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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 13 Mars 2019, 11:54

A Retromobile...

"Rover Mini Cabriolet."

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"Open your mind."

La puce Britannique à toujours été la coqueluche des quartiers chics et c'est toujours le cas aujourd'hui avec la Mini By BMW. La première apparue en 1959 et signée par Sir Alec Isigonis avait déjà tout compris. Une taille minuscule, à peine plus de 3 mètres, mais des solutions ingénieuses comme un moteur placé transversalement, des roues de petites tailles et un coffre "sacrifié" afin de tirer un maximum de l'habitacle. Pari réussi, son format à échelle 1/2 dissimule une habitabilité incroyable!
La Mini sera mis en avant par son look adorable et ses finitions "so British", boiseries, habillages simples mais valorisants et surtout une conduite dynamique et amusante, la Mini est un jouet. Un joujou dont la base s'est révélée être idéale pour être transformée en "bête" de rallye, l'insecte dopé par John Cooper va se permettre d'humilier des voitures de sport dans certaines spéciales où sa légèreté, sa vivacité et son comportement en feront un adversaire imbattable!
Devenue une version à part entière de la gamme, la Cooper entre comme les modèles Abarth dans la légende. Pourtant la Mini reste fidèle à sa classique carrosserie deux volumes à deux portes. On va néanmoins lui offrir une version break dite "Traveller" et un étonnant dérivé tricoprs vendu sous la marque Riley.
BMC va lui "interdire" un version décapotable, on devait à l'époque ne pas s'imaginer qu'elle resterait une éternité au catalogue et qu'elle cessera d'être commercialisée dans les années 90! Alors certains carrossiers indépendants vont sortir leur meules et autres disqueuses pour scalper l'insecte à roulettes. Dans certains pays, l'opération effectuée avec soin sera homologuée et Mini acceptera même qu'elles soient distribuées et garanties, nous sommes dans la seconde partie des années 80. Ce sera le cas en Allemagne par exemple via Lamm mais aussi en France avec la version "Arc de Triomphe".
Mini, qui est entre temps devenu Rover et a fraîchement été racheté par BMW, observe avec attention ces modèles qui trouvent malgré un tarif épicé, une véritable clientèle prête à y mettre le prix. Si Rover sais que la Mini est en sursis, le groupe se décide tardivement à commercialiser cette version cabriolet tant attendue.
En 1994, la Mini cabriolet est donc officiellement disponible dans le réseau. Le travail a été lourd et demanda l'aide de nombreux renforts de caisse mais aussi de partenaires. C'est l'Allemand Karmann qui s'occupera de la structure et l'Anglais Tickford de la capote. Si ces lourdes modification sont presque invisibles mis à part le pied milieu qui sert de support aux ceintures de sécurité, le look de la Mini a été lui fortement modifié. Il s'inspire du modèle Allemand Lamm et introduit des pare-chocs en matériaux composites intégrés qui se poursuivent sur des spoilers presque aussi massifs que des marchepieds, le tout étant relié par des élargisseurs d'ailes très virils. Une fois l'imposante capote pliée ressemblant à un sac à dos, la Mini cabriolet frise la caricature et il faut avoir de l'humour pour en apprécier les proportions parfois grotesques. Pour le coup, la transformation Française signée "Arc de Triomphe" était beaucoup plus élégante, et de loin!
A bord on lui a offert de nombreux éléments décoratifs en bois et des sièges en velours équipés de gigantesques repose-tête. Deux couleurs étaient proposées, le "Nightfire Red" et le Carribean Blue" qui est ici présent.
Mais sous cette forme, elle à le mérite d'être amusante et ressemble à gros jouet. La blague était sympa en 1994 sauf que son tarif était délirant, quasiment le double d'une Mini deux portes, soit 12.000£, ouille!
Sous le capot c'est le bloc 1.3 litres injection qui était monté, il sortait 63 chevaux, alourdie, la Mini devient une voiture idéale pour flâner en bord de mer mais avec le pied léger.
Impossible de savoir réellement combien de Rover Mini Cabriolet seront vendues mais ses ventes seront marginales faute à son prix mais aussi à son look sans doute trop décalé. Celle-ci en est une authentique et signe la fin de carrière de la Mini initiale avant une résurrection pour le moins commercialement réussie.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 13 Mars 2019, 14:16

A Ingolstadt...

