi à en écouler quelques versions à gazogène. Au total, il en sera produit 2581 modèles toutes carrosseries confondues.
Ce coach 16 Cv de 1936 est exceptionnel car il n'a jamais été restauré. Sa livrée faite de 2 nuances de verte et sa foultitude d'accessoires en inox et zamac sont ceux montés neuf il y a plus de 83 ans, tout comme les habillages et garnitures intérieures. Émouvante, cette auto au parfum authentique a été adjugée 42.912€. Là encore toujours la même question, restaurer où pas?

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image
Avatar de l’utilisateur
User

bubu

Messages

3775

Inscription

19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 01 Juil 2019, 08:55

A Wolfsburg...

"Volkswagen Passat LS "MKI"."

Image

Image

"En avant toute!"

Le rachat à Mercedes d'Auto Union en 1964 à permis à Volkswagen de devenir propriétaire de plusieurs marques dont Audi. Progressivement les Audi succèdent aux DKW en toute discrétion et conservent l'emblème des 4 anneaux. Cette branche bourgeoise de Volkswagen rencontre très vite un succès presque inattendu. Les bonnes ventes de la berline 80 et l'échec de la Volkswagen Type 4 sont une sorte de révélateur, les berlines à moteur arrière n'ont plus d'avenir. N'oublions pas le rachat de NSU en 1969 qui avait dans son stock une berline pratiquement achevée et qui deviendra la VW K70. C'est elle qui va sceller le destin futur de la Passat.
Lancée en 1968, la VW Type 4 et son physique pas facile va être dans le viseur du groupe, il faudra la remplacer plut tôt que prévu. Giorgetto Giugiaro qui collabore depuis peu avec VW à pour mission de dessiner une berline inédite. On a vu qu'en 1972 le prototype EA 272 figeait quasiment les lignes de celle qui deviendra en 1973 la Passat.
Afin de faire des économies, c'est la base de l'Audi 80 qui est utilisée, en revanche elle ne possèdent aucun élément de carrosserie commun. L'Audi est une berline routière tricorps, la Passat offre un profil à deux volumes bien plus original. Elle conserve globalement le dessin de la EA 272 mais son capot est moins incliné. Sur le prototype, la mécanique était disposée de manière transversale, ce qui permettait ce dessin, la Passat dispose d'un moteur longitudinal, il allonge donc l'avant et force Giugiaro à relever son "nez". Sinon l'avant est assez semblable avec ses optiques rectangulaires où ronds suivant les finitions et la calandre centrale en plastique noire. Les clignotants en revanche migrent dans le pare-choc de manière plus discrète.
Le dessin latéral est très proche, la forme des vitrages est conservée tout comme l'arrière si typique. Seul un pli de tôle en partie basse a été rajouté. Quand à l'arrière, il est aussi repris quasiment dans son intégralité avec sa lunette légèrement rentrée dans la caisse et ses feux rectangulaires. Il est dommage en revanche qu'un hayon n'ai pas été imposé sur le modèle définitif. Une solution qui avait ses détracteurs, jugée trop utilitaire pour certains, d'autre trouvaient désagréable de sentir l'air frais arriver sur eux quand on ouvrait cette porte supplémentaire lors d'un chargement.
L'habitacle est spacieux mais terne, plastique noir et garnitures en simili, c'est pas la fête à Dudule! Pour donner une touche de standing, une décoration de faux bois tente de donner un peu d'âme à une planche de bord rationnelle mais terne à souhait. Heureusement qu'à cette époque le nuancier offre des teintes "disco" qui transforment les chaînes d'assemblage de Wolfsburg en dessin animé sous acide!
On trouve au départ deux versions, la berline 4 portes et le coach 2 portes que l'on voit ici. Les moteurs proviennent de l'Audi 80, un 1.3 litres de 55 chevaux et un 1.5 litres de 75 chevaux qui passe à 85 chevaux avec l'apport d'un double carburateur. Tout le reste est du grand classique et emprunte tout où presque à l'Audi 80.
La forme un peu plus osée de cette version bicorps n'entrave pas son lancement, les vente partent vite et en 1974 on lance un break dit "Variant". Les tabous semblent tomber, en 1975 on décide de faire "portes ouvertes", la Passat s'offre finalement un hayon.
La Passat se distribue bien en Europe, Volkswagen à réussi son coup et la relance en 1978 avec un lifting. On trouve maintenant des phares rectangulaires redessinés avec des clignotants accolés débordant sur les ailes où 4 phares ronds plus sportifs d'aspect suivant les versions. Les feux arrières sont "coupés", plus courts ils sont maintenant de forme trapézoïdale. Notons également l'apparition de boucliers en plastique noir. La planche de bord évolue aussi, elle devient plus massive, y gagne en instrumentation et en équipement tandis que les garnitures de portes sont elles aussi inédites.
Vendue aussi au Brésil et aux USA, la Passat aura réalisé plus 2.5 million de ventes quand elle passe le relais en 1980 à une seconde génération.
Peu distribuée en France, la version 2 porte étonne toujours. Ce modèle est l'un des tout premiers, il date de 1973. Sa teinte orange est absolument représentative des choix de l'époque. Cette "LS" dispose du bloc 1471 Cc de 75 chevaux et peut atteindre les 160 Km/h.

