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bubu

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 17 Oct 2019, 04:05

"Citroën GS Birotor."

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"Le triangle maudit."

C'est en 1970 que Citroën présente sa toute nouvelle berline de taille moyenne, la GS. Une ligne bien typée, des suspensions hydraulique et un 4 cylindres à plat refroidit par air, bref, une vraie Citroën, décalée, originale mais aussi confortable et spacieuse.
Elle va rencontrer un grand succès, élue même voiture de l'année 1971, elle évoluera au fil des millésimes mais elle gardera un handicap de taille, l'absence de hayon. Si son coffre carré est très volumineux, il faut se mettre quatre pattes pour y loger ses bagages, pourtant la ligne bicorps était idéale pour mettre en place une si pratique cinquième porte. Citroën y remédiera en 1979 avec la présentation de la GSA, un évolution de la GS plus qu'un nouveau modèle.
Le GS, c'est deux carrosseries, une berline et un break mais c'est aussi une version peu connue et d'une rare originalité, la "Birotor".
L'aventure, disons plutôt l’expérience du moteur rotatif "Wankel" a déjà été testée entre 1969 et 1971 avec la M35, une sorte d'Ami 8 coupé dotée d'un mono-rotor wankel de 49 chevaux assez vif mais peu fiable et gourmand. A cause d'un look ingrat et d'une vente sous forme de clients cobayes, la M35 vendue à 267 exemplaires était en réalité un prototype testé par des clients amoureusement aveugles de la marque aux chevrons.
Mais Citroën veut encore y croire et lance en 1973 la "Birotor". Comme son nom l'indique, c'est désormais deux rotors qu'elle abrite et sa puissance est désormais de 107 chevaux pour l'équivalence d'un moteur 2.0 litres. Comme toujours, la mécanique "Wankel" à ses avantages, moins de pièces en mouvements c'est moins de vibrations et un meilleur agrément à bord. De plus sa puissance assez élevée lui offrait d'excellentes performances avec 175 Km/h en vitesse de pointe. Notez que cette version reçoit d'office une boite de vitesses à convertisseur automatique à 3 rapports.
Mais 1973, c'est le choc pétrolier et le début de la "chasse au gaspi" et notre originale Citroën est en bien mauvaise posture. Car ces blocs rotatifs se montrent gloutons, comptez 13 litres au 100, ouille! De plus, ce type de mécanique demande des mécaniciens expérimentés et l'après-vente se montre compliqué. Il fallait être motivé en 1973 pour devenir mécano chez Citroën, entre ce moteur particulier et le bloc V6 Maserati de la SM, un vrai niveau d'ingénieur était requis!
Vendue à prix fort, la GS Birotor ne va pas faire exploser les ventes du modèle qui n'est disponible qu'en une seule finition haut de gamme. D'ailleurs cette version à quelques spécificités comme ses ailes avant et arrières élargis, des roues moins étroites dotées d'enjoliveurs inédits, de filets latéraux et des teintes inédites comme cette version deux tons souvent choisie. On pouvait aussi choisir un revêtement de pavillon en vinyle en option, très "classe" à l'époque.
A l'intérieur pas grand chose à part le combiné d'instruments très riche, pour le reste, c'est une GS comme les autres hormis une sellerie en tissu "noisette" et des garnitures de portes en simili.
C'est donc un échec commercial, née en pleine crise, elle est plombée par son prix et sera retirée du catalogue deux ans plus tard en 1977, 847 exemplaires en seront vendus. A l'époque, Citroën aurait racheté les survivantes afin de les détruire, pas une première car la M35 et d'autres raretés finiront ainsi en cube.
Voici donc l'un de ces exemplaires qui dévoile ici généreusement sa mécanique ingénieuse mais complexe et son habitacle chaleureux mais moins exclusif qu'espéré pour un modèle vendu à un tarif assez salé.

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22 Oct 2014, 20:46

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par STPX » 17 Oct 2019, 19:16

Je suppose que cette GS a été restauré dont l'état est concours :o
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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 18 Oct 2019, 03:19

A Sinsheim...

Comme tout musée qui se respecte, on y trouve la légendaire DS...