"Audi 920 Limousine."

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"Le trait d'Union."

Protégée au sein de l'entité Auto Union, Audi poursuit dans cette seconde partie des années 30 la commercialisation d'une gamme que je qualifierais de supérieure haute. Dans l'organigramme, Audi se situe entre Wanderer et Horch, DKW étant plus populaire. Attention, les quatre anneaux sur la calandre des Audi sont aussi positionnés sur les trois autres marques, ils sont le symbole d'Auto Union.
La "Front" sera la berline d'Audi, un modèle statutaire, bien fini et doté d'un moteur six cylindres. Une voiture bourgeoise mais onéreuse. Elle possédait toutefois une intéressante caractéristique, il s'agissait d'une traction avant sortie en 1933, un ana avant la Citroën. Fabriquée à Zwickau, il s'en vendra environ 4500 modèles toutes carrosseries confondues entre 1933 et 1938.
Celle qui la remplace est la "920" et à ce moment il est question de faire des économies, ainsi une partie du châssis est emprunté à Wanderer tandis que le moteur six cylindres en ligne est à la base un huit cylindres Horch amputé de deux cylindres. Cet ensemble de 3281 Cc sortait 75 chevaux mais en héritant de dessous Wanderer, la nouvelle Audi revient à la propulsion, la transmission est de nouveau aux roues arrières. La boite de vitesses au plancher est à 4 rapport et la "920" peut atteindre les 130 Km/h.
Audi propose sa "920" en berline 6 vitres qui prends donc le nom de limousine et aussi en cabriolet. Même si la "920" est en partie un recyclage d'éléments Auto Union, elle reste une auto solidement construite et joliment dessinée. On constate que la seconde partie des années 30 consacre enfin une part importante au design, c'est vraiment à ce moment que les stylistes vont se pencher sur le style des voitures et les rendre enfin désirables en sortant du style austère des "caisses carrées". L'Amérique aura eu un temps d'avance et l'Europe va donc s'inspirer de cette école pendant très longtemps. Le style très classique de la "920" fait la part belle aux arrondis, on a pris conscience que plus la voiture est ronde, moins elle "lutte" contre le vent et favorise son aérodynamisme. Sobre, elle pourrait sans complexe arborer un logo Dodge où Chevrolet tant elle copie le design de Detroit. ailes apparentes et étirées vers les marchepieds, capot rehaussé avec ses évacuations d'air latérales horizontales, calandre verticale strie de lamelles chromées et arrière rebondit avec sa roue de secours posé sur une malle intégrée s'ouvrant par l'extérieur.
L'ambiance intérieure justifie le prix élevé des Audi, sellerie en tissu rouge de belle facture, jolis habillages, boiseries sur le tableau de bord et une instrumentation logée dans des compteurs géométriques et symétriques.
La "920" était une auto de choix mais chère et le monde à l'esprit ailleurs lors de son lancement, la géopolitique est incertaine et les familles qui en ont les moyens préfèrent attendre que l'horizon se dégage pour commander une auto dans de telles conditions. La guerre est déclarée quelques mois plus tard et en 1940 Audi cesse de produire ses automobiles, l'heure est à l'armement de masse et à la conquête, six années de terreur et de destruction, la folie des hommes est aussi puissante que le génie dont ils font preuve...
Il se sera vendu à peine 1281 modèles d'Audi "920". Celle-ci est donc la limousine et date de 1939. Incroyable, elle sera restée au sein de la même famille entre son achat et 1998 et jamais restaurée!