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image
Avatar de l’utilisateur
User

bubu

Messages

3775

Inscription

19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 02 Juil 2019, 08:24

A Retromobile...

"Citroën Traction Avant 11 BL Cabriolet Clabot."

Image

Image

"Shark attack."

Je savais que la fabuleuse Citroën Traction Avant avait fait le bonheur de certains carrossiers mais aussi de bricoleurs amateurs, voir même de contrefacteurs. Le cabriolet a été parfois transformé après guerre pour deux raisons, palier à son absence au catalogue et aussi être modernisé, sa belle ligne du milieu des années 30 étant du passé à la fin des années 40. N'oublions pas aussi les fausses, parfois parodiques, d'autres fois carrément falsifiées.
Ce modèle réalisé par "De Clabot" est absolument incroyable car sans doute l'un des plus flamboyant qui soit. Robert Clabot tient une carrosserie à Alfortville, c'est un ancien de chez Saoutchick et c'est dire s'il à vu passer des modèles exceptionnels au cours de son initiation. Saoutchick était un véritable artiste et est un de mes préféré avec Figoni. Il aura signé des modèles de prestige avec des dessins frisant à mon sens l'extase rétinienne. Ses modèles "goutte d'eau" seront sans doute les plus fabuleux jamais dessinés mais il savait aussi faire autre chose. Il n'a jamais sombré dans la simplicité et offrait (si l'on peut dire) à ses clients des voitures d'exception qui étaient destinées déjà neuves à finir dans les plus beaux musées automobiles, de véritables œuvres d'art sur quatre roues.
Clabot en conservait l'âme et pour lui pas question de proposer de timides retouches, il faut du clinquant, de l'étincellent, du resplendissant, bref, du style poussé parfois dans ses derniers retranchements.
En 1947, Clabot se décide à transformer la Citroën Traction qui est toujours une voiture au dessus du lot et d'un grand avant-gardisme. Il va donc travailler sur des berlines neuves mais aussi des cabriolets "anciens", la production ayant définitivement cessée en 1939. Clabot est inspiré par l'école Américaine, c'est celle qui dicte sa loi en terme de design à cette époque, une référence pour tous les stylistes. Alors pour la Traction, et particulièrement le cabriolet, il faut y aller à fond! Clabot redessine entièrement la Traction Cabriolet, il n'en conserve que la cellule centrale et remodèle radicalement chaque extremité de la carrosserie. L'avant est à couper le souffle, waouh!! Clabot à mixé plusieurs influences comme ce long capot avancée et pointu en forme de rostre de requin. En réalité, il a recopié celui des Graham Paige de l'époque. Des phares sont encastrés entre la calandre et les ailes. Mais ce n'est pas tout, sur ces dernières, il va y adjoindre d'autres optiques tout droit inspiré des Delahaye dessinées par Figoni. Comme si tout cela ne suffisait pas, Clabot équipe ces phares de grilles verticales chromées sur certains modèles, matériau qu'il va appliquer par kilos sur toute une partie de la carrosserie. Ici, chaque détail a été repensé, les baguettes sur le capot, les écopes guillochées au dessus du capot où encore sur certaines de ses réalisations une mascotte de capot qui s'illumine la nuit! Suivant la demande du client du scintillant métal argenté peut inonder les sabots d'ailes mais aussi les flasques de roues arrières et même l'élément de carrosserie au dessus, plus "bling bling", pas possible! Les ailes sont regalbées et l'arrière est lui aussi entièrement remodelé avec une sublime pente sur laquelle est positionnée une dérive. On y voit que le "spider " a été préservé mais qu'il semble impossible d'y accéder faute de marches. La trappe ouvrante plus bas sert de lieu de stockage de la roue de secours et un petit espace pour un sac couple est préservé. Evidemment toutes les pièces d'accastillage comme les feux, phares, pare-chocs et baguettes sont des éléments dédiés à cette voiture.
Finalement, c'est l'habitacle qui a été le moins touché, voir pas du tout. Sur certaines, on pouvait s'offrir une boite de type "Cotal" et une radio dont la grille de haut parleur était logée dans le vide poche côté passager.
J'ignore combien de modèles à transformé Clabot mais il pouvait vendre seul ce capot si étonnant qu'il fallait uniquement fixer par des vis.
Ce modèle est basé sur une décapotable 11BL fabriquée le 1er Août 1938. Mais c'est après la guerre qu'elle sera modifiée par Clabot. elle fait partit des 3 connues et je vous en avais présenté une lors de la dernière édition d'Automedon. Tout juste sortie de restauration, cette pièce d'exception était estiée entre 250.000 et 300.000€ mais restera invendue.

