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bubu

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 09 Mars 2019, 16:10

A Ingolstadt...

"Horch 670 Sport Cabriolet."

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"La gourmandise de trop."

Évincé de sa direction alors qu'il était le fondateur de la marque, August Horch quitte sa société pour fonder Audi. La marque Horch quand à elle poursuit son activité dans les usines de Zwickau et ne cesse de monter en gamme...pour en venir à être dans un avenir proche le concurrent d'Audi!
On trouve donc à la direction des automobiles Horch Fritz Seidel et Heinrich Paulmann qui basent les fondations d'une entreprise prospère, les Horch se vendent bien mais comme toutes la production Européenne doit cesser ses activités au début de la première guerre mondiale.
La production repart ensuite en Horch monte toujours plus en gamme et propose des moteurs 8 cylindres dès 1923. Notez qu'un ingénieur connu est recruté, Paul Daimler, le fils de Gottlieb.
Du côté de Audi, malgré des modèles majestueux mais sans doute trop élitistes, c'est la débâcle, avec la crise économique la marque est rachetée par DKW et survit comme elle peut. Chez Horch, on fonce tête baissée et en 1931, malgré la grande dépression, est lancé les modèles 600 et 670 qui s'équipent d'un fantastique et inédit moteur V12. Elle s'expose pour la première fois sois la voûte du grand palais de Paris lors du salon de l'auto 1931. Son moteur 6.0 litres de 120 chevaux impressionne, capable de rouler à 140 Km/h, la Horch 670 est l'une des automobiles les plus exclusive au monde et aussi l'un des plus chères. Si Horch la propose sous diverses formes de carrosseries, on peut acheter son châssis nu et le faire habiller suivant ses envies et ses moyens.
Le soin apporté aux finitions est en rapport avec le reste, tout est finement réalisé avec ds matériaux de grande qualité. Pas de folies stylistiques mais des lignes élégantes qui plaisent beaucoup à l'époque.
Mais justement l'époque est à la crise et ces voitures se vendent mal, en 1932 Horch en difficulté finit par retrouver Audi pour rallier le giron de Auto Union. Les voitures Horch continuent d'être commercialisées et la 670 cessera d'être produite en 1934. A voiture d'exception, chiffres de production limité. Seul 78 modèles de 670 verront le jour dont 58 cabriolets comme celui qui est exposé ici sous vitrine tel un joyau. Celle-ci date de 1932 et nous montre sa splendide mécanique de rêve. Notez quelques détails amusant comme le phare orientable lofé dans le compartiment moteur où le pare brise en trois parties favorisant la visibilité avant. Vous n'aurez pas manqué d'admirer l'impression de qualité et la classe qui s'en dégage, cette 670 étant vraiment une auto hors du commun en ce début des années 30. Une gourmandise hélas trop lourde qui va précipiter en quelques années l'entreprise vers le fond.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 09 Mars 2019, 17:33

A Retromobile...

"Citroën CX 2000 Super."

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"Une si belle plante verte."