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 13 Mars 2019, 16:51

A Retromobile...

Un son caverneux se fait entendre, une Ferrari F50 fait son entrée remarquée...

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 13 Mars 2019, 17:33

A Reytromobile...

"Voisin Biscooter."

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"Géniale simplicité."

Partit en fabriquant des avions au début du siècle, le génial et ultra créatif Gabriel Voisin suivra la mouvance de l'époque en croyant lui aussi réussir dans le domaine prometteur de l'automobile. Mais Voisin n'était pas un "simple" suiveur, il va créer des modèles innovants avec une touche bien personnelle. Adorateur de la période "Art déco", il en fera l'ADN de la marque à la célèbre cocotte en papier.
Les Voisin des années 30 seront exceptionnelles, ce génie en fait des automobiles à part, belles, originales, performantes et novatrices. Très différentes des classiques et somptueuses Delahaye où Delage, les Voisin avaient une autre orientation et voyaient le futur là où les luxueuses marques ne voulaient s'y aventurer de peur d’effrayer leur clients.
Mais à la fin des années 30 la guerre éclate et Voisin met en sommeil ses activités automobiles. Si les autres marques tricolores vont pour la plupart reprendre leur activité dès 1945, Voisin va avoir beaucoup plus de mal. Le grand Gabriel pense que le moment de remettre en vente des modèles haut de gamme est bien trop précoce, Delahaye et les autres s'y casseront les dents. Alors c'est un coup de poker qu'il tente, commercialiser une "microcar"! Oui, comme si Tesla cessait sa production quelques années pour vendre des voiturettes sans permis, culotté!
En 1950 il dévoile au public sa nouvelle auto, la Biscooter et là encore Voisin fait le "buzz" tant elle interpelle le public. Sa taille réduite en fait presque une voiturette de golf et sa carrosserie ultra minimaliste attise la curiosité. Ce minimum automobile faisait passer la 2CV Citroën pour une opulente auto "bling bling" tant la Biscooter était dépouillée. On trouve toutefois une capote et un pare-brise réglable, un coffre façon "huche à pain" à l'arrière mais l'unique banquette n'offre que deux places assises. En ce qui concerne la carrosserie, c'est simple, il n'y en a pratiquement pas! Un peu d'aluminium brut habille la partie avant et les passages de roues arrière, le reste est utilisé pour le plancher et c'est tout.
Alors certes elle n'était pas lourde mais son monocylindre Gnome et Rhone 2 temps de 125 Cc logé à l'avant et issu d'une moto n'en faisait pas une voiture polyvalente, la Biscooter était idéale pour la ville mais une fois les minuscules roues posées sur un grand axe, elle devenait une dangereuse chicane mobile.
A cette époque, Voisin ne tient plus les reines de sa fabrique et se désolidarise du projet, une quinzaine de Biscooter sont vendues et la voiture est revendue sous licence à la petite firme Espagnole "Autonacional". Son directeur s'est rapproché de Gabriel Voisin et semble lui prédire un avenir dans le sud de l'Europe. Le contrat est signé en 1953 et la production peut enfin débuter. Sa carrosserie a été redessinée et se montre plus harmonieuse et moins "pauvre", elle fait désormais plus automobile que voiture de manège et son moteur est un 200 Cc fabriqué par Hispano et sous licence Villiers, il sort 9 chevaux et lui fait atteindre les 75 Km/h.
Cette traction avant va recevoir tout un florilège de carrosseries, un utilitaire, un break fermé et d'autres curiosités et il faut l'avouer, elle rencontre un véritable succès. Elle sera fabriquée jusqu'en 1958 à 38.000 exemplaires, jamais une automobile portant le blason Voisin ne se sera autant vendue même si pour le coup le fabriquant est en réalité "Autonacional".
Pas si rare que ça, il n'est pas courant d'en voir non plus, je pense qu'une bonne partie à terminé comme la plupart des microcars à la casse pour être remplacé par de nouvelles citadines à peine plus chères et bien plus polyvalentes qui arriveront en masse dans les années 60. Fabriquée en 1950, cette Biscooter exposée fêtait le centenaire de Gnome & Rhone, une auto d'une géniale simplicité.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 14 Mars 2019, 05:07

A Ingolstadt...