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image
Avatar de l’utilisateur
User

bubu

Messages

3775

Inscription

19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 03 Juil 2019, 04:15

A Wolfsburg...

"Volkswagen Passat GTi "MKI"."

Image

Image

"Pour pères de famille pressés."

Les premiers pas de Volkswagen se feront avec des modèles dotés de moteurs à plat refroidis par air et logés à l'arrière. Ainsi Combi, Coccinelle et Type 3 rencontreront un immense succès...jusqu'au flop de la Type 4. La fin des années 60 somme la fin de l'ère de ce type d'architecture et il faut se résoudre à revoir son plan de vol pour éviter le crash.
Ayant racheté Auto Union et relancé la marque Audi, Volkswagen assiste à la réussite de l'Audi 60 et de la 80, des classiques voitures à moteur avant et à la silhouette 3 volumes très classique, un exemple sur lequel méditer.
En 1972 on lance la Passat et si son style signé par l'Italien Giugiaro offre un dessin bicorps, elle cède définitivement place à une mécanique logé à l'avant. On se rnge les ongles à Wolfsburg face à ce pari osé mais ça paye, la nouvelle berline Allemande est un succès.
Le dessin deux volumes était un peu osé mais en ce début des années 70 c'est un choix audacieux que de nombreux constructeurs tenteront avec succès. Simca avec sa 1307, Citroën avec sa GS et sa CX, Renault et ses R20/30 et même Rover avec sa SD1. Hélas comme Citroën pas de hayon, un choix sans doute fait par l'image "utilitaire" de cette porte supplémentaire qui gène encore dans l'esprit de certains clients.
Proposée en 2 et 4 portes, elle s'offre en 1973 un version break dite "Variant". Les moteurs proviennent quand à eux de l'Audi 80, un 1.3 litres de 55 chevaux et un 1.5 litres de 75 chevaux qui passe à 85 chevaux avec l'apport d'un double carburateur. Tout le reste est du grand classique et emprunte tout où presque à l'Audi 80.
Finalement on brise le "tabou" en imposant la solution bien plus pratique du hayon en 1975, une évolution qui deviendra la norme par la suite.
La Passat se distribue bien en Europe, Volkswagen à réussi son coup et la relance en 1977 avec un lifting des modèles 1978. On trouve maintenant des phares rectangulaires redessinés avec des clignotants accolés débordant sur les ailes où 4 phares ronds plus sportifs d'aspect suivant les versions. Les feux arrières sont "coupés", plus courts ils sont maintenant de forme trapézoïdale. Notons également l'apparition de boucliers en plastique noir. La planche de bord évolue aussi, elle devient plus massive, y gagne en instrumentation et en équipement tandis que les garnitures de portes sont elles aussi inédites.
Mais revenons un an en arrière, en cette année 1976. C'est un marqueur important chez Volkswagen, l'année de la commercialisation d'une légende qui l'ignore encore, la Golf GTi. L'idée était simple, connue même mais Volkswagen va bouleverser l'ordre établit. Sa nouvelle compacte s'offre une mécanique pointue sur une caisse moderne, légère et joueuse, le cocktail est si réussi qu'elle devient la coqueluche des amateurs de voitures sportives bon marché et se permet le luxe de détrôner les coupés populaires du moment. Polyvalente et discrète, elle sais tout faire et tout le monde peut la conduire au quotidien.
Dès sa sortie la Golf GTi est une star si bien que le récent coupé Scirocco se voit lui aussi équipé du même moteur, le 1.6 litres à injection de 110 chevaux. Volkswagen à subitement ravivé son image, pourquoi ne pas aller plus loin et proposer ce même moteur dans la berline Passat?
Les ingénieurs profitent de la version restylée pour en créer une version épicée portant le badge aux 3 lettres magiques. Ils utilisent le coach qui on l'a vu s'offre un hayon. Ils logent le bouillant moteur à l'avant et revoient les trains roulants. ainsi "outillée", elle pouvait atteindre les 182 Km/h.
Pour séduire, on l'habille avec ce qui se fait à l'époque, une décoration savoureusement kitsch. Volkswagen opte pour un sobre bleu métallisée mais rehaussé d'un double filet rouge. La calandre à 4 phares sonne comme une évidence, un logo "GTi" est agrafé sur la calandre et un kit carrosserie de couleur noir incluant un spoiler, des entourages d'ailes et des bas de caisse sont fixés sur le tour de la caisse. N'oublions pas un petit becquet sur la malle, les jantes en tôle spécifique et même le rétroviseur en plastique réglable de l'intérieur de la Golf.
L'habitacle joue le décalage, on retrouve la sellerie à carreaux mais elle devient beige et bleue, j'avoue que ça en jette grave! Le volant à 3 branches est lui aussi récupéré de la Golf GTi. Enfin une console centrale équipée d'instruments a été rajoutée et habille l'entourage du levier de vitesses qui devient ainsi beaucoup plus court.
Très fignolé, ce prototype sera finalement repoussé et ne verra pas le jour en série. Toutefois en 1979 une version GLi équipée du même moteur sera proposée au catalogue et en version 5 portes. Bien plus sobre esthétiquement, elle ne restera que 2 année au catalogue et aura une carrière fort discrète, tout comme sa présentation à l'apparence plus bourgeoise que sportive.
Cette pièce unique est une autre découverte de ce musée qui en regorge, cet endroit est une véritable caverne regroupant un nombre impressionnant de modèles inconnus...et la visite n'est pas finie.