En 1974, Citroën n'a plus le choix et malgré son avant-gardisme, la DS doit prendre sa retraite après 20 ans de carrière, c'est énorme même si la berline révolutionnaire est encore loin d'être mis à la marge par ses concurrentes. C'est vraiment le pire moment pour Citroën alors en grande difficultés financières. La crise énergétique à mis à la trappe la GS Birotor et la SM est foudroyée en pleine ascension. Un projet d'hélicoptère à aussi plombé les finances et le rachat de Maserati sera l'enclume de trop dans cette barque chargée à ras bord. Le regroupement au sein de PSA sera douloureux mais c'était l'ultime solution.
Rude tache donc pour la marque aux chevrons car c'est un défi dantesque que de remplacer la plus incroyable de toutes les Citroën dans ces conditions inconfortables. C'est Robert Opron qui va en tracer les lignes, l'homme a été l'auteur de la SM et maîtrise bien le crayon, elle reprend les lignes modernisées de la DS, en y perdant son côté révolutionnaire mais en y gagnant pourtant partout ailleurs.
Elle va décevoir les "Citroënistes" lors de sa présentation à la presse en Août 1974, sa ligne est pourtant élégante et moderne mais sans audace comparé à la DS lors de sa présentation, il était impossible de réitérer le "coup" médiatique du salon de 1955. Toutefois la CX affiche une ligne gracieuse, allongée et très aérodynamique d'où elle tire certainement son nom, rien à voir avec la cubique Peugeot 604 tracée à la règle et à l'équerre! Non, ici les courbes sont parfaitement maîtrisées jusqu'au dessin des ses phares et de son pare-brise particulièrement galbé dont la surface n'est balayée que par un seul et unique essuie-glace. L'arrière est coupé net et la lunette légèrement incurvée affirme son identité. Pourtant comme pour la GS, son dessin bicorps se refuse à tout hayon, peut être une coquetterie pour ne pas rappeler le monde de l'utilitaire (les mentalités changeront rapidement dans les années 80) mais au quotidien c'est fort peu pratique. Preuve du travail remarquable effectué par les ingénieurs, la CX est si plaisante qu'elle est élue voiture de l'année 1975.
Spacieuse, confortable grâce à l'hydraulique conservée de la DS, elle reste la digne héritière de son aînée, mais elle entame sa carrière avec des moteurs assez modestes, un 2.0 litres de 102 chevaux et un 2.2 litres de 112 chevaux, un moteur diesel arrivera très vite, un bloc 2.2 litres de 66 chevaux qui en fera un modèle précoce dans cette catégorie, c'était bien vu. On notera en 1976 l'arrivée d'un break particulièrement spacieux et pratique grâce à la suspension hydraulique et qui sera fort apprécié...des pompes funèbres et des compagnies d'ambulances.
N'oublions pas d'évoquer son habitacle qui vaut le détour tant il est marqué Citroën. La planche de bord ingénieusement creusée accueille devant le conducteur une ogive ovale qui regroupe toutes les informations et les commodos. La lecture de la vitesse et du compte-tours se fait via une loupe qui laisse dérouler une graduation de chiffre comme sur un pèse-personne. Le volant monobranche assure une parfaite lisibilité et d'astucieux "satellites" permettent de jongler avec l'éclairage, les essuie-glaces et les clignotants du bout du doigt. Le système de chauffage/ventilation a lui été déporté entre les sièges, à proximité du frein à main, ce qui en revanche n'est guère ergonomique. Enfin des "gâchettes" ouvrent du doigt les portières, comme on tire un coup de feu d'un revolver, décidément la CX ne fait vraiment rien comme les autres, c'est aussi pour ça qu'elle attire de plus en plus les collectionneurs appréciant ces détails si croustillants.
Mais la vraie version dynamique qui manquait tant à la CX arrive en 1977 avec la GTi, et ses 128 chevaux, un excellent début qui va prendre un autre tournant en 1984 avec la 25 GTi Turbo de 168 chevaux qui déplace l'hyper confortable berline à plus de 220 Km/h, encore une fois Citroën fait parler de lui dans les médias avec une auto qui va faire fantasmer nombre de père de famille.
Relookée en 1985, elle prend un coup de jeune avec ses boucliers en plastique teintés dans la masse, sa nouvelle planche de bord toujours aussi Citroën mais plus d'actualité mais surtout la version Turbo qui va retentir comme un coup de tonnerre car cette version "2" recevra un échangeur sans en modifier la puissance. Les consommations seront en baisse et les performances en hausse, elle restera comme l'une des meilleures routières de son époque.
La CX tout comme la DS aura une carrière très longue car elle s'achèvera en 1991 avec le break en attendant l'arrivée de cette version sur la XM sortie en 1989. C'est 1.163.695 CX que Citroën fabriquera à Aulnay-sous-Bois, une chiffre inimaginable aujourd'hui pour une voiture de cette catégorie en France, c'est aussi le témoignage d'une autre époque où les berlines étaient les reines des ventes et qu'il ne fallait surtout pas se "planter" sur ces modèles si importants.
Notre superbe version 2000 "Super" de 1979 dispose du bloc 1985 Cc de 102 chevaux à carburateur issu de la DS20. Notez qu'en 1978 la CX s'équipe du fameux cendrier "boule" ici présent. Il a été placé de cette façon car Citroën à remplacé son bloc de chauffage qui empiétait sur l'emplacement de ce dernier qui migrera quelques années ici et qui est devenu une pièce "culte" de la CX! Sa teinte "Vert Dryades" (AC538) est une petite merveille et l'auto qui a été très bien conservée et fraîchement repeinte. Hyper photogénique, elle à très vite attirée mon attention sur cette Citroën que j'aime de plus en plus, surtout dans ces premières versions si datées et décalées à souhait.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 10 Mars 2019, 12:27

A Ingolstadt...