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 18 Oct 2019, 03:20

STPX a écrit :Je suppose que cette GS a été restauré dont l'état est concours :o

Sans aucun doute. ;)
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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 18 Oct 2019, 03:37

A Sinsheim...

"Porsche Typ 597 Jagdwagen."

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"Casque blanc."

1945, l'Allemagne capitule et en 1949 le pays se divise en deux, une partie à l'ouest sous contrôle des alliés et une partie soviétique à l'est. Ferdinand Porsche est emprisonné avec son fils Ferry. Ce dernier est rapidement libéré et reprends ses activités, il devient le nouveau patron de la marque qui lance en 1948 sa 356, le premier modèle d'une marque qui s'apprête à entrer dans la légende.
L'Allemagne rejoint en 1955 l'OTAN quasiment dès sa création en 1949. Il est à nouveau possible pour le pays de construire du matériel militaire afin d'assurer sa propre défense. Dans le lot des engins, la demande d'un petit véhicule tout terrain est un passage obligé. La Jeep reste la référence et un appel d'offre est lancé aux divers constructeurs d'outre Rhin. Porsche y réponds à sa manière et présente en 1954 sa "Typ 597".
Le cahier des charges est le même que pour la Jeep, une voiture de petite taille, robuste, agile dotée de 4 roues motrices et pouvant transporter 4 militaires. Ferry Porsche est avantagé, son père avait fait réaliser pour la Wehrmacht deux modèles basés sur la VW KDF, la Schwimmwagen et la Kubelwagen. Ces voitures construites en grande quantité ont prouvés leur efficacité et c'est de ces modèles que Ferry Porsche va puiser son inspiration.
Sa ligne simple intègre les ailes à une caisse monocoque, les panneaux de carrosseries striés se passent de portières, un haut ponton doit être enjambé. En fait il était envisagé d'y adapter une version amphibie sur laquelle cette caisse n'aurait pas besoin d'être modifiée. Le réservoir est positionné tout à l'avant avec la roue de secours logée à la verticale, entre les deux phares. Notez l'astucieux jerrycan d'essence qui est intégré dans le creux du réservoir de carburant. Le pare-brise lui est inclinable et rabattable sur le capot grâce à d'ingénieux compas.
Le moteur est positionné à l'arrière sous un grand capot relevable, il permet un accès aisé à la mécanique pour des dépannages express en terrain hostile. Dedans c'est comme sur tous les véhicules de ce type, sommaire et fait pour être lavé au jet. Quand à la capote très légère, elle est symbolique mais utile malgré tout.
C'est un moteur dérivé de la 356 qui prends place ici, un 4 cylindres à plat 1.5 litres de 50 chevaux qui permet à la petite voiture de liaison d'aller jusqu'à 100 Km/h, la jeune recrue étant aidée par un poids inférieur à la tonne. Mais c'est en hors piste qu'elle offre le meilleur, elle peut grimper des pentes à 65% d'inclinaison, une araignée! Une araignée qui sait presque nager car sa hauteur de seuil offre l'avantage de passe dans des cours d'eau sans qu'elle soit inondée.
Mais Porsche est limité en terme d'infrastructure et elle ne pourra pas répondre rapidement à la forte demande de modèles. Elle est en plus mise en concurrence avec la Goliath Typ 34 et la DKW Munga qui finira par être l'heureuse élue. Porsche échoue donc à ce "casting" mais lancera bien plus tard un tout terrain bien plus luxueux, le Cayenne.
Il en sera fabriqué une toute petite série de 71 modèles et 49 seront destinés au marché civil. Du fait, elle est aujourd'hui l'une des Porsche les plus rare qui ai été jamais fabriquée, peut être même la moins connue.
Celle-ci date de 1957, c'est la deuxième que je croise, la première étant exposée au musée Porsche de Stuttgart.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 18 Oct 2019, 18:05

A la Ferté Vidame...

On s'en doutait, de nombreuses SM étaient présentes.

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Au premier plan une rare berline Opera.

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Un léger coup de pompe pour les Shadoks?

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Ici les immenses et spectaculaires créations Tissier sur base de CX.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 18 Oct 2019, 18:46

A la Ferté Vidame...

"Citroën CX 25 DTR Turbo 2 Kitesurf."

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"Les Anglais ont débraqués."