"Auto Union Type C/D."

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"Le chevalier et sa monture."

On se frotte les mains à la chancellerie, Hitler assiste à un duel au sommet entre Mercedes et Auto Union pour la suprématie de ce duo qui mène la vie dure aux autres équipes étrangères. Le code couleur est le gris, qu'elles portent une étoile où quatre anneaux, les flèches d'argent Germanique dominent le mode avec leur moteurs V16 à compresseur, des monstres de la route que seul une poignée de pilotes chevronnés peuvent prendre en main. Cette suprématie est financée en grande partie par la propagande et le Reich Allemand qui délie ses bourses afin de braquer les projecteurs sur ces voitures intouchables.
Ferdinand Porsche sera le père de ces moteurs surpuissant mais il est prié de laisser sa place en 1937. La même année Bernd Rosemayer se tue lors d'une tentative de record sur une Type C carénée, la voiture décolle suite à une bourrasque alors qu'elle circule à très vive allure sur une des premières autoroutes de l'histoire.
L'année suivante, en 1938, la réglementation évolue, la cylindrée diminue à 3.0 litres. Mercedes et Auto Union doivent modifier leur mécaniques et on passe du V16 au V12 chez Auto Union, elle devient la Type D. En revanche la partie châssis est quasiment inchangée. A partir de là, Mercedes prends l'ascendant sur auto Union qui ne parviendra plus à tenir tête à l'étoile.
Chez Auto Union on développe une version dédiée aux courses de côte, elle récupère le châssis retravaillé de la Type D mais conserve le bon "vieux" V16 de 6.0 litres. Ce colossal ensemble de 520 chevaux n'est pas à mettre entre toutes les mains et c'est le pilote Allemand Hans Stuck qui en tirera toute sa quintessence. On imagine qu'une telle cavalerie est quasiment impossible à dompter sur ce type d'épreuves, c'est pour cette raison qu'Auto Union l'équipera de roues arrières jumelées, une solution pour améliorer la motricité et lui faire trouver une meilleure adhérence dans les virages. Il faut dire qu'il fallait du cran pour oser prendre les commandes d'un tel engin. Seul dans ce minuscule espace confiné et avec dans le dos un "réacteur" prêt à vous placer sur orbite, c'est une sacré dose de courage, où d'inconscience qu'il fallait avoir.
Ce modèle exposé de 1939 est une voiture originale qui à échappée à la destruction. Les Russes la récupéreront après la guerre, tout comme les usines Auto Union et les voitures de course épargnées par les bombardements. Elle sera finalement restituée à Audi en 1995, restaurée et fait désormais partit de la collection du musée.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 14 Mars 2019, 05:11

Trois monstres sacrés, les flèches d'argent n'étaient pas que des Mercedes...

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 14 Mars 2019, 16:52

A Retromobile...

"Lamborghini Diablo SV."

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"La fureur de vivre."