"DKW Schwebeklasse."

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"L'audace ne paye pas toujours."

Fondé en 1917 par Jörgen Skafte Rasmussen, DKW fabrique au départ des moteurs puis se lance dans la construction de motos. Ce n'est qu'en 1928 que sort la première automobile dans les usines de Zwickau, la P15 qui rencontre un petit succès. C'est aussi cette année que DKW rachète Audi, une marque automobile Allemande en difficulté et dirigée par August Horch.
Au salon de Berlin 1928 est présenté un DKW P 25 HP dont le moteur V4 deux temps de 1.0 de cylindrée à toutes les qualités d'un bloc 8 cylindres avec un rendement et une souplesse comparable, il est ainsi surnommé 4=8. Cet ensemble affiche une puissance de 25 chevaux.
Les débuts sont compliqués, la voiture consomme beaucoup et elle se vends mal. Pour y remédier, DKW lance en 1930 un V4 de 0.8 litres de 20 chevaux à empattement raccourci et conserve le style archi classique d'une voiture au dessin de "caisse carrée". Mais la voiture est tout aussi vorace, moins performante et se montre fragile, elle chauffe beaucoup.
Chez DKW on se creuse les méninges pour remédier à ces problèmes car ce V4 est intrinsèquement un excellent moteur. Il est décidé en 1931 de cesser de produire le 0.8 litres et d'imposer le 1.0 litres de 25 chevaux.
En Allemagne, on voit apparaître les premières "Autobahn", Adolf Hitler qui monte en puissance voit d'un bon œil ces voies rapides qui sont signe de modernité mais aussi sont un bel outil de propagande et créent du travail en masse à une période de crise où le chômage explose. Ces belles autoroutes toutes neuves et quasiment désertes seront plus tard une voie sacré pour faire rouler des milliers d'engins militaires hors de frontières et anéantir l'Europe.
Les constructeurs y voient l'opportunité de fabriquer des voitures adaptés à ces axes rapides et DKW dessine un modèle profilé très aérodynamique permettant une vitesse de pointe plus élevée tout en consommant moins de carburant, ainsi naît en 1932 la "Schwebeklasse". C'est aussi au même moment que DKW doit s'unir à Auto Union pour survivre dans ce regroupement de plusieurs marques, elle adopte donc d'office les quatre anneaux sur sa calandre, symbole des quatre marques du groupe, Audi, Wanderer, Auto Union et DKW. Cette union doit faire la force...tout ceci éclatera plus tard.
Nous sommes à l'époque où les constructeurs du monde entier songent à ce bouleversement stylistique, Chrysler l'a fait avec sa Airflow et Peugeot avec sa série "Ligne fuseau Sochaux" sans oublier les folles Tatra Tchécoslovaques. Le dessin de la DKW est très audacieux, une sorte de monolithe très arrondit qui à peut être inspiré plus tard les lignes de la Coccinelle. Les ailes ne sont pourtant pas encore intégrées et les phares toujours séparés mais cette calandre en retrait et inclinée étonne, quelle trogne! Le pare-brise très incliné anticipe lui parfaitement l'avenir et les généreuses surfaces vitrées apportent luminosité et une excellente vision sur l'extérieur. La poupe inclinée est très douce à regarder et supporte la roue de secours, en revanche pour les bagages, il faut les rentrer par l'habitacle, pas de coffre sur l'extérieur.
L'habitacle est assez spacieux pour une auto de cette taille mais c'est la planche de bord qui m'étonne encore, regardez celle d'une Coccinelle de première génération...on croirait presque les mêmes! Compteur central et deux larges vide poches de chaque côté...étonnant quand même.
Si les soubassements font preuve d'audace avec un essieu avant "flottant" qui diminue largement le tangage dans les courbes et qui sera repris plus tard sur les Auto Union, la structure en bois est elle d'une autre époque. Elle reste une propulsion et il est pendant un moment envisagé de lui augmenter sa cylindrée à 1.2 litres. Mais cette option faisait passer sa consommation à 16 litres au 100, inacceptable!
Disponible en version coach deux portes, elle verra arriver également une déclinaison cabriolet. Deux niveaux de finition étaient proposés dont une luxueuse pouvant se parer d'une peinture deux tons et de roues à rayon. La puissance va augmenter au fil des millésimes, 30, 32 puis 35 chevaux mais la "Schwebeklasse" souffre de défauts de fiabilité chronique qui entache sa réputation.
On logera la roue de secours dans une trappe à l'arrière pour moderniser son allure tandis que le pare-brise sera redessiné pour s'agrandir un peu. On en profite aussi pour baisser son prix de vente. Les effets sont bénéfique et les ventes remontent...pendant quelques mois pour ensuite retomber bien bas. En 1937 DKW décide de mettre un terme à sa commercialisation, environ 6000 modèles en auront été construits, un chiffre très limité pour une auto pourtant assez avant-gardiste.
Le modèle exposé date de 1936, son moteur dispose de 32 chevaux pour une consommation de 13 litres au 100, son pêcher mignon! Sa vitesse maxi est de 95 Km/h. On peut aussi remarquer qu'une majeure partie de sa carrosserie est recouverte d'une sorte de moleskine. Ce revêtement est ici décoratif car il est appliqué sur la tôle de la caisse clouée sur sa structure en bois.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 10 Mars 2019, 14:39