Élue voiture de l'année 1975, la Citroën CX avait un sacré poids sur les épaules, succéder à l'une des automobile les plus marquante au monde, la légendaire DS.
Elle ne pourra pas refaire le coup de 1955 mais la CX ne voulait pas tenter une nouvelle vision du future en ce milieu des années 70, elle restera plus sage et pragmatique. Dessinée par Robert Opron, elle sera jugée "fade" comparée à la DS mais pourtant c'était une berline joliment dessinée et fort désirable. Les mauvaises langues y voyaient une grosse GS. Si c'est un peu vrai, la CX était quand même plus fine et étirée et sa lunette arrière concave lui donnait un sacré style.
Elle conserve l'ADN de la DS mais est plus moderne, finalement elle en est bien la digne héritière. Spacieuse et confortable, la CX disposait de jolis atouts. Et si son tableau de bord très étonnant pouvait déconcerter, il avait le mérite de tenter autre chose et proposait une nouvelle façon de concevoir l'ergonomie du pilote. A vrai dire, seul son coffre ne faisait pas l'unanimité. S'il était logeable, il obligeait à se mettre à genoux pour le charge, exactement comme sur la GS.
La grande berline aux chevrons va se bonifier au fil des années, c'est là qu'elle prendra une autre direction que la DS en proposant très vite une version GTi. Viendra le redoutable GTi Turbo 2 en 1984, 168 chevaux et une publicité inoubliable, Sauvage! Modèle à hautes performances, c'est la berline dont tous les père de famille rêvent. Ce train "Pullman" est une GT pouvant s'offrir des moyennes remarquables, un Paris Marseille à son bord ne faisait éprouver aucune fatigue au conducteur et à ses passagers, quelle bagnole!
Restylée en 1985, elle quitte la catalogue en 1991. Modèle à succès, elle n'aura eu l'appui que de deux carrosseries, une berline 4 portes et un volumineux break. Ne passons pas sous silence les modèles à empattement allongés et pavillon rehaussés qu'étaient les versions "Prestige" et "Limousine".
Un modèle cabriolet verra le jour mais sera fabriqué par Guy Deslandes. Il en aurait été fabriqué 5 exemplaires et portait le doux non d'Orphée.
Cette fois c'est un Anglais qui s'est collé à la disqueuse et à la soudure pour réaliser un modèle sur mesure dont il avait envie et besoin. Ce Londonien est un "Kitesurfeur" confirmé et pour aller sur les plages de Grande Bretagne, il voulait une voiture spécialement dédiée à sa passion.
Il prendra une version turbo diesel phase 2 et va entièrement la modifier selon ses plans. Si la partie avant est conservée jusqu'aux pores dénuées d'encadrement, tout l'arrière a été chamboulé. Le toit a été retiré et les flancs entièrement lissés ont gommés les portes. Un plateau couleur caisse est disposé à plat et un immense aileron a été intégré à l’extrémité. Ce dernier n'est pas là pour la flambe mais sert à poser les planches de surf. Le caisson arrière s'ouvre suivant une cinématique intelligente que l'on voit ici sur les photos. Ce grand espace sert à ranger les cerfs volants et les combinaisons de notre sportif Britannique. Un pied central pivotant vers l'avant fait basculer la planche et laisse libre l'ouverture en accordéon du compartiment à bagages.
Si le travail est complètement artisanal, il est franchement bien fignolé même si al voiture ne dispose d'aucune protection contre les intempéries. On imagine les sièges en velours après une averse!
Mais peu importe, cette CX dédiée aux loisirs à beaucoup été remarquée lors de cette exposition et à rencontré un joli succès, moi en tout cas elle ne m'a pas laissé indifférent.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 19 Oct 2019, 10:11

A Sinsheim...

"Mercedes-Benz 770 "Grober Mercedes"."

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"Le côté obscur de la force."