Y a t-il une vie après la mort, peut on croire en la réincarnation, voilà des pensés bien personnelles et des chemins philosophiques propres à chacun d'entre nous et à nos croyances. En revanche en matière d'automobiles, la question trouve souvent une réponse plus cartésienne quand un modèle légendaire disparaît.
Difficile pourtant de succéder à la mythique Countach dont la carrière aura duré 16 ans. C'est sans doute le modèle qui va le plus marquer l'histoire de la marque Italienne, plus je pense encore que la fabuleuse Miura. Mal en point, la petite entreprise de Sant'Agata Bolognese à peu de moyens pour lancer une nouvelle supercar inédite et il faudra accepter l'"aide" d'un partenaire pour y parvenir. L'arrivée du groupe Chrysler au sein de la prestigieuse entreprise Italienne va lui offrir l'oxygène (et les finances) qui lui manquait. On se doute bien que le groupe Américain ne fait pas ça par charité mais compte bien aussi en tirer bénéfice, dans le meilleur des cas, les deux partenaires peuvent s'en retrouver renforcé, au pire on sais comment cela se termine, par la mort du plus faible.
La page sera définitivement tournée en 1990 avec la présentation de la Diablo, un moment compliqué pour la marque au taureau qui devait perpétuer le mythe de l'incroyable Countach tout en changeant de modèle pour une auto au look plus dans l'air du temps. L'appui de la marque Américaine sera une vraie bouée de sauvetage qui va permettre de relancer Lamborghini dans la lutte frénétique qui l'oppose depuis 1963 à Ferrari.
Je tempère mes propos car je me souviens de la déception que j'avais ressenti à l'époque, je n'aimais guère ses lignes arrondies contrastant littéralement avec les angles vifs de la Countach. Pourtant, au fil du temps j'ai fini par m'y habituer et cette fantastique voiture entrera elle aussi dans la légende.
Dessinée par Marcello Gandini, la Diablo en impose, très basse et ultra large, elle semble plaquée au sol sur ses pneus surdimensionnés, un dessin juste parfait et ultra agressif mis en scène par les spectaculaires portes en élytre conservées de la Countach. Là encore un large aileron était disponible en option mais sans cet accessoire la Diablo semble plus pure encore dans son dessin. Plus fort encore, je trouve qu'en 2019 elle reste hyper futuriste et n'a pas pris la moindre ride!
Il faut dire que c'est la grande époque des "supercars" et qu'avec son V12 5.7 Litres de 492 chevaux, ce missile sol/sol pouvait atteindre la vitesse de 325 Km/h, faire le 0 à 100 en 4,1 secondes et le kilomètre départ arrêté en 21 secondes, un véritable avion de chasse qui offre des sensations encore brutes qui s'estomperont avec les modèles des années 2000 beaucoup plus doux à conduire...mais aussi bien moins excitants.
En 1993 la "VT" est intégrée au catalogue, c'est la version à quatre roues motrices, elle repousse encore les limites du monstre d'asphalte, c'est la référence du moment.