A Retromobile

"Morris Mini Minor."

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"Concentré de génie."

Dans le monde de l'automobile il y a des voitures et il y a des légendes. Bugatti Royale, Ferrari GTO, Citroën DS mais aussi les plus simples qui sont souvent les plus ingénieuses, Citroën 2CV, Ford T, Renault Twingo et évidemment la très Britannique Mini.
Conçue par l'ingénieur Alec Isigonis, la Mini voit le jour en 1959. Au départ, elle porte suivant les pays où elle est distribuée deux noms, Austin où Morris 850. Cette petite puce populaire proposait alors des solutions novatrices très innovantes, un moteur placé de façon transversale pour gagner de la place, des petites roues disposées aux extrémités de la caisse et une taille ultra réduite tout en offrant une habitabilité record, un coup de génie même si son coffre offrait une contenance ridicule. Du fait, 80 de sa taille est dédiée à l'espace intérieur.
Produite sans quasiment changer jusqu'en 2000, elle se vendra à plus de 5 millions d'exemplaires et entrera dans la légende à côté des VW Coccinelle, Fiat 500 et autre Citroën 2CV.
La Mini ne recevra deux carrosseries, la traditionnelle version deux portes et le petit break "Clubman/Traveller", des cabriolets verront le jour via des artisans plus où moins chevronnés mais pas franchement de manière officielle. N'oublions pas Riley qui en fabriquera une à coffre encore plus chic! Ah oui, Innocenti l'assemblera aussi sous licence en Italie.
Mais la puce Britannique va jouer sur un terrain où personne ne l'attendait, la compétition. C'est en effet dès 1960 qu'elle commence à participer à de prestigieux rallyes comme le Monte Carlo où elle remportera au nez et à la barbe de modèles bien plus puissants de nombreux trophées! Sa taille minuscule, son agilité et son poids plume dameront le pion à des modèles prestigieux incapable de la suivre sur les routes verglacées de certaines spéciales mythiques, une révélation qui fera beaucoup pour son succès et mettra en route la vente d'une version sportive, la Cooper.
En 1967 elle devient "MKII", sa lunette arrière est élargie et la calandre redessinée. Désormais, deux moteurs sont proposés, un 848Cc et un 998Cc. Mais c'est en 1969 qu'elle est plus sérieusement remise à jour et devient la "MKIII". Les charnières de portes sont enfin dissimulées et les vitres deviennent descendantes. A cette occasion, la Mini devient une marque indépendante et ne porte plus de badge Austin. Deux versions sont proposées, la 850 et la 1000. C'est aussi au cours de ce changement qu'elle abandonne sa suspension "Hydrolastique" pour un système plus simple et moins coûteux à produire.
Puis les années 80 lui offriront une seconde chance surfant sur son look décalé et ses multiples séries limitées qui feront la joie de ces dames des quartiers chics Parisiens. Sa taille est toujours un atout à une époque où les citadines sans âme et aux odeurs de plastique enflent à vue d’œil, de plus elle offre toujours une conduite unique et ludique qu'aucune autre ne peut offrir. Et malgré son inventaire infini de défauts qui en font tout son charme, la Mini semble plus que jamais immortelle.
Pourtant elle disparaît bel et bien en 1998, trop obsolète et ne répondant plus aux critères sécuritaires du moment, son nom est racheté par BMW qui va en faire une marque à part entière et fonder une gamme avec, c'est un carton qui ne semble pas prêt de s'arrêter.
Retromobile fêtait ses 60 ans, une ribambelle de modèles étaient exposés dont cet écorché de salon daté de 1961. Cette découpe amusante laisse découvrir ses entrailles et tout le génie de sa conception innovante. Cette auto nous venait du musée Haynes situé dans le sud de l'Angleterre, une collection qui semble prometteuse et qui aura le droit à sa visite si un jour une promenade est prévue dans la région...