En 1930 la "770" est lancée, son nom en interne est "W07", la lettre "W" signifiant "Wagen", pour voiture en bon Français. C'est la vitrine de Mercedes, son modèle le plus cher. La "770" dispose d'un grand châssis à l'empattement de 3750 mm doté d'une suspension semi elliptique reçoit un monstrueux moteur 8 cylindres en ligne de 7655 Cc qui fournit 150 chevaux. Mais le top du top est d'opter pour la version à compresseur, elle délivre la coquette puissance de 200 chevaux.
Suivant les carrosseries choisies, la voiture atteint les 6 mètres de long et 2 mètres de large, elle est assemblée dans les usines de Sindelfingen. Elle possède cette calandre dominante de très grand format et qui est la signature des Mercedes à l'instar du temple grecque réservé aux Rolls Royce. Habillée, la "770" pèse en général autour de 2.5 tonnes, un monstre, elle est aussi baptisée "Grober" mais est capable de dépasser les 160 Km/h, ce qui était stupéfiant pour une telle masse. Disponible sous plusieurs type de carrosseries ouvertes où fermées, elle était livrée avec un équipement complet comprenant entre autre une climatisation et un "intercom" servant à communiquer entre les passagers et le chauffeur.
Modèle destiné aux chefs d'état, diplomates, rois, empereurs, la "770" aura connu deux séries, la première "W107" produite entre 1930 et 1938 et une seconde "W150" entre 1938 et 1943. La rivale principale de cette Mercedes était la Maybach Zeppelin.
Après avoir présenté une version de la première série, celle de l'empereur Hirohito, nous allons voir ce modèle de la seconde version produite entre 1938 et 1943, la "W150". Dévoilée au salon de Berlin 1938, cette nouvelle génération du haut de gamme Mercedes évolue largement. Sa ligne se modernise franchement, le style carré des années 30 s'arrondit pour suivre la tendance du moment. C'est un tournant intéressant car les stylistes peuvent maintenant travailler les lignes des voitures, la fonction ne dicte plus la forme et l'automobile devient au milieu des années 30 un objet qui peut aussi être beau et fonctionnel, et ça c'est nouveau. Les ailes s'évasent, suivent des courbes sensuelles et se galbent, la carrosserie dissimule de plus en plus le châssis, ici on ne voit plus les longerons débordant sous la calandre. Cette dernière est d'ailleurs de plus en plus soignée, elle qui était un élément utile destiné au refroidissement en devient un objet décoratif et même une marque de fabrique chez la plupart des constructeurs.
La partie châssis à elle été aussi revisitée avec des tubes ovales et une suspension indépendante à l'arrière type "De Dion" et ressorts en spirale. La mécanique reste un morceau très noble de la "770" qui conserve son énorme ensemble 8 cylindres en ligne. Il "cube" 7655 Cc pour une puissance de 150 chevaux qui passe à 200 dans la version à compresseur. La boite de vitesses est à 4 rapports et s'offre en plus un overdrive. Tout est gigantesque sur cette voiture, elle consomme 27 litres au 100, son réservoir est de 197 litres, une cuve! Mais la consommation importe peu les acheteurs qui ne peuvent être que fortunés. les clients sont ici des rois, des chefs d'états, des riches entrepreneurs...et des dignitaires du régime en place en Allemagne. Les noms les plus célèbres de la barbarie de l'époque se déplaceront à bord de Mercedes "770", Hitler étant le plus connu d'entre tous. Cette auto qui était l'une des plus chères du monde n'était disponible que sur commande, aucun catalogue n'existait.
Parmi les 117 modèles fabriqués, 5 seront blindés, je vous avais d'ailleurs présenté celle d'Hitler qui est exposée à Lyon au musée de la Rochetaillée. Ce modèle exposé date de 1943, c'est une berline au dessin très sobre, elle passerait même presque inaperçue dans cette livrée noire et pourtant c'était l'une des voitures les plus exceptionnel au monde.
Cette voiture ne sera construite sous cette forme qu'à 10 exemplaires et dispose d'une carrosserie et de vitres blindées. Son occupant ne devait pas se sentir droit dans ses bottes pour se déplacer à son bord et pour cause, il s'agissait du lugubre Heinrich Himmler. Sa Mercedes pèse 4.5 tonnes et affiche 230 chevaux, espérons que les techniciens à l'étoile ai pensés au freinage de cette enclume roulante! Retrouvée près du Berghof, la résidence secondaire d'Hitler aussi nommé le nid d'aigle, cette voiture a été conservée pour rejoindre le musée de Sinsheim comme pièce historique.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 20 Oct 2019, 10:23

A la Ferté Vidame...