A bord c'est encore bien artisanal mais on note un mieux comparé à la Countach qui faisait vraiment "pitié" dans les détails. Mais achète on vraiment ce type de voiture pour passer son temps à scruter les ajustages et tâter la qualité des plastiques, heureusement que non.
Mais coup de tonnerre, en 1994 Chrysler se sépare de Lamborghini qui est racheté par une société Indonésienne, Megatech.
Pour 1995, un nouveau modèle est proposé, la "SV" pour "Sport Veloce", revue, elle offre désormais 510 chevaux, le taureau ailé de San Agata s'envole... Pourtant avec ses deux roues motrices, ce missile fait office d'entrée de gamme. Facile à identifier, elle s'offre sur les flancs des motifs "SV" énormes! Mais le client pouvait opter pour qu'elle s'en dispense. L'aileron arrière était au choix noir où ton caisse comme ici. L'entourage de feux est lui aussi en noir tout comme la grille perforée qui les relie. Plus visible, les deux entrées d'air en haut su capot arrière, juste au niveau du pavillon, de véritables écoutilles. On ne passera pas non plus à côté des jantes peintes en noir et à rebord dépoli de 17 à l'avant pouces, et oui, c'était à l'époque une grande taille (c'est ce que j'ai sur la petite Opel de Madame Bubu aujourd'hui...en moins large il est vrai) et 18' à l'arrière. L'intérieur recouvert d'alcantara voit les motifs "SV" brodés au niveau des appuie-tête, chic n'est ce pas!
Deux ans plus tard, les ingénieurs de Lamborghini veulent lui offrir un lifting, en 1997, la Diable arbore un nouveau visage qui abandonne les phares rétractables pou des glaces transparentes issues de la Nissan 300 ZX! Mais le coup de crayon n'est pas des plus heureux, un dessin si pur ne peux être retouché mais la marque Italienne connait alors des difficultés financières et ne peux offrir un nouveau modèle. Notez que Ferrari réalisera la même chose sur sa F512 M pour un résultat encore pire!
Sous le capot on y gagne 20 chevaux, la "SV" affiche ainsi la bagatelle de 530 chevaux et voit son habitacle légèrement remanié, mieux équipé et plus cossu.
Audi viendra à son secours en 1998 en rachetant la marque pour la sauver, bien lui en prendra car cette main mise permettra à la mythique marque Italienne de se remettre sur le devant de la scène et retrouver son lustre d'antan avec le lancement de la superbe Murielago.
La Diablo disparaît en 2001 mais restera comme l'un des plus emblématique modèle de la marque, en voir une est toujours un instant magique comme cette surpuissante "SV" restylée qui sous cette forme n'a été commercialisée qu'à une centaine d'exemplaires. Dans cette livrée jaune métallisée, ce surpuissant lingot reste aujourd'hui encore un objet fantastique et surtout fantasmatique, un indémodable du genre.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 15 Mars 2019, 11:58