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 10 Mars 2019, 17:44

A Ingolstadt...

"Wanderer W25 K Roadster."

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"Le K Wanderer."

Si la société Allemande Wanderer fabrique depuis 1885 des cycles, elle attendra 1913 pour lancer sa première automobile, il s'agit de la 4/15 PS dite aussi "Puppchen", la fameuse petite poupée que je vous ai présentée au début de ce sujet à Ingolstadt.
La populaire automobile connaît un intérêt mais sa production doit s'arrêter à cause de la guerre. Elle est relancée ensuite et cesse d'être fabriquée en 1925 après s'être vendue à 9000 exemplaires, un très beau chiffre.
C'est une berline intermédiaire qui lui succède en 1926, la "W10". Non, c'est bien un quatre cylindres qu'elle abrite et non pas une mécanique de dragster! Elle est suivie de la "W11" en 1929 qui offre une jolie mécanique à six cylindres. Si la gamme "W10/W11" est une honorable auto, elle subit de plein fouet la crise de 1929 et voit ses vente péricliter à ce moment là.
En 1932 Wanderer souffre et rejoint Audi, Horch et DKW sein du groupe Auto Union. Mais son image est forte, les Wanderer sont d'excellentes auto qui se montrent fiable et agréables à conduire. De plus un six cylindres de nouvelle génération conçu et mis au point par Ferdinand Porsche fait de Wanderer l'un des meilleurs motoriste d'Allemagne.
En 1936 est dévoilée un roadster d'exception, c'est une époque où l'automobile se lie d'une passion effrénée avec la vitesse. Bugatti propose des voitures puissantes, Mercedes des modèles à compresseur tout comme Bentley. On aime rouler vite, les héros de l'asphalte prennent tous les danger et jouent sans filets, on meurt comme un homme mais le défi est si grisant que même les femmes se prennent au jeu. Ce roadster signé Wanderer est une sorte de rivale de la BMW 328 Roadster et côté ligne elle n'a rien à lui envier. Élancée, majestueuse, élégante et sportive, la "W25K" attire sur elle bien des regards envieux. Sa calandre inclinée est très Américaine et me fait penser aux Auburn de la même époque, ici elle arbore les quatre anneaux de l'union Audi/DKW/Horch et Wanderer. De profil on retrouve les traits de la petite BMW avec ses portes échancrées et ses ailes élancées. Mais la poupe plus allongée et fine de la Wanderer la rends plu gracieuse encore à mon sens.
Tandis que la BMW mise tout sur l'efficacité, la Wanderer se veux plus luxueuse, elle s'offre un bel et fin accastillage chromé mais aussi un coffre qui s'ouvre et sur lequel est fixé la roue de secours. Les détails sont très poussés car à bord on découvre une planche de bord somptueuse en forme de vague, admirer un peu le travail, c'est sublime, surtout peint en deux nuances de couleur comme c'est ici le cas. La symétrie des 5 compteurs à fond blanc et des boutons prouvent que chaque détail a été pensé pour être efficace mais beau aussi. Le volant "banjo" fait de minces tiges chromées apporte lui aussi de la noblesse et dégage dans cet étroit cockpit dédié à la vitesse.
C'est aussi sous le capot que se niche un fabuleux ensemble six cylindre et dont le père est comme je le disais Ferdinand Porsche. Cette mécanique de 1950 Cc est alimentée par deux carburateurs solex et gavée par un compresseur, d'où le K de son appellation pour "Kompressor". Le tout sort une puissance de 85 chevaux. Légère et équipée d'une boite à 4 rapports, elle peut sans problème aller jusqu'à 145 Km/h.
Construite entièrement à la main, la "W25K" n'était pas donnée mais elle comprimait ses tarifs pour bien figurer parmi ses nombreuses rivales. Produite entre 1936 et 138, seul une poignée de modèles verront le jour, 259 en tout. Celle-ci est l'une des dernières car sortie d'usine en 1938. Une découverte de plus dans ce musée fort instructif qui nous fait bien comprendre le cheminement de l'histoire torturée d'Audi.