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image
Avatar de l’utilisateur
User

bubu

Messages

3775

Inscription

19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 04 Juil 2019, 03:44

A Retromobile...

"Alfa Romeo 8C 2900 B Touring Berlinetta."

Image

Image

Image

"Le prix de l’exclusivité."

Prestigieuse marque du passé et doté d'un riche passif sportif, Alfa Romeo était avant la seconde guerre mondiale un constructeur de voitures sportives haut de gamme. On l'oublie souvent aujourd'hui car on pense plus au fabriquant de voiture populaires que l'on a en mémoire et qui s'est largement démocratisé à partir des années 70. Pourtant les plus belles pages de l'histoire d'Alfa Romeo se sont écrites dans les années 20/30 grâce aux emblématique 6C et 8C.
Si la 6C sera la plus vendue, la 8C aura une carrière plus confidentielle avec seulement 188 modèles fabriqués entre 1926 et 1939. Rendons hommage au passage à Vittorio Jano, le père de ces modèles mythiques sans qui elles n'auraient jamais vue le jour.
La 8C c'est une voiture de course racée qui pouvait aussi prendre place sur route et dont la ligne ultra sportive en faisait plus un manège à sensations qu'une automobile polyvalente et confortable. Elle allait droit au but la 8C et mettait en avant son gros cœur à huit cylindres en ligne à double arbre à cames en tête de 2.3 litres de cylindrée développant 142 chevaux (175 avec un compresseur) et dont le poids limité en faisait un engin particulièrement redoutable. La voiture se forgera d'ailleurs en piste de très nombreuses victoires dans les épreuves les plus prestigieuses comme les Mille Miglia et les 24 Heures du Mans avec...4 victoires d'affilée à son palmarès! Rivale des plus prestigieuses automobiles de son époque, cette voiture symbolisait le meilleur du savoir faire de la marque légendaire d'Arese.
Côté route, une partie des châssis sera livrée à de nombreux carrossiers qui se chargeront d'habiller à leur manière cette voiture déjà culte à l'époque. Citons Zagato, Castagna, Touring, Pininfarina où encore Figoni, le gratin de la haute couture du moment. la 8C était alors la voiture de route la plus rapide de son temps.
La 8C 2900 est plus rare encore, 50 châssis ont été construits et 5 seront habillés en Berlinetta par Touring. Fabriquée en 1939, elle arrive à une période où le style à pris une grande importance au sein d'une clientèle élitiste toujours plus exigeante. Dix ans à peine plus tôt, les amateurs d'automobiles voulaient un objet qui aille vite, peu importait son look, il restait secondaire la plupart du temps. Rares étaient ceux qui exigeaient les deux. Dès le milieu des années 30 on a accordé plus d'importance au design et on voit bien ici que la forme dépasse uniquement la fonction.
Imaginez en 1938 une telle auto dans la rue, il faut penser que la grande majorité des automobiles étaient alors des "caisses carrées" austères se ressemblant toutes et arborant un petit panel de teintes souvent identiques. Je me plains de ce que l'n trouve aujourd'hui chez les constructeurs mais c'était guère mieux à cette époque, la mode du "technicolor" connaissant son apogée entre 1950 et 1970.