A Ingolstadt...

"Horch 855 Special-Roadster."

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"Le début de la fin."

L’ascension de Horch semble inébranlable au milieu des années 1920, la prestigieuse et indépendante société propose de voitures équipées de moteurs 8 et 12 cylindres, Horch est en mesure de répliquer aux meilleurs. Puis ça se complique, le jeudi noir de 1929 va faire fondre les ventes, la crise traverse le monde comme une marrée noire, Horch commence à connaître des difficultés tout comme d'autres marques Allemandes, un groupe s'associe formé d'Audi, DKW et Wanderer, Auto Union est formé en 1932.
Toutes ces marques proposent des modèles suivant une hiérarchie, DKW propose des voitures populaires, Wanderer des modèles plus évolués, Audi des automobiles bourgeoises et Horch est synonyme de luxe.
Fritz Fiedler prends la succession de Paul Daimler, il va orienter la gamme vers de nouveaux modèles et lancer la série "800" dont il dirige l’ingénierie mécanique. La nouvelle "850" arrive fin 1934, elle inaugure le nouveau huit cylindres en ligne de Fielder, ce moteur plus compact remplace l'ancien V8. Le groupe de 5.0 litres affiche 100 chevaux tout rond. Il va s'en décliner toute une série, "850", "851", "853" et "855".
Si la "851" n'est qu'une exécution plus luxueuse de la "850", la "853" se voit inaugurer une évolution du moteur qui passe à 4.9 litres mais affiche maintenant 120 chevaux, l'aube du downsizing? C'est sur cette base raccourcie de 25 centimètres que sera lancé la "850 Sport" mais il existe une multitude de variantes et de carrosseries dont une partie est fabriquée par le sous-traitant "Gläser" à Dresde.
C'est en 1938 qu'un modèle très spécial est mis en service, notre 855 Special-Roadster. Elle utilise la châssis de la "853" mais en plus court avec un empattement de 3.3 mètres. Ce modèle était la "vitrine" de Horch, sa version la plus désirable et aussi la plus chère.
Cette "855" est d'une magnificence absolue, elle symbolise le luxe et les plus belles voitures des années 30. Comme dessinée par le vent, la ligne inclinée semble étirée vers l'arrière. Les ailes servent de décoration en s'allongeant au niveau de l'interminable capot. Sur elles, une arrête chromée s'achève sur des feux de position qui font preuve d'un accastillage savoureusement étudié. De fines baguettes argentées ornent la voiture et même les jantes à rayon sont travaillées car peintes ton caisse et recouvertes d'un bel enjoliveur central.
Le petit pare-brise en deux parties très incliné symbolise la vitesse, il se dispense d'encadrement dans sa partie supérieure. Vue de côté, on ne peut que tomber sous le charme de la légère échancrure faite au niveau de la portière, elle dynamise le style de l'auto, un effet accentué par l'absence de marchepied.
La poupe en pente douce est d'une grande délicatesse avec ses nombreuses applications de chrome, d'élégantes poignées servent à ouvrir le spider servant soit de coffre à bagages, soit de places de secours. On y accède via de somptueuses petites marches fixées sur l'aile arrière et dont l'une d'elle sert à y loger un feu de position. La roue de secours est placée tout à l'arrière derrière un cache comme il en est d'usage pour une telle auto d'exception. Dernier détail ces demi lames de pare-choc ressemblant à des lames de couteau, que c'est beau...
En ouvrant le petite portière, le conducteur se trouve assis dans un univers à la hauteur du prix exigé. Du cuir à passepoils décore les sièges mais aussi les contre-portes, un bois précieux sert de planche de bord où sont dispersés les instruments à fond noir, le tout est traversé par une lame en inox striée. Deux feux de pénétration avec une magnifique poignée sont placés de part et d'autre permettant d'éclairer dans les moindre recoins en cas d'obscurité.
En tournant la clé le pilote anime le huit cylindres en ligne 4.9 litres de 120 chevaux. Pas de compresseur ici et une vitesse maxi de 140 Km/h.
La similitude avec la Mercedes-Benz 540 K Roadster saute aux yeux à tel pont qu'il serait possible de les confondre sous certains angles! Mais avouez que c'est un joli compliment! Les deux modèles étaient rivales en quelque sorte, leur taille est à quelques centimètre près équivalent 5.23 mètres pour la Horch, 5.24 pour la Mercedes! Mais le compresseur de la Mercedes la plaçait bien au dessus côté performances.
Mais la luxueuse Horch est sortie deux ans après la Mercedes, en 1938 l'avenir devient trouble en Europe et les clients réfléchissent avant une telle dépense. En 1939 elle cesse d'être produite, la guerre est déclarée, fini les rêves. Au total, Horch aura vendu 7 exemplaires de cet exclusif roadster et il n'en reste aujourd'hui que trois modèles. Ce modèle livré en juin 1939 appartient à un collectionneur de Californie qui la prête pour quelques temps au musée Audi.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 15 Mars 2019, 19:28

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"Volvo 780."

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"L'Italie du nord."