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Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 11 Mars 2019, 10:02

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"Mini Van "marchand de crêpes"."

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"Une ingénieuse simplicité."

Les voitures les plus simples sont souvent les plus ingénieuses. On les verra apparaître à plusieurs époques et déjà dès son invention. Là c'était rudimentaire, un moteur, parfois un siège et un bras de direction sans oublier les roues. Puis il y aura les microcars plus tard, elles étaient une sorte d'accession à l'automobile pour un prix inférieur mais étaient loin d'en offrir la polyvalence. Enfin viendra l'après seconde guerre mondiale où à la fin des années 40 et au début des années 50 la plupart des constructeurs généralistes feront une proposition, la plupart deviendront des légendes, Renault 4CV, Citroën 2CV, Fiat 500, Morris Minor etc...
Peut être pensait on qu'ensuite plus personne n'en aurait besoin une fois l'économie revenue à l'équilibre, erreur, elles sont devenues incontournables et ont trouvé leur place dans des villes toujours plus grandes et nécessitant une voiture pour s'y déplacer. La femme conduit et on commence à avoir dans certains foyers deux automobiles, ces petites voitures sont donc une excellente proposition.
La Mini qui succède à la Minor en 1959 à tout compris. Une taille minuscule et une habitabilité record. Le secret, ses minuscules roulettes aux quatre coins, un moteur disposé transversalement avec son radiateur dans la joue d'aile et une bonne hauteur sous plafond aidé par ds sièges ancrés très bas. Le coffre est légèrement sacrifié mais il reste la banquette arrière pour les courses.
Alec Isigonis, son père signera son chef d'oeuvre, la Mini est un carton et sa bouille craquant séduit même la bourgeoisie. On la croise dans les quartiers chics des capitales Européennes le jouet de ces dames plaît même à leur mari qui trouvent toujours une bonne excuse pour la chiper à leur épouse. L'arrivée de la version Cooper va en faire un phénomène, la Mini entre dans la légende et elle ne quittera la catalogue qu'en 1998.
Elle y sera déclinée en version militaire, la Moke mais c'est sur les plages des stations balnéaires qu'elle y passera son temps et souvent peinte en blanc quand Mini la proposera au public. Pour ceux qui veulent plus d'espace une version break Countryman/Traveller vitrée est proposée, avec ses parements en bois, elle devient une auto de maison de campagne on ne peut plus chic. Mettez deux chiens à l'arrière, les fusils et hop, direction les bois pour une partie de chasse.
Les travailleurs pourront l'acheter en version pick-up où fourgonnette tôlée mais dites "Van", c'est quand même plus chic. C'est sur la base de cette dernière qu'a été aménagée cette version marchands de glace par le spécialiste Ménissier établi à Saint Dizier. Cette Mini est l'une des toutes premières avec ses petites roues, ses charnières apparentes et ses glaces coulissantes. On parles d'une transformation faite en 1981 mais faute de documentation je ne pourrais vous en dire plus. Dans son jus mais absolument délicieuse, cette version marchands de crêpes ambulante était irrésistible! Pour moi, au sucre tout simplement.

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par bubu » 11 Mars 2019, 10:58

A Ingolstadt...

"Wanderer W40 Cabriolet."

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"Classe moyenne supérieure."

Le chancelier Allemand Adolf Hitler ouvre la cérémonie des jeux olympique de Berlin quand en 1936 Wanderer ajoute à son catalogue la "W40" et fête également sa 50.000ème automobile produite. Wanderer qui à rejoint Auto Union en 1932 poursuit son activité normalement et se pose comme un constructeur intermédiaire entre DKW et Horch. Qualité et fiabilité sont les adjectifs qui sont souvent attribués à Wanderer, si le Wanderder sont discrètes, elles savent rester élégantes et attirantes.
La nouvelle "W40" hérite du six cylindres en ligne 1950 Cc mi au point par Ferdinand Porsche et que l'on à vu dans le superbe roadster présenté hier. Ici, il se dispense du compresseur et sort la puissance de 40 chevaux. Avec ses roues avant indépendantes, cette nouvelle auto apporte un plus en terme d'agrément et de confort.
La berline était assemblée par Reutter à Stuttgart, là encore une grande partie de sa structure faisait appel à du bois sur lequel était cloué les éléments de carrosserie métalliques. En revanche c'est Gläser situé à Dresde qui à confectionné ce cabriolet en 1936. Si la ligne est assez classique, l'avant s'inspire des canons Américains avec sa calandre inclinée et ses phares obus. Un style très en vogue que reprendra aussi Renault chez nous en France.
La finition est en revanche moins populaire, les assemblages sont rigoureux et les accessoires fignolés, le prix était aussi en conséquence, une telle auto étant très onéreuse., moins toutefois qu'une Horch contemporaine.
Produite entre 1936 et 1938 à 4075 exemplaires, la "W40" reste une voiture rare et encore plus dans cette déclinaison décapotable. Ce modèle n'aurait jamais été restauré et aurai gardé cet état depuis sa sortie d'usine, ce qui est incroyable tant elle était rutilante!