"Citroën CX Tissier."

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"Version longue."

Il faut remonter en 1972 quand Pierre Tissier présente sa première création, une DS "Mille pattes" rallongée triple essieu arrière et disposant d'un plateau de chargement afin de transporter des autos. La création semble loufoque, la DS étant une base pour le moins étonnante. Mais ce n'est pas un jeu où un hasard qui le fera aller au terme de ce projet. La DS dispose d'une hydraulique miraculeuse qui favorise la charge et apporte un freinage remarquable. De plus elle est confortable et assez rapide, voilà une alternative au triste camion plateau lent et rustique. Tissier a eu aussi l'idée de conserver les places arrières, la DS peut ainsi transporter 5 personnes dans une dépanneuse "Pulman". Au départ il s'en sert comme véhicule de livraison car Pierre Tissier est agent Panhard en région Parisienne.
C'est le début d'une fantastique aventure, la DS fait parler d'elle, on la remarque et quelques clients le contactent pour passer commande d'un véhicule sur mesure. Il peut les servir dès 1973 quand il dépose ses brevets et ouvre "ADPT" pour "Application Des Procédés Tissier".
Des sociétés d'assistance, des dépanneurs laissent un acompte pour disposer d'un tel véhicule même si le coût est lourd, les plateau Tissier sont fabriqués à la main et demandent beaucoup de travail, leur réalisation étant extrêmement soignée.
Un fourgon 6 roues sur base de DS est conçu, il est destiné à la presse et sert de bureau mobile. Rapide, confortable et spacieux, il se montre bien plus agréable qu'une camionnette et logotypé sert de véhicule publicitaire mobile.
Tout s'accélère en 1975 quand la CX remplace la DS, voilà une base moderne mais qui conserve les fondamentaux, l'hydraulique. C'est repartit avec une fournée de bagagères et, c'est nouveau, d'ambulances. Ces dernières rencontrent un joli succès, si le break CX envahi les cours des hôpitaux, la version 6 roues Tissier dispose d'une cellule arrière immense! En parallèle, les modèles plateau porte-auto sont toujours au catalogue. Se développe ensuite des modèles aménagés en camping-car comme c'est ici le cas. On voit bien sur ces quelques images l'espace intérieur conséquent dont l'habitacle a été élargi, rehaussé et étiré.
La CX sera un best seller chez Tissier mais l'arrivée en 1989 de la XM ne l'empêchera pas de poursuivre ses activités. Les mêmes dérivés sont ainsi disponibles et nouveauté, une limousine est mise au catalogue. C'est hélas le déclin, la clientèle s'intéresse moins à ces véhicules coûteux et les camionnettes des années 90 sont maintenant devenues plus performantes qu'avant et moins rustiques que par le passé. Tissier développe un programme sur la base d'un...Renault Espace ambulance à 6 roues mais aussi d'un Citroën Jumpy. Mais l'entreprise périclite et ferme ses portes en 2007. Pierre Tissier décède en 2010, une page est définitivement tournée.
Ils sont nombreux les amateurs à se disputer ces objets encombrants mais très ingénieux. Beaucoup ont survécus, preuve de leur solidité et de leur utilité. En revanche ils ont souvent été détournés, transformés, le cinéma en fera des voitures travelling. C'est une version camping car sur base de CX que vous voyez ici, d'autres spécimens étaient aussi exposés dans ce cercle d'amateurs fait de spécialistes passionnés par ces véhicules hors série.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 20 Oct 2019, 18:46

A Sinsheim...

"Mercedes-Benz G4 Nürburg."

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"Parade macabre."