Suite à l'arrêt de sa production de ses coupés P1800, la gamme Volvo s'est concentrée vers des berlines aux lignes cubiques très clivantes, on adorait où on détestait! Mais Volvo avait sa réputation et en marque sérieuse et solide, modèles taillées, grande habitabilité, fiabilité d'engin de chantiers et coffre-forts préservant votre vie, une valeur sûre!
Avec la sortie de la "760" en 1982 et la "740" en 1984, Volvo a retrouvé une véritable bouffée d'air frais. Sa gamme "700" plait, elle a réussi à devenir plus attractive à une clientèle trouvant son dessin plus séduisant que la gamme "200". Plus compacte, son style presque Américain va attirer une nouvelle frange de clients habitués aux marques Allemandes. N'oublions pas le break "765" et ceux de la gamme "200" qui restent pour beaucoup des références. Bref, tout va bien à Göteborg, il est possible d'envisager le lancement d'un modèle un peu plus exclusif destiné à renforcer l'attractivité de la marque.
C'est au salon de Genève 1985 qu'est dévoilé le coupé de la série "700", elle se prénomme "780". Volvo n'en est pas à son coup d'essai en matière de coupé, le P1800 la 1800 "ES" et la "262C" ont mis un peu de piment dans le catalogue du constructeur.
Tout comme la "262C", Volvo à confié à la maison Bertone la conception et la réalisation de son gros coupé basé sur la "760". Force est de constater que la ressemblance avec la gamme "700" saute aux yeux, Bertone n'a pas métamorphosé l'anguleuse berline en sylphide coupé. Pourtant aucun emboutit n'est commun mais pas question pour autant de parler d'un simple coach, il faut la regarder dans le détail pour s’apercevoir que la nordique Italienne, à moins que ce ne soit l'inverse a fait l'objet de pas mal de soins.
Bon, de face, il faut remarquer que l'ensemble calandre et phares sont amincis, c'est pas flagrant mais ça dynamise un peu son look. C'est de profil que la "780" montre ses plus beaux atouts, le long coupé en ressort avec une véritable élégance, un style classique mais loin d'être lourdingue. les porte à faux ne sont ni trop longs, ni trop courts, l'empattement idéal et les larges surfaces vitrées adoptent un pilier de custode travaillé juste comme il faut avec cette illusion de poupe relevée. C'est à cet endroit que la signature du centre de style est apposée. Les jantes au dessin "nid d'abeille" donnent aussi un aspect moins "pépère" à ce coupé dessiné en Italie.
La large et haute poupe s'intègre harmonieusement et les larges feux maison restent cohérent avec le reste du coup de crayon. Au final c'est un ensemble très classique qui sous certains angles, comme les 3/4 arrière ne manque assurément pas de charme.
A bord, on retrouve le mobilier de la "760" mais la finition a fait l'objet se soins tout particulier. Au menu, de superbes peausseries, des boiseries épaisses de qualité et un équipement qui n'avait rien à envier à une voiture Américaine de l'époque. En revanche pour une harmonie plus heureuse, opez pour un des teintes claires où colorées, le noir de ce modèle est quand même très martial et fait ressortir la géométrie massive du mobilier. Vaste, confortable, il fait bon voyager à bord de ce coupé très haut de gamme qui semble taillé pour traverser de vastes continents sans jamais s'épuiser.
Deux moteurs sont au programme au début, le classique V6 "PRV" 2849 Cc de 167 chevaux (qui passera plus tard à 147), et un...turbo diesel! Cet ensemble six cylindres en ligne 2.4 litres de 129 chevaux, je vous laisse imaginer ce que j'en pense, passons. Mais en 1990, en fin de carrière, la "780" reçoit un quatre cylindres turbo 16 soupapes de 200 chevaux, sans doute le plus réussi mais aussi le plus rare car il ne sera produit que très peu de temps.
Objectivement, la "780" est un coupé très réussi mais il est bien trop cher et ne porte pas au bout de son capot une étoile. Lourde, plus de 1600 kilos, elle ne se montre pas très dynamique, c'est un coupé idéalement taillé pour les autoroutes mais c'est tout, les Allemandes offraient plus de plaisir au volant. De plus le fait qu'il soit assemblé en Italie coûte augment ses coûts, la caisse devant voyager du nord au sud de l'Europe. Faute d'image, elle ne fera jamais d'ombre aux coupés Mercedes "CE" où BMW Serie 6 qui sont facturées bien moins cher. Même un coupé Jaguar XJS était plus abordable!
En 1990, sa production en petite série cesse, je ne sois pas sûr qu'elle ai fait beaucoup pour l'image de la marque d'ailleurs. Vendue à 8518 exemplaires, c'est un modèle peu courant...et toujours oublié.
Ce modèle exposé datait de 1990, un des tout dernier et possédait une boite automatique.

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michel22

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09 Mars 2019, 16:03

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par michel22 » 15 Mars 2019, 20:45

merci bubu, c'est un véritable plaisir de te lire
et on apprend énormément continue de nous informer :o :o :o :o ;) ;) ;)
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