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par bubu » 12 Mars 2019, 05:10

A Retromobile...

"Austin Mini Pick-Up."

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"La petite ouvrière."

La fille d'Alec Isigonis fête cette année ses 60 ans. Au départ, elle devait être l'accession automobile Anglaise mais son destin va en décider autrement. La petite auto bon marché et surtout ultra ingénieuse va avoir ce petit truc en plus, un look craquant qui va faire fondre les femmes. C'est ce bonus qui va faire oublier ses quelques défauts comme son confort sautillant où encore un coffre peu pratique. Et puis la Mini est légère, vive, sa direction directe et son comportement de karting étonnent leur maris qui prennent aussi un grand plaisir à la chiper à leur femme.
Cette base parfaite sera le terrain de jeu de John Cooper qui va la transformer en puce savante et qui piquera même les Porsche 911 sur les pistes glissantes du rallye de Monté Carlo.
Un an après la sortie de la Mini de base est présenté la version "Van", un minuscule utilitaire tôlé qui aura aussi une carrière civile avec des vitres, une banquette arrière et même des parements en bois sur la très chic version "Traveller". Ce van à l'arrière légèrement incliné s'offre deux portes battantes et va rencontrer un véritable succès, surtout chez lui en Grande Bretagne. Sa taille n'est pas un handicap, au contraire elle permet à la puce Anglaise de se faufiler dans un trou de souris. Si des entreprises se l’accaparent pour de petits chantiers, comme les plombiers, électriciens et autres artisans, l'administration l'adoptera également et c'est en rouge aux couleurs de la poste de sa gracieuse Majesté, la "Royal Mail" qu'elle pullulera dans les rues de la capitale de la perfide Albion.
Une année plus tard, en janvier 1961 est proposé la version pick-up. Elle reprends la base de la "Van" mais n'en conserve que le plateau arrière. Il est vrai que quand on parle de pick-up aujourd'hui on s'imagine le gros truck Américain de six mètres de longe te de deux mètres de haut où est logé un monstrueux moteur V8. Devenu incontournable aux USA, il semble vouloir conquérir l'Europe où on en voit de plus en plus, certes ils carburent souvent au mazout et sont un peu plus compacts mais ils offrent un peu d'Amérique à ceux qui les possèdent et osent même parfois porter un "Stetson" sur leur tête. Les communes s'en offrent parfois comme dans la mienne...sauf que la base est une Dacia Logan! Et oui, un pick-up n'est pas forcément gros et d'ailleurs on oublie souvent que Peugeot en proposera très longtemps dans sa gamme avec la 203, 403, 404 et 504 jusque dans les années 80. Avec un retour annoncé officieusement aux USA, pourquoi pas un nouveau modèle à venir d'ici quelques années?
La Mini pick-up intègre les "LCV" pour "Light Commercial Vehicle". Sa charge utile est de 250 kilos et son volume est de 1.83 m². La longueur du plateau est de 1.40 mètres mais il passe à 1.83 si on rabat la ridelle qui intègre une plaque d'immatriculation pivotante. En modèle utilitaire, elle impose comme la version "Van" une finition basique. La calandre est inexistante, seul des ouïes sont creusées dans la face avant peinte ton caisse. Les ornementations sont distribuées au compte goutte, inutile de la rendre chic, elle et réservée à un usage strictement commercial. A bord même régime, deux sièges en skaï, un équipement basique mais toujours cette ingéniosité pour la rendre optimale. Ainsi la roue de secours est couchée sous le plateau arrière derrière le siège de gauche et la batterie au même endroit mais à droite. Une bâche sera ensuite proposée, elle dispose d'arceaux et d'une vitre derrière la cabine. La mécanique conserve le bloc 850 Cc de 33 chevaux qui passera en 1967 à 998 Cc et offrira la puissance de 38 chevaux.
Si ce modèle est amusant, il n'aura pas un succès foudroyant, avec 11% des ventes contre 89% en version "Van", la pick-up commercialisé jusqu'en 1983 restera un modèle très anecdotique. Non importé en France, inutile de vous dire que vous n'en croiserez pas souvent. Cet exemplaire magnifique datait de 1961, une autre rareté qui mettait en valeur l'offre multiple de la gamme de la Mini où un joli lot de modèles étaient exposés ici à Retromobile.