Nom de code "W08", voilà en interne comment débute en 1928 la toute nouvelle gamme à moteur 8 cylindres en ligne de la prestigieuse marque Allemande Mercedes Benz. Son petit nom de "Nürburg" lui a été donné car si elle n'a pas spécialement été développée comme un modèle sportif, elle a en revanche été mise à l'épreuve de l'endurance sur 20.000 kilomètres en 13 jours sur le célèbre circuit du Nürburgring.
C'est au salon de Paris qu'elle est présentée sous la forme d'une "460 Nürburg". C'est Ferdinand Porsche qui a été le concepteur du modèle, mais sa hauteur de caisse trop élevée la rendait peu gracieuse et l'année suivante en 1929 est dévoilée une version au châssis surbaissé bien plus attrayant pour les visiteurs du salon de Paris. Sa cible à l'époque était la Horch 8, une auto tout aussi désirable.
Vendue pour la plupart sous forme de châssis nus, la "460 Nürburg" pèse déjà 1400 kilos, habillée elle dépasse les deux tonnes. Mais son moteur 8 cylindres 4622 Cc affichait 80 chevaux, ce qui suffisait à cette voiture disponible en châssis long où court, en Allemand "Kurtz" et donc dénommé "K". Il ne faut ici pas le Konfondre avec le "K" de "Kompressor", nuance.
Les carrosseries étaient fort nombreuses, ouvertes, fermées, courtes, longues, sans oublier les modèles commandés sur mesure, bref il ne doit pas en exister deux identiques. Il en a même existé une blindée dont les vitres étaient recouvertes à l'intérieur par des plaques d'acier occultantes, il y avait même un périscope sur le toit!
En 1931 la cylindrée est augmentée, elle passe à 4918 Cc et le modèle devient la "500 Nürburg". Avec son double carburateur Solex, cette nouvelle version affiche 100 chevaux tout rond et devient l'une des meilleures voitures Allemandes, voir l'une des meilleures au monde. Le marché en ce début des années 30 est fort disputé malgré la crise de 1929, les marques de prestiges n'ont jamais été aussi nombreuses et les millionnaires de la planète entière devaient avoir sacrément du mal à se décider! Et comme tous ces modèles étaient carrossables à la demande et personnalisables à l'infini, faire un choix définitif devait être compliqué!
En 1933 la "460 Nürburg" est retirée du catalogue et au cours de l'année 1934 la "500 Nürburg" devient 500 tout Kurtz, euh, tout court pardon! La seule différence visible était la calandre, elle n'est désormais plus "plate" mais de type coupe vent plus aérodynamique.
En 1936 le taux de compression est revu à la hausse et la "500" affiche 110 chevaux, une valeur qui ne bougera plus jusqu'à l'arrêt de sa fabrication en 1939.
En 11 année de carrière, 3824 modèles de cette série "W08" verront le jour, comme je le disais plus haut, aucune ne doit être identique! Mercedes n'aura pas réussi à faire de l'ombre à Horch et sa "8" qui verront environ 12.000 clients en prendre possession. Mais l'avenir changera le cours de choses et de l'histoire, Horch sera démantelé et Mercedes sortira des décombres de la seconde guerre mondiale avec une force à peine croyable. La marque est aujourd'hui toujours une référence et rien ne semble pouvoir stopper son image dont l'étoile fait toujours autant rêver les amateurs d'automobiles à travers le monde entier.
Parmi ces modèles l'une des plus surprenante est cette version tout terrain à 6 roues baptisée "G4". C'est à la demande d'Hitler et de ses hauts dignitaires qu'une petite série de 72 modèles seront fabriqués. L'engin de parade est extrêmement lourd et les 110 chevaux de son moteur 8 cylindres dérivé de la 540 K (sans compresser), suffisent à peine à lui faire franchir les 65 Km/h. On notera que les 4 roues arrières sont motrices. Buvait presque 30 litres au cent, la gloutonne auto sera un modèle de propagande prouvant la puissance de l'industrie automobile Allemande, Hitler ayant un faible pour Mercedes. Elle était disponible en 3 couleurs, noir, blanc et gris mat. Dedans l'espace est vaste avec trois rangées de banquettes et des marchepieds creusés dans les ailes arrière qui servaient à faire monter la protection rapprochée du dictateur.
Des modèles identiques ont été offerts à Franco et Mussolini par le gouvernement Allemand. Une photo nous montre cette voiture sur un terrain non goudronné où Hitler et Mussolini saluent les troupes Allemandes. Après la guerre on retrouvera cette voiture dans le cadre d'une caserne de pompiers! Sur la petite série fabriquée, il n'en reste plus que 4 connues.

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Modifié en dernier par bubu le 21 Oct 2019, 17:59, modifié 1 fois.
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