Mais revenons à cette 8C, voiture de sport, elle ne pouvait faire l'impasse sur un long capot s'étirant sur une majestueuse calandre. Les phares ne sont pas encastrés mais se logent au creux des ailes. Ces dernières sont loin des garde-boue sommaire de jadis, savoureusement travaillés, ils s'étirent le long des flancs comme soufflés par le vent et symbolisant la vitesse mais aussi l'élégance.
C'est vue de côté qu'elle impressionne le plus, l'Alfa s'étire et met en valeur un museau qui semble presque disproportionné tant il est long. Le châssis abaissé la rapproche du bitume et la cellule centrale assez étroite et reculée se singularise par ses petites portières et ses ailes arrières qui semblent avoir contrait le dessinateur à rétrécir encore les ouvrants. Ces ailes justement portent ici une délicate signature, un carénage découpé par ouvertures qui laissent entrevoir les roues comme de la fine dentelle.
La poupe arrondie succombe à cette mode aérodynamique qui offrira au design automobile des carrosseries qui entreront dans la légende. J'ignore si ces dessins étaient en réalité si efficace mais ils sont un bonheur pour tous les esthètes.
L'arrière en pointe est une cerise sur ce divin gâteau, la lunette en 3 parties surplombant une malle s'ouvrant en sens inverse et servant à loger la roue de secours.
L'habitacle étroit en rapport avec l'encombrement de la voiture est un mélange entre bourgeoisie et sportivité. Les sièges sont recouverts de cuir noir, du bois décore les boites à gant mais Touring à limité la décoration en faisant abstraction de toute lourdeur d'accessoires décoratifs ostentatoires. En revanche l'instrumentation est complète, très lisible et le levier de vitesses est au plancher.
La pièce de choix est cachée sous le capot avant où se trouve un joyau, le 8 cylindres en ligne 2.9 litres de 225 chevaux, l'un des moteurs les plus fabuleux de son époque.
Cette auto a été livrée neuve en Italie en 1938 mais a rapidement été vendue en Grande Bretagne l'année suivante. Elle y restera jusqu'en 1967 en changeant plusieurs fois de propriétaire mais aussi de couleur. Attention, jamais elle ne sombrera dans l'oubli et cette auto à fait l'objet d'essais et d'articles dans divers magasines où elle a toujours été vue comme une pièce d'exception et à la valeur très élevée. Souvent on imagine à tort que ces voitures se vendaient au poids dans les années 60/70, c'était faux pour ces autos au pedigree prestigieux.
Arrivée dans le sud de la France, la voiture est vendue en 1976 à un collectionneur Hollandais. Ce dernier la conservera jusqu'à cette vente de février dernier à Retromobile. Conservée avec sa patine mais en parfait état de marche, cette 8C à eu sa mécanique refaite dans les années 80 chez un spécialiste qui a conservé toutes les pièces et étaient laissées avec la voiture lors de la vente. Elle était la star de cette vente et s'est vendue 16.745.600€.

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image
PrécédentSuivant

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 7 invité(s)

Powered by phpBB ® | phpBB3 Style by KomiDesign - Classic'ment, YosheE pour le 205 GTI Classic Club :)
cron