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 12 Mars 2019, 05:14

Une autre vue de toutes ces Mini alignées...

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19 Fév 2015, 13:00

Re: Un coup d'oeil dans le rétro...

par bubu » 12 Mars 2019, 16:42

A Ingolstadt...

"Auto Union Type C Stromlinien-Rennwagen."

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"Outil de propagande."

Petit à petit, le chancelier Allemand Adolf Hitler avance ses pions. "Ses" jeux olympiques de Berlin 1936 ont été couronné de succès même si un certain Jesse Owens, un talentueux athlète Américain noir lui a quelque peu gâché la fête.
Le contexte est plus que jamais à la propagande, l'Allemagne doit être première dans tous les domaines, il faut que son peuple soit fier et plus que jamais patriote derrière son maître. Le sport est un axe majeur et Hitler ne s'économisera pas pour favoriser ses marques à s'illustrer en compétition dans le domaine de l'automobile. De plus Hitler est un passionné d'automobiles, il ne roule qu'en Mercedes, développe les autoroutes et souhaite lancer sans tarder un modèle populaire, il ne connaîtra jamais le succès de la Volkswagen.
La crise économique de 1929 va effriter les ventes des automobiles Allemandes, quatre marques vont s'unir au sein d'une même entité, Auto Union. Ces noms vous les connaissez, ce sont Audi, Horch, Wanderer et DKW, la fusion est faite en 1932. A ce moment, si toutes portent sur leur calandre les quatre anneaux du groupe, Auto Union ne propose pas de modèle à part entière et ne forme pas à lui seul une marque de plus.
C'est en 1934 que l'on trouve trace d'Auto Union sous la forme de voitures, il s'agit à ce moment des modèles de compétition. Une longue série de modèles allant de la Type A à la Type D affrontera sur les pistes ses plus rudes adversaires de l'époque entre 1934 et 1939.
La Type C fait son entrée en 1936, c'est une voiture de course qui se présente sous la forme d'une barquette allongée comme une carlingue d'avion mais sans ailes et équipé de quatre roues aux extrémités. Son moteur positionné derrière le valeureux, et suicidaire pilote est monstrueux, c'est un V16 6.0 litres compressé qui sort 520 chevaux et pesant 750 kilos, un bâton de nitroglycérine roulant. Avec ses très étroites roues, c'est un talent inouï qu'il faut pour en tirer quelque chose, son pilotage est celui d'un avion de chasse mais sans siège éjectable. Pourtant un pilote réussi à dompter ce cheval mécanique fou, Bern Rosemayer. Il totalise 9 victoires avec elle en 1936 et domine la saison 1937.
Auto Union fait habiller deux modèles avec une carrosserie entièrement carénée, la Type C "Stromlinien" se transforme soudain en véritable épure, un galet en forme de presse papier stylisé d'une pureté inégalée. La voluptueuse coque grise laisse à peine deviner les arches de roues qui sont aussi masquées de côté par des flasques relevables. Au centre un minuscule saute vent protège comme il peut le pilote enfermé dans ce véritable objet d'art roulant...et roulant vite! Sa finesse aérodynamique lui fait faire un bond en avant côté performances si bien qu'elle sert aussi à établir de nouveaux records de vitesse.
L'Auto Union Type C "Stromlinen" mesure 5.80 mètres de long, près de 2 mètres de large et à peine plus d'un mètre de haut. Son V16 de 520 chevaux est capable de la projeter à 400 Km/h!! Bern Rosemayer tente le 28 janvier 1938 de battre le record de vitesses sur le tronçon d'autoroute Francfort/Darmstadt, une bourrasque de vent soulève la voiture qui sort de la piste, la voiture est détruite, Rosemayer est tué sur le coup. C'est ce modèle qui est ici présenté et il s'agit évidemment d'une reconstruction à l'identique dans sa version grand prix de l'Avus 1937 où elle terminera seconde derrière une Mercedes-Benz